
« espace*que le nouveau Va remplir à son tour ; cet ancien b u lb e , qui est alors
« flétri, n’oppose aucune résistance; il s’aplatit et demeure enfermé comme
« un corps étranger dans ses propres tuniques, et celles du bulbe qui lui a suc-
« cédé; tandis que celui-ci achève ses évolutions ascendantes, en poussant hors
« de terre les capsules dont la hampe s’élève à i o ou 15 centimètres. »
Cette plante n’a paé de Véritable tige ; ses Feuilles, au nombre de tro is , ne
paraissent qu’après la défloraison : elles sont lon gues, étroites, un peu charnues.
L a fleur est presque sessile sur le b u lb e , entourée d’une spathe membraneuse
; la corolle est de couleur v io le tte , divisée en six segments étroits qui
se terminent par autant d’onglets insérés au dessous de l’oVaire : ce lu i-c i est
triple ; les trois corps qui le composent se terminent par autant de styles qui
atteignent à peu près la longueur des étamines ; celles-ci sont au nombre de
s ix , insérées sur la partie moyenne des segments floraux au point où 1 onglet
s’épanouit pour former le limbe : ce limbe, un peu courbé en gouttière, embrasse
la base du filet; les anthères sont jaunés, droites, très-aiguës , sagittées
et adhérentes à la base.
Le fruit de la Merendère ressemble à celui du Colchique. Les trois capsules
réunies à la b ase , libres au sommet, à une lo g e , à une v alv e , s’ouvrent longitudinalement
du côté intérieur ; les graines sont ov ales, suspendues à deux
placentas linéaires qui se prolongent de chaque côté parallèlement à la suture,
et qui s’étendent jusqu’au point seulement où les trois capsules s’écartaient
originairement l ’une de l’autre.
tt I S T O ï R Ë.
La Merendère bulbocode croît dans les pelouses des Ha utes-Py rénées, depuis
5oo à 2000 mètres de hauteur; sa floraison indique le commencement
de l ’automne pour la hauteur où elle se trouve : ses capsules ne sortent de terré
qu’au printemps suivant.
L e nom de Merendère est celui que les Espagnols donnent à cette planté
et à d’autres analogues.
E X P L I C A T I O N D E L A P L A N C H E .
L a P ta n ie d e g ran deur 'natur'elle.
î. Les parties de la fructification ; savoir, le petit bulb e, le point de départ
des feuilles, la hampe, le point de séparation des segments floraufc, les ovaires,
lés styles. — Figure copiée de Ramond;
2. Capsule ouverte.
3. 4. Graines grossies.
5. Graine coupée en long;
6. Graine coupée en travers.