
F am. des I r id é e s . J t r s s . - T r i a n d r i e mo n o g tn ie . L in .
Gladiolus inclinatus. G. scapo teretisimplici inclinato, foliis lineari-ensifor-
mibus hirsulîs, corollæ tubo longissimo.
Gladiolus tubiflorus. G. corollæ tubo gracili longîssimo, laciniis acuminali
foins plicatis hirsulis, spathâ trivalvi. Jacq. Coll. 3. p. a7 i. Icon. Rar. i. 266.’
¿con óptima, synon. exclus.
GL A Y E U L INCL INÉ ,
D E S C R I P T I O N .
Le Glayeul dont nous présentons ici la description, se distingue de toutes
les espèces de ce genre nombreux et difficile, non-seulement à ses feuilles velues,
à sa corolle munie d'un tube grêle et alongé, à sa hampe simple et non
ramifiée, mais encore à ce que cette hampe s’incline ou se courbe toujours de
côté d'une manière remarquable; dans nos serres cette inclinaison a constamment
lieu du côté de la lumière, e t , sous ce point de vue cette plante nous
présente un exemple frappant d'un phénomène qui a fixé l ’attention de plusieurs
observateurs célèbres, et dont cependant la solution n’est point donnée encore:
on sait seulement, d’après les ingénieuses expériences de Tessier, que si dans
un lieu renfermé les plantes se dirigent vers les ouvertures qui y sont pratiquées,
ce n’est point pour profiter de l ’air ou de la chaleur, mais uniquement
pour jouir de la lumière, car elles se dirigent de même vers la lumière réflé-
chie par un miroir.
La racine du Glayeul incliné est une bulbe arrondie, revêtue de tuniques
brunes et déchirées; les feuilles naissent immédiatement de la bulbe; elles sont
étroites, aiguës, comprimées et engainantes à la manière des Iridées, hérissées
de poils blancs peu nombreux, et qui naissent de préférence sur les bords et
sur les nervures longitudinales. La hampe naît à côté des feuilles; elle est grêle,
cylindrique, simple, glabre, plus courte que les feuilles, et, comme je l’ai dit,
courbée vers le milieu, de manière que sa partie supérieure est presque bori-
zontale.
Les fleurs sont disposées en épi au sommet de la hampe ; leur nombre total
est de cinq à sept, mais on n’en trouve ordinairement que deux épanouies à la
fois ; elles sont sessiles, peu rapprochées, dirigées du côté de la lumière, munies
de deux bractées concaves, demi-embrassantes, pointues, pubescentes,
plus longues que l’ovaire, inégales entre elles ; la plus courte est divisée en
deux lanières.