
L ACHEN ALIA LANCEAEFOLIA.
Fam. des A sp h o d è le s . J u s s . — ET e x an d r ie mojvogynie. L i n .
Lachenalia lanceæfolia. L . foliis pluribus lanceolato-acuminatis maculatis in
orbemprostratis, scapis axillaribus racemosis prostratis, petalis patentissimis.
Jacq. le. Rar. 2. t. 402. Collect. suppl. 69. *
Lachenalia lanceæfolia. L. corollis subcampanulatis patentibus, pedunculis
corollâ triplo longioribus, petalis linearibus obtusis subæqualibus, foliis
ovatis acuminatis. Wild. Spec. a. p. 178.
L A C H E N A L E EN F O R M E DE LANCE.
d e s c r i p t i o n .
Au milieu d un genre dont les espèces se distinguent avec peine les unes
des autres, la Lachenale en forme de lance se fait remarquer par plusieurs
caractères singuliers, dont un seul suffirait pour la séparer de toutes les espèces
connues.
Sa racine est une bulbe blanchâtre, arrondie, d une grosseur extrêmement
remarquable, si on la compare à la hauteur de la plante et au volume du
bulbe des autres Lachcnales ; cette racine émet plusieurs feuilles étalées en
rosette, ovales-lancéolées, pointues , épaisses , charnues , un peu concaves en
dessus, larges de 4 centimètres environ sur une longueur qui ne dépasse guère
celle d’un décimètre; dans leur jeunesse, ces feuilles sont d’un vert glauque
pâle , marquées à la surface supérieure de taches vertes ovales ou oblongues;
ces taches s’évanouissent dans les feuilles adultes.
De l’aisselle des feuilles supérieures naissent deux hampes ou pédoncules
nus, flexueux, tantôt couchés, tantôt redressés, longs de 8-10 centimètres,
cylindriques et tachetés de pourpre à leur base, anguleux et verdâtres entre
les fleurs : celles-ci sont très-petites comparativement à celles des autres La-
clienales, disposées en grappes, très-serrées avant la floraison, à demi pendantes
à l’époque de l’épanouissement, d’abord verdâtres et cylindriques, puis
rougeâtres et étalées dans la partie supérieure, portées sur des pédicelles grêles,
demi-transparents , tachetés de rouge, et trois fois plus longs que la fleur ;
une petite bractée calleuse se trouve à la base de chaque pédicelle.
La corolle est composée de six pièces égales entre elles, tellement distinctes,
qu’il est difficile de ne pas les prendre pour des pétales, charnues, étalées dans
les deux tiers supérieurs de leur longueur, linéaires-oblongues, obtuses, un
peu concaves ; chacune d’elles porte à sa base une étamine dont le filament
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