Masc. Caulis fruticosus , T o lu b ìlis , ramosus, g r a c i lis , s tr ia tu s , pub es cens , basi glab ratus. F o lia
H Ì : intra marginem petio lo in se rta , 14 1 . longa,, 12 1. lata, g radatìm m in o r a , ra ro em a rg in a ta , cord
a ta , acutiuscula, in s inu quandoquè latissimo obtusa v e l obtnsissima, later ib u s ro tu nd a, longiusculè
mu c ronata, ' in te g e r r im a , u trin q u è p u b e ru la , 5- 6-n e r v ia ; ju n io ra pubescentia : petio lus c i r c ite r pol-
l ic a r is , g r a c i lis , su bpub escens, subtìis convexus, suprà canaliculatus. F lo r e s a x illa re s; inferiores sæ-
pins corymb osi; superiores racemosi simulqne corymbosi. Corymbi so litar ii - te rn i , p ed u n cu la t i,
petio lo subb reviores , ad b asin d iv isu ra rum b r a c te a ti, hi rie Ili : ped u n cu li ram i pedice llique c a - .
pi Maria : b racteæ m in im æ , su bu la tæ , angustissimoe. Racemi ( rev e rà ram u li axillare s ) so litar ii v e l
h in c e t inde uno corymbo .stipati, ex corymb is foliisque a b b r e v ia t i compositi, fo lio 2 -3 -p lò longiores,
g ra c ile s , b r e v ite r p ed u n cu la t i, b ra c te a ti : ped u n cu li axisque filifo rmia, pubescentia : rami p rim a rii
corymbosi (co rym b i a b b rev ia ti a x illa re s) multiflori ramulique secundarii e t p ed ice lli c a pilla r ia e t pub
escentia : b racteæ c i r c ite r 2 1. longæ , gradatìm m ino re s, petio la tæ , suprà pub es centes , subtùs pu -
b e ru læ , foliis conformes. Ca lyx su binæ q u alis , exteriùs p ilo su s; d iv isu r is o v a to -e llipt ic is , ac u tiu s c u lis ,
b r e v ite r u n gu icu là tis . P e ta la 4 , cum la c in iis c a ly c in is a lte rn an z a , c a ly c e 5-p lò m in o r a , latè cuneata,
apice obtusissima, d en ticu la ta , g lab ra, modo omnia d is t in t is s im a , modo 2 -3 v e l 4 plùs minùs coalita
e t tu n c corolla subcupulæformis. Andropilorum b rev is s imum : antheræ p etalis oppositæ. F em. non v id i.
Inveni in campis herbidis haud longé à ripis fluminis Uruguay, propè castra stativa S. Josephi.
Florebat Décembre.
12 . C IS SAM PE LO S GLABERRIMA. *J*
C. glaberrima, caule lierbaceo, volubiB.y foliis peltatìsVovatis , acutìs , basi rotuudis ;
floribus masculis corymbosis et racemosis ; divisuris calycinis oblongo-Iinearibus ; corollà
campanulata, 4-loba.
Caapeba; Erva de Nossa Senhora ; Cipò de cobras. Marcg. Bras. a5, 26 ic. — Pis.
Bras. 94 ic.
Convolvulus brasilianus, flore octopetalo, monoccos. Bai. Hist. i 33i.
Mise. P lau ti glaberrima. Caulis herbaceus, volubilis, subcom pressas, striatus-. Folia  1 intra margine,
u petiolo inserta, circiter ,8 I. tenga,“ , 4 1. lata, gradali,n minora, polla.,., ovata, basi rotonda,
apice acuta,integerrima, ii -n e r v ia , suprà loetè v ir id ia , subtùs albicautia : petiolus'a poi. longus,*
graedu, saprà convems, subtùs canaliculatus, smpiùs r e lira is .P ie n i, virescentes, iufèriorS compositi
racemosi, corymbosi superiores; corymbis raccmiscpie sid.suproaiillaribus, pedn.ieulalis, brne-
teatis, petiolo longioribns : pedunculi aiisque filiformia : bracteæ ad basin cujusvis racemi rami,lori,m
priinariorum solitari*, petiolatæ, band p e lle t* , o va te, a c u t* , minim*, in corymbis minutissima,
Iineares, subsetace* : ranmli pedicelli,.,e capillari». Calvo,M ,,v .s o „ , circiter 1 1. long*, oblon J
hneares, anguste, i-nervte.CoaoiLAcampanulata, 4-loba, calycepaul'obrevior. Aunaomoac»inclusum.
Laules ioliaque sapore amaro; odore stimulante, ferè Tropeoli.
F r c tp e n s ad m a rg in e , v ia rum e t in cu ltis B — p ro v iu c iis R h d .J a a .ir o
e t MI mas Geraes.
Obs. Les anciens botanistes voulaient absolument retrouver dans les plantes qu’ils avaient sous les yeux celles nui avaient
été décotes par leurs prédécesseurs, et de là vient une partie des erreurs qui se sont amoncelées dans la synonymie Ainsi
1 ou trouva dans les hvres de Marcgraff une figure qui ressemblait un peu à la plante des Antilles que l’on a appelée C. Pura
™ , et Ion conclut q u ii y avait identité. Sloane cependant parait avoir déjà eu quelques .doutes, et non-seulement la
comparaison du véritable C. Partira avec la figure de Marcgraff pouvait en inspirer, mais il suffirait, pour en concevoir
de lire attentivement la description de ce.dernier auteur. Il a parlé assez souvent des poils des plantes qu’il décrit pour qu’on
puisse croire que , s il avait vu ceux qui donnent un aspect si soyeux à la surface inférieure des feuilles du C. Pareira il en
eut fait mention. Pison d it expressément que le Caapeba est une berbe, e tl’épilhète de tener que Marcgraff applique aux tiges
de cette esp.èce ne convient certainement pas aux tiges frutescentes du C. Partira; ce que le même auteur dit des fleurs
femelles de sa plante ne s’accorde nullement avec ce qu’on voit dans le Partira ; celui-ci a le pétiole de scs feuilles souvent
placé à une ligne seulement du bord de la feuille, e t, suivant Marcgraff, le pétiole des feuilles de son Caapeba se rattache
à leur lame à un demi-doigt du bord ; enfin les couleurs indiquées par cet ancien botaniste ne sont point celles du C. Pareira
, mais elles se retrouvent exactement dans ma plante. L’odeur herbacée que Marcgraff attribue à son espèce est la seule
chose que je n aie pas retrouvée dans mon C. glaberrima. - C e dernier ressemble beaucoup au C. tropoeolefolia; mais il en
diffère principalement, parce que ses feuilles sont plus petites et qu’il ne porte aucun poil.
Species non satis notes.
XXI. COCCULUS.
Abuta. Aub. — Menispermi sp. et Abuta. Juss. — Menispenni sp. Lam.
—-Cocculus et Abuta. DC.
Observations. Je n’ai pu me procurer les fleurs des deux espèces que je vais indiquer plus bas ;
cependant leur importance dans la médecine domestique des Brasiliens me fait un devoir de ne
point les omettre ici. La ressemblance de leur port et de leur feuillage avec ceux des Abuta ru-
fescens et candicans et même l ’identité de noms et de propriétés ne me permettent guère de croire
qu’elles puissent appartenir à. un autre genre que les deux plantes de la Guyane. Cependant, avant
de pouvoir les nommer, il restait à savoir en quoi consistaient les caractères de ce genre Abuta dont
les fleurs n’ont été décrites ni par Aublet ni par ceux qui l’ont suivi. 11 existe dans l’herbier du Muséum
un échantillon authentique de XAbuta rufescens Aub., celui-là même que M. de Candollc a eu
sous les yeux lorsqu’il a fait sa description (V . Systema, I , p. 54a ) . J’ai analysé ces fleurs, et voici
les caractères que j ’y ai reconnus. — Mâles : Ca lice G-p/tylle, veluet cendré extérieurement, dont les
folioles sont disposées sur deux rangs; les trois extérieures infiniment plus petites, linéaires, fort étroites;
les trois intérieures alternes avec les autres, ovales et légèrement oncinées. Point de C o ro lle . Etamines
au nombre de six, parfaitement glabres; dont 3 alternes avec les folioles supérieures du calice et 3
opposées à elles ; filets filiformes, arqués, un peu courbés en crochet à leur extrémité, légèrement
soudés à leur base : anthères extrêmement petites, globuleuses, tournées vers le centre de la fleur.—-Femelles
: F o lio le s inférieures do ca lice semblables à celles des mâles", intérieures Etamines au nombre
de s ix , dont trois opposées aux fruits et trois alternes avec eux : filets légèrement pubescens sur le
dos, d’ailleurs semblables à ceux des fleurs mâles : anthères avortées. Gynophore petit, 3-angulaire,
.pyramidal, marqué de l ’empreinte de trois ovaires, velu entre ces mêmes empreintes. Drupe ( et
non baie) au nombre d’un à deux (par avortement), longs d’environ 5 à 6 lignes, elliptiques ou
plutôt formant presque'un parallélogramme, très-obtus, velus, cendrés , ^comprimés, étalésattachés
vers l’ un des angles de leur base, et présentant à cette même base, mais du côté opposé au point
d’attache, la base persistante du style .- ces mêmes drupes divisés intérieurement par une fausse
cloison incomplète. Semence unique, courbée en fe r à cheval et attachée par le milieu de la courbure
au sommet de la fausse cloison (f). Sauf l’absence de la corolle, tous les caractères que je viens
d’indiquer sont ceux du Cocculus, et, comme cette différence seule n’a jamais paru suffisante à- aucun
observateur pour exclure d’un genre les espèces qui d’a illeurs s’y rapportent parfaitement (ex. Sagina
apetala etc. ), je crois qu’il faut faire disparaître le genre Abuta uniquement fondé sur l’ignorance où
l’on était de ses caractères, qui par conséquent ne pouvait être considéré que comme provisoire, et dont
les espèces ne différent nullement d’un très-grand nombre de Cocculus pour l’aspect et pour le port (2).
I . (63) COCCULUS ? CINERESCENS. -f*
A . foliis o va tis , acu tiu scu lis , mucronulatis, basi subcordai ¡s , c ren a tis , subtùs subtomen-
tosis cinerescentibus..
N. Vulg. B u tua.
Caulis scandens, teres, striatus, pubescens. F o lia alterna, 4i -5 pol. longa, circiter 3 pol. lata, ovata,
basi subcordata, acutiuscula, mucronulata, quandoquè obtusissimè 2-5-loba, crcnata, suprà glabra,
subtùs subtomentosa cinerescentia; nervo medio subtùs proéminente rufescente, suprà impresso; late-
(1) Les caractères que j ’expose ici prouvent assez que l’histoire des fruits de cette plante doit être la même que celle des
Cissampelos. (Y. plus haut p. 41 - )
(2) Le genre Cocculus parait différer du Menispermum moins encore peut-être par le nombre des étamines que par l’accord
de ce nombre avec celui des pétales, lorsqu’il en existe. Si ceux qui se délassent des observations botaniques en exerçant leur
imagination sur des homologies, jettent un coup d’oeil sur la fleurdes Cocculus, elle leur fournira le moyen d’assimiler à autant
de fleurs distinctes chaque étamine et le pétale qui y correspond. La petitesse dès fleurs exige au reste une nouvelle revue des
espèces rapportées au genre Cocculus. C’est ainsi que le Cocculus ïamoïdes DC., qui présente dans ses fleurs mâles une corolle
i-pétale cupuliforme, un androphore chargé à son sommet pelté de 4 anthères i-loculaircs et sessiles (ex sp. herb. Mus.
Par. ab ipso Cand. inscripto), doit passer dans le genre Cissampelos où il prendra, si l’on veut, le nom de Cocculus Candolii.