
9 \ a j l J
K OEMP F E R I A LONGA.
Fam. des B a l i s i e r s . J u s s . — M o n a n d r i e monogynie. Z j i y .
Koempferia longa. K . caule folioso sterili. Jaccj. lion. Sclioenbr. 3.p. 3y. l.3iy.
K E M P F É R I E L O N G U E .
D E S C R I P T I O N .
La singularité de la végétation des Kempféries, la bizarre structure de leurs
fleurs , et la rareté de ces plantes dans nos jardins nous engageront à donner
une description détaillée de l ’espèce que nous avons eu occasion d’observer
dans le jardin de la Malmaison et dans celui de Cels.
Cette Kempférie est une petite plante dont la fleur sort de terre, à la manière
des Safrans et des Colchiques; tantôt la fleur se développe avant la
naissance des feuilles, tantôt les fleurs et les feuilles paraissent en même temps ;
mais ce qui caractérise cette espèce, ce qui l’éloigne beaucoup des deux autres
Kempféries connues des botanistes, c’est que les fleurs ne sortent point du
milieu des feuilles, mais naissent toujours dans un spatbe distinct des feuilles
comme dans les Amaryllis.
La racine de cette plante est composée de quatre à cinq tubercules épais,
oblongs, charnus, qui émettent surtout à leur col supérieur des fibres cylindriques,
blanchâtres, et presque simples. Les feuilles naissent immédiatement
de ces tubercules, et sont roulées les unes sur les autres, absolument comme
dans le Balisier; elles sont très-grandes, ovales-oblongues, un peu pointues,
entières, traversées par une forte nervure longitudinale, qui donne naissance
de l’un et 1 autre côté à des nervures secondaires parallèles entre elles et très-
rapprochées ; à leur surface supérieure, on remarque une tache rougeâtre,
assez régulièrement distribuée vers le milieu de la feuille : on croirait d’abord
que cette tache si régulièrement circonscrite est due à la superposition des feuilles
les unes sur les autres avant leur développement, mais elle offre des angles
rentrants et sortants qu’on ne peut concilier dans celte hypothèse avec la figure
des feuilles.
Les fleurs sortent de la racine au nombre de cinq à sept rapprochées en un
seul faisceau, mais elles se développent successivement, de manière qu’on n’en
trouve qu’une ou deux épanouies ensemble ; la spathe qui entoure la base de
chaque fleur est membraneuse, rougeâtre, striée, engainante et pointue à son
extrémité ; la corolle est posée sur l’ovaire; elle présente un tube long, grêle,
blanc , cylindrique, entièrement caché sous les spatlies, et même en partie
dans la terre : ce tube s’évase en un limbe double ; l’extérieur, qu’on serait tenté
49