
base de six petites taclies jaunes sur l’un et l’aûtre côté de la nervure, et vers
le sommet de l'onglet d’une tache plus grande, à peu près triangulaire et de
la même couleur ; la corolle se flétrit et persiste quelque temps après la floraison;
à cette époque, ses lanières se roulent en dessus du sommet à la base.
Les trois étamines ont des filaments distincts, élargis et épais à leur base,
en forme d'alène vers le sommet, droits, fermes, chargés d antheres blanches,
droites, linéaires, qui s’ouvrent du côté extérieur; sous la corolle se trouve
l'ovaire, lequel est triangulaire, sillonné, glabre et d u n vert foncé; le style
est b lanc , très-court; les trois stigmates sont grands et dilatés comme des pétales,
d’un lilas clair, droits, fendus à leur sommet en deux parties aiguës.
Cette plante porte après sa floraison une capsule droite, cylindrique, tronquée
au sommet, à trois angles arrondis, à trois valves, à trois loges dans chacune
desquelles se trouvent plusieurs graines : celles-ci sont noirâtres, aplaties,
posées les unes sur les autres dans les loges, attachées au côté intérieur des
parois rentrantes des valves ; leur forme est triangulaire, et le côté extérieur est
convexe comme la loge elle-même qui les renferme.
H I S T O I R E .
L a Morée fausse-Iris est originaire du L e v a n t , et a été particulièrement
observée aux environs de Constantinople par le botaniste italien T i lli, auquel
nous devons laconnaissance de cette plante.
On la cultive depuis longtemps au Jardin des Plantes et dans la plupart des
jardins de botanique; elle mérite d’obtenir une place dans les parterres des
amateurs, non-seulement à cause de l’agrément de sa fleur, mais par la facilité
de sa culture : on la multiplie par la division des racines ou la séparation des
jeunes pousses; ses feuilles restent vertes toute l’année; sa floraison a lieu à
l'entrée de l’été : pendant cette saison, elle ne redoute point la sécheresse, reste
privée d’eau plusieurs mois sans paraître en souffrance, et se plaît particulièrement
sur les gradins exposés au soleil.
E X P L I C A T I O N D E L A P L A N C H E .
L a P la n te de grandeur naturelle.
1. L ’ovaire surmonté des stigmates et des étamines.
2. Une des lanières extérieures de la corolle.
3. La capsule avec le pédicelle.
4. La capsule trouvée en travers pour montrer les trois loges.
5. Une graine.
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