
d i a s i a i r i d i f o l i a .
Diasia iridifolia. D. fol iis subdislicliis scapo brevioiibus. Decand. Bull
Philorn. n. 80.
Gladiolus graminens. G. polystachius, scapo laxo, spicis capillaiibus flexuosis
iobis cnsiformibus, coiollâ scxpai-lità absque tubo. Andr. Bol. rep. 62
ex cl. syn.
Gladiolus gramineus. G. polystachius, scapo laxo, spicis capillaribus flexuosis,
loi 11s cnsiformibus glabris. Thunb. dlss. n. 26. prodr. 9 ? excl. syn.
D I A S I E A F E U I L L E S D ’ I R I S .
D E S C R I P T I O N .
La racine de cette singulière espèce d’Iridée est compose'e d’une bulbe tubéreuse,
arrondie, de la grosseur d’une noisette, qui émet par sa base des
radicules simples et fibreuses , et qui pousse par son sommet une tige grêle
cylindrique, haute de 3-4 décimètres, fouillée dans le bas, nue dans la partie
supérieure, et divisée en quelques rameaux grêles et singulièrement étalés.
Les feuilles sont placées sur le bas de la tige, disposées sur deux rangs,
un peu divergentes , engainantes par leur partie inférieure , fortement comprimées
à la manière des feuilles d’i r i s , de manière à présenter un limbe
oblong, a igu, large de 1 S millimètres à sa base : quelquefois l’aisselle de la
«mille supérieure donne naissance à une branche qu’elle engaine dans une
partie de sa longueur; les plus longues de ces feuilles n’atteignent pas un décimètre,
c’est-à-dire le tiers de la hauteur de la ti«e.
Les fleurs sont sessiles , éparses, dispersées de lo in en loin sur la tige et
les rameaux : ceux-ci portent à leur origine deux ou trois bractées linéaires;
chaque fleur sort d-’entre deux bractées opposées, membraneuses, concaves’
ovales, un peu pointues, persistentes et presque égales entre elles.
La corolle est jaunâtre, marquée sur chaque lanière d’une raie purpurine-
elle n’a pas de tube, mais elle est divisée en six lobes profonds, lancéolés et
très-acérés; le lobe supérieur est un peu plus grand que les autres; cette corolle
est posée sur l ’ovaire dont elle se détache d’elle-même d’une manière
très-marquée après la floraison.
Du fond de la fleur naissent trois étamines courtes, blanchâtres, dirigées du
côté supérieur de la corolle, un peu courbées au sommet, et chargées d’anthères
ovoïdes. Devant les étamines se trouve un style g rêle, court, filiforme, divisé
en trois stigmates étalés. Ce style tire son origine de l’ovaire qui est placé sous
la corolle; cet ovaire est très-gros, de couleur verte, et divisé en trois lobes
divergents. Il se change en une capsule déprimée , à trois lobes, à trois valves,
à trois loges qui s’ouvient par trois fentes placées à la face supérieure ; les
graines sont nombreuses, disposées sur deux rangs dans chaque loge, et attachées
à leur angle interne.
H I S T O I R E .
La Diasie a feuilles d Iris est originaire du Cap-de-Bonne-Espérance, selon
Thunberg, elle y fleurit en automne. Elle a été apportée en Europe par sir
Francis Masson l’année i 787. 2j..
Cette espece singulière est cultivée dans le jardin de la Malmaison, dont
madame Bonaparte veut bien nous permettre d’étudier les richesses.
O B S E R V A T I O N S.
Outre la Diasie a feuilles d Iris, dont nous venons de donner la description,
il en existe une seconde espèce que nous désignerons par la phrase et les
synonymes suivants :
Diasia graminifolia. D. foliis rectis linearibus scapo ferè longioribus. Decand.
Bull. Philom. n. 80.
Gladiolus gramineus. G. petalis lanceolatis setaceo-acuminatis. Lin.f. suppl.
95*. excl. syn. Pluk.
Gladiolus gramineus. G. corollæ tubo brevissimo, laciniis subæqualibus
aristatis, scapo paniculato. Jaccf. Ic. rar. 2. t. 236. Coll. 3.p. 3o3*.
Asphodelus foliis planis caule ramoso foliis acutissimis. Mill. Icon. p. 38.
g 56.
Cette espèce diffère de la précédente par ses feuilles droites, linéaires ,
égales à la longueur de la hampe, par ses fleurs portées sur un court pédi-
celle, et munies à leur base de deux bractées alongées, par sa corolle blanche
marquée d’une raie coquelicot sur chaque lanière; elle est quelquefois bulbifere
: le synonyme de Plukenet, cité par Linné fils , appartient à une plante
dont la fleur est à cinq divisions, et peut-être à une espèce de Claytonia. Le
synonyme de Thunberg me parait appartenir à la Diasie à feuilles d’iris , quoi-
qu il dise que sa plante a la fleur blanche.