
Fam. des I r id é e s . t /u s s . — T r i a n d r i e monogynie. L i n .
Gladiolus lineatus. G. corollse limbo tubo quadruplé longiore incurvo patente,
laciniis ellipticis extus lineis tribusparallelis, suprema majore, exterioribus
retusis. Salisb. prodr. p. 40. Curt. Bot. mag. t. 487.
Ixia squalida var. 0. stricta. Ail. Kew. 1. p. 61. Wild. Spec. i. p. 206.
G L A Y E U L R A Y É .
D E S C R I P T I O N .
Les caractères précis de cette espèce de Glayeul sont difficiles à tracer,
mais on la reconnaît sans peine à sa fleur pâle et presque transparente,
relevée par des veines noirâtres et anastomosées entre elles. Cette fleur ressemble
un peu par sa forme à celle de l’Ixia safran : elle est placée sur l ’ovaire, légèrement
courbée, d un jaune pâle tirant un peu sur le rouge, presque en forme
d’entonnoir, et divisée au-delà du milieu de sa longueur en six lanières étalées
; les trois supérieures sont ovales, et celle du milieu est plus large que
les deux autres ; les trois inférieures sont oblongues et presque pointues.
Si nous ouvrons cette fleur, nous y trouvons trois étamines dont les filaments
sont insérés au fond de la corolle, un peu courbés, légèrement comprimés,
égaux à la longueur du tu b e , et d’une couleur jaunâtre ; les anthères
sont droites, brunes, linéaires, et émettent un pollen jaunâtre par deux fentes
placées à leur face externe : entre les étamines s’élève un style droit, filiforme,
qui dépasse la hauteur des anthères, et qui se divise au sommet en trois stigmates
grêles, étalés , pubescents , rougeâtres , et légèrement fourchus à l’extrémité
; ce style tire son origine d’un ovaire placé sous la corolle , caché entre
deux bractées membraneuses, à trois angles obtus, et qui se change en une
capsule à trois loges et à trois valves.
Les fleurs que nous venons de décrire se trouvent, au nombre de sept ou
h uit, disposées en épi simple au sommet de la tige ; elles sontsessiles, entre
deux bractées striées, dont l’une se divise en trois lobes aigus, et l’autre en
deux seulement. La tige est cylindrique, g rê le , feuillée à sa base, presque
nue dans le reste de sa longueur, haute de 8-10 décimètres, flexueuse et presque
tombante lorsqu’elle est abandonnée à elle-même; les feuilles naissent de la
racine, et atteignent presque la longueur de la tige ; leur largeur est de
7-8 millimètres : elles sont linéaires, pointues, glabres, faibles, d’un vert
légèrement glauque, engainées à la manière des feuilles d Iris ; les feuilles
supérieures sont concaves et ressemblent à des bractées.
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