
l i t r e , cette irrégularité tient en partie à ce que ces corolles sont forcées a se
déjeter de co té , afin que plusieurs fleurs puissent avoir place au sommet du
même pédoncule : lorsqu’il n'y a qu’une seule fleu r , cette cause dirrégularité
n’existe pas; dans les fleurs déjetées de côté, le pistil et les étamines se
courbent comme pour regagner la verticale : cette courbure doit être peu ou
point sensible dans les fleurs qui sont elles-mêmes presque verticales.
L ’Amaryllis de Virginie sort d’une bulbe arrondie, b ru n e , grosse comme
une noix ; les feuilles et la hampe s’élèvent de deux places différentes de la
bulbe ; les feuilles sont glabres, linéaires, plus longues que la h am p e , mais
étalées sur la terre ou du moins peu redressées; la hampe est cylindrique,
g labre, haute de 2 décimètres au plus : elle porte à son sommet une seule fleur
droite ou légèrement penchée; cette fleur sort d’une spathe membraneuse, ta bulée,
divisée à son sommet en deux lobes pointus, et souvent rougeâtres .
elle est portée sur un court pédicelle caché dans la spathe.
La corolle est en forme d’entonnoir, dont le tu b e , très-étroit à la base, va
toujours en s’élargissant; elles se divise en six lanières oblongues, pointues,
presque égales entre elles ; cette corolle est blanche avec une teinte purpurine
à l’extérieur, qui s’efface à mesure que la fleur avance en âge.
Les six étamines sont insérées sur la corolle et plus courtes qu elles : elles
entourent un style filiforme et courbé vers son sommet ; ce style se termine
par trois stigmates étalés, et naît d’un ovaire, à trois angles arrondis, placé sous,
la corolle.
H I S T O I R E .
Cette espèce d’Amaryllis est originaire de la Virgin ie et de la Caroline ; elle
y croît dans les prés : on la cultive depuis longtemps dans les jardins de Botanique
et même dans quelques parterres ; elle fleurit en été. 2j.