Chaque fleur est composée il’une corolle monopetale, posée sur l’ovaire, en
forme d’entonnoir, à six divisions linéaires, obtuses et d’un beau rouge coquelicot;
six étamines insérées sur le tube de la corolle s’élèvent devant les six
divisions, et dépassent un peu la longueur du limbe; elles soutiennent de grosses
anthères jaunes.
L ’ovaire est arrondi, placé sous la corolle : il émet un style droit, cylindrique
, égal à la longueur des étamines, et tronqué au sommet.
L e fruit est une baie arrondie, à trois loges, à trois valves : chaque loge ne
renferme qu’une seule graine.
H I S T O I R E .
Cette belle plante est originaire du Cap-de-Bonne-Espérance, et a reçu assez
improprement le nom vulgaire de Tulipe du Cap ; elle est cultivée dans les jardins
de botanique depuis la fin du 17.* siècle ; elle fleurit toutes les années dans
les serres du Jardin des Plantes , mais elle n’,y donne pas de fruit ; c’est en
automne que ses feuilles commencent, à pousser; elles grandissent pendant
l'hiver et se dessèchent au printemps : à cette époque , 1 oignon reste pendant
trois mois environ caché sous terre sans donner aucun signe de vie ; à l ’entrée
de l’é té , il commence à pousser la hampe. Lorsque la fleur est entièrement
épanouie, ce qui arrive au milieu de l'été, on serait tenté de prendre
l’ombelle pour une seule fleur qui renfermerait un grand nombre d’étamines,
et dont l’involucre serait là corolle.