
entaillent la tige à leur base, mais s’en éloignent ensuite ; elles sont ovales^
lancéolées, pointues, le'gërement garnies de poils, et marquées de nervures
parallèles et longitudinales; la feuille supérieure éloignée des autres et placee
près de la fleu r , semble être une bractée. A u sommet de cette tige est une fleur
solitaire, pench ée, d’une grandeur et d’une forme remarquable; quelquefois
on trouve deux fleurs au lieu d’une ; e t , dans ce c a s , elles partent l’une et l’autre
de lit gaine que forme la feuille supérieure, et sont portées chacune sür un
pédi celle.
U n ovaire a lon g é , prismatique, à trois ang le s , co u rb é , d’une couleur de
rouille , porte une corolle composée de cinq divisions; les quatre extérieures
que Swartz regarde comme le calice et Linné comme la co ro lle , sont étalées,
oblongues-landéolée's , pointues, purpurines, souvent tachetées, un peu ondulées,
longues dé 3-ñ centimètres; deux d'entr’elles sont plus étroites, plus
longues et d’un pourpre plus foncé ; d’entre ces quatre divisions, il en part Une
cinquième que Linn é regarde comme un n e c taire , et que Swartz considère
comme une espèce de Corolle ; cette division est très-grande, de la forme d’un
sabot, con ca v e , un peu comprimée, ouverte par le h a u t , striée, jaune avec
quelques veines purpurines-.
A l ’origine de l ’ouvertuté du sabot se trouve un lobe analogue aux pétales,
p éd ic e llé , ovale , c o n c a v e ,' creusé en carène ou en canal en dessous ; sur
ce lo b e , qui tient lieu de style y se trouvent les deux anthères qui sont parfaitement
distinctes, presque seSSiles, à deux lo g e s , et logées sous une petite
languette lancéolée : elles renferment de petites masses de pollen pulvérulent.
L a Capsule est ovoïde , à trois angles, à trois sillons, et renferme plusieurs
graines attachées à un réceptacle linéaire.
H I S T O I R E .
Cette belle et singulière plante croît dans plusieurs parties de 1 Eu rop e , et
en particulier dans la France et la Suisse. E lle habite de préférence les bois
des montagnes. 2|..
O n la nomme vulgairement Sabot de V énu s ; le nom de Sabot a été donné
à ce genre, à cause de la ressemblance qu’on a trouvée entre cette chaussure
rustique et le nectaire de la fleur.