O bservations sur l a famille pes O chnacées. — § I . Géographie des Ochnacées du Brésil
méridional. — Les Ochnacées brasiliennes appartiennent au seul genre Gomphia.
Quelques-unes ne sont que des sous-arbrisseaux, d’autres atteignent à la hauteur d’un
petit arbre. Plusieurs espèces croissent dans les bois vierges, un plus grand nombre
dans les pays découverts; les premières appartiennent au littoral, les secondes aux provinces
de l ’intérieur, et l’une d’elles, le G. floribunda, s’élève jusqu’à 3700 p. environ
au-dessus du niveau de la mer. L ’espèce la plus méridionale que j ’aie trouvée est le G. nana.
Aucune ne sort des tropiques.
§ I I . Des rapports de la famille des Ochnacées. — Les Ochnacées se rapprochent des
familles les plus élevées du règne végétal, bien moins par leurs étamines souvent en nombre
indéterminé que par l'extrême division de leur fruit. Jussieu avait parfaitement senti cea
rapports puisqu’il plaçait le genre Ochna entre les Magnoliées et les Anonées; Linné et
Adanson avaient entrevu les mêmes affinités, et elles ont été confirmées de nos jours par
M. Dunal dans sa Monographie des Anonées. _ _ ■ . .
§ I I I . Du genre E l i s a s i a ; du gynobase et des caractères généraux de la famille des
Ochnacées..— J’ai dit ailleurs que le gynobase des Ochnacées n’était autre chose qu un
axe central déprimé, et pour prouver cette assertion, j ’ai cité l ’exemple du Gomphia
oleoefolia où dans un même individu on trouve des loges et un style qui se rattachent
tantôt à un axe central et tantôt à un gynobase (Y . VHistoire des Plantes les plus remarquables
du B résil et du Paraguay, vol. I , p. 94)- Le genre Elpasia vient ajouter
une preuve nouvelle à celles que j ’ai déjà données ; car ce genre, qui appartient bien certainement
aux Ochnacées et auquel on avait attribué un gynobase, n’en a réellement point;
l ’ovaire y est appuyé sur un gynophore, il est divisé en quatre lobes peu profonds, il est
traversé par un axe vertical qui se termine par le style, et ses 4 loges renferment un seul
ovule suspendu à l’axe central. L'Elvasia est une Ochnacée ramenée au type général de
toutes' les plantes ; il achève de démontrer quelle est la véritable nature du gynobase ; il
prouve enfin que cette modification d’organe n’a. pas une grande importance même dans
la famille des Ochnacées et que son existence ne saurait être indiquée comme un des caractères
constans de cette famille (1).
(i)Les caractères du genre Elvasia jusqu’ici ébaudies, doivent être tracés de la manière suivante : Calyx 4-pbyl'us- Pétala
4, hypogyna, gynophoro circumposita, cuíncalycinis foliolis alternantia. Stamina 8, ibidem inserta, 4 petalis opposita, alterna
4 fi lamenta antheris longiora, filiformia : antheræ basi aJïixæ. immobiles, ovatæ, 2-loculares, extrorsæ, poris a ápice dehiscentes
(nccper rimas duas). Ovarium i , gynophoro columnæformi insidens, 4-lobum, 4-loculare; lobishauddistinctisnec
profundis, columellæ verticali nec gynobasi affixis ; loculamenlis i-spcrmis. Ovula ángulo interno suspensa..Fructus....
SIMARUBEÆ.
V III. SIMARUBEÆ. R ich. DC.
(Reverá Rutacearum tribus.)
X X III. SIMARUBA. A u b . DC. K u n t h .
Quassiæ sp. Lin. f.
Flores monoïci vel polygami. Calyx parvus, 5 interdùm 4-6 (ex Kunth)
partitus. Pétala 5, rariùs 4-6 (ex Kunth); hypogyna, gynophoro circumposita,
basi lata, calyce multotiès longiora, nullomodô clausa, æqualia.
Masc. Stamina io , interdùm 5 aut 12 (ex Kunth), ibidem inserta, corollâ
breviora, uniseriata, libera : íi lamen ta subulata, glabra, in squamam ci-
liatam seu. villoso-fimbriatam interné dilatata : antheræ basi bifidæ, dorso
afiixæ, mobiles, introrsæ, 2-loculares, longitudinaliter dehiscentes. Gyno-
phorum in centro floris nudum. Fem. . . . Fructus pseudomultiplex : cocca
3-5, receptáculo incrassato imposita, drupácea, indehiscentia (ex Kunth);
capsulæ 2-valves, intùs dehiscentes (ex de Cand.),
Arbores; cortice amaro. Folia exstipulata, alterna, abruptè pinnata; foliolis
integerrimis. Raciiis et Petiolus aptera. Racemi seu paniculæ axillaria
et terminaba. Flores fasciculati, pedicellati; pedicellis basi bracteatis. In
Præfloratione pétala uno margine invicem incumbentia, altero obtecto
(P. contortaDC.) et quandoquè in eâdem paniculä unum exterius, semi-
exteriora tria contigua, quintum marginibus obtectum dorso nudum ; stamina
erecta.
i . (80) SIMARUBA versicolor. 4*
S. foliis pinnatis ; foliolis oblongo-ellipticis, obtusissimis , retusis , nervo medio pubes-
centibus; paniculä terminali, laxâ; floribus dioïcis, decandris.
Simaruba versicolor. Aug. de S. Hil. Plant’, us. Bras. n". v, ic.
Nom. Fulg. Paraüba.
Frequens in campis occidentalibus provinciæ Minas Geraes. Floret Augusto.
Usages. Les habitans des déserts du Rio de S. Francisco regardent l’écorce très-amère de cette plante
comme un spécifique contre la morsure des serpens. Ils l’emploient aussi avec le plus grand succès pour
guérir la maladie pédiculaire des hommes et des chevaux.
XXIV. SIMABA. K u n t h . A u g . DE S. H i l . (Caract. plané réf.)
Simaba et Aruba. Aub. Juss. — Zwingera. Schreb.
Flores hermaphroditi. Calyx parvus, cupulæformis, 5-partitus vel 5-fidus
aut 5-dentatus. Pétala 5, hypogyna, gynophoro circumposita , basi lata ,
calyce multotiès longiora, nullomodô clausa, æqualia, decidua. Stamina
decem, ibidem inserta, corollâ breviora, uniseriata; quinqué petalis op-
T. 1. i5