
M O N T B R E T I A .
Fam. des I uidée s. Ju s s . — T iuandhie monogynie. L in .
C H A R A C T E R O E N E R I C U S ,
Spalha dipliylla, scariosa. Corolla monopelala , supera, infundibuliformis,
sexfida ; auriculæ 1res, callosæ , sessiles, peipendicula.es, in lacinianun
trium inferiorum pagina supera solitariæ. Stamina tria, libéra, imo tubo
mserta. Stylus unicus. Stigmala tria gracilia. Capsula Irilocularis. Decand.
Bull. Philom. n. 80.
M O N T B R Ê T I E .
O n S E R F A T I O N S.
Ce genre diffère du Glayeul par la présence de trois oreillettes calleuses,
perpendiculaires sur la surface interne des trois lanières inférieure* de la
corolle. Cet organe, qu'on ne retrouve dans aucune autre plante de la famille
des Iridées, me semble assez singulier et assez important pour nécessiter la
formation d’un nouveau genre; cette innovation paraît encore autorisée par
le nombre considérable des espèces qui composent le genre Glayeul. Quelle
est la nature de ces oreillettes calleuses? Un botaniste, justement célèbre par
la sagacité de ses observations et l'étendue de ses connaissances, a soupçonne"
qu'elles sont peut-être des étamines avortées : cette idée semble confirmée par
le nombre remarquable d'étamines avortées qu’on observe dans plusieurs
plantes qui appartiennent à des familles voisines, telles que les Balisiers et les
Bananiers; je n’hésiterais pas à l’admettre, si les trois étamines des Montbrétics
étaient insérées à la base des trois lanières qui ne portent pas d’oreillettes,
mais il en est tout autrement : i c i , comme dans toutes les Liliacées à trois
étamines, les organes mâles naissent devant les lanières extérieures de la corolle
; en sorte q u e , dans la Montbrétie, deux des étamines naissent sur des
lanières sans oreillette, et la troisième naît à la base de la lanière qui porte
1 oreillette intermédiaire ; et c’est la même nervure longitudinale qui porte à
sa base letamine, e t, vers le milieu de sa longueur, l’oreillette calleuse; je
pense donc, d’après cette observation, que ces nectaires particuliers aux Mont-
bréties n’ont aucun rapport avec la nature des étamines, et sont plutôt des
protubérances de la corolle,