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SIMARUBEÆ. 5g
Nascitur in sylvis primævis montis dicti Piriquito propé pagum Itabira de Mato dentro, provinciâ
Minas Geraes. Floret Martio.
4. SÎflABA TRICHILIOÏDES. *j*
S. frutescens ; foliis impari vel abrupté pinnatis ; foliolis ellipticis, obtusissimis, apice
mucronulatis, nervosis, suprà pubescentibus, subtils subtomentosis ; paniculä subsimplici,
folio multô majore.
Simaba trichilioïdes Aug. de S. Hil. Plant, rem. Bres. Par. vol. 1, p. 129, tab. x i, b . —
DC. Prod. p. 734. "
Invcni in campisoccidentalibus provinciæ Minas Geraes ad prædium vulgo Guardamor propè urbem
Paracàtù. Florebat Maio.
O bservations générales sur les S imaroubées. — § I . J’ai prouvé ailleurs (Y. Plantes les
plus remarquables du Brésil et du Paraguay, vol. I , p. 94 et suiv. ) qu’aucune famille
de plantes ne se rapprochait des Ochnacées plus que les Simaroubées • j ’ai fait voir
en même temps que celles-ci n’avaient point de gynobase, mais qu’elles présentaient au
sommet d’un gynopliore , plusieurs ovaires distinct;, pourvus chacun de son style ; j ’ai
montré que bientôt ces cinq styles se réunissaient en un seul ; enfin j ’ai prouvé que
les Rutacées étaient étroitement liées aux Simaroubées et qu’il n’y avait dans ces
dernières aucun caractère qui ne se retrouvât chez les Rutacées. Il en est un pourtant
dont je n’ai point parlé dans la comparaison que j ’ai faite des deux groupes, savoir l’unité
d’ovule qui jusqu’ici a été trouvée constante dans les Simaroubées. Ce caractère est rare,
je le sais, dans les Rutacées proprement dites ; cependant il m’a été offert par mes Pi-
locarpus spicata et pauciflora • par conséquent il ne peut distinguer les deux groupes, et
je persiste à croire qu’il y a entre les Simaroubées et les Rutacées moins d’intervalle
qu’entre beaucoup d’autres groupes que l’on est convenu de considérer comme de simples
tribus. A mesure qu’on étudiera mieux l’ensemble du règne végétal, on s’accoutumera à
faire disparaître les divisions qui n’existent point dans la nature ; on ne se tourmentera plus
pour présenter des coupes dont elle n’a point offert le modèle, et l ’on ne tracera des divisions
que là où il entrait dans son plan de laisser des lacunes.
§ II. On a dit qu’il existait un disque dans les Simaroubées, mais si le mot disque est
synonyme du mot nectaire (Mirb.), il n’y a point de disque dans cette famille, car cet
organe appartient au système latéral, et la colonne qui soutient les ovaires distincts des
espèces dont il s’agit (gynophore DC.) fait partie du système central. — On a dit encore
que les styles étaient épaissis à la base dans les plantes de ce groupe ; mais il n’en est pas
' ainsi, ils sont au contraire fort grêles à leur origine. En parlant d’un style épaissi à la base
dans les Simaroubées, il est probable que l ’on n’a pas eu non plus l ’idée de parler du gynophore
; car celui-ci supporte la base des ovaires, et les styles ne commencent qu’à leur
sommet.