
LIMODORUM TANKERWILLÆ.
F am. des O r c h id é e s . J v s s . — G y n a n d r i e d ia n d r i e . L i n .
Limodorum tankerwillæ. L. floribus racemosis imberbibus. Ait. Keiv. 3. p. 3oj.
t. 12. Gmel. syst. 1. p. 60. Swarlz. Acad. Nyahandl. ann. 1800. p. 248.
Limodorum tankerwillæ. L . floribus racemosis imberbibus, petalis extus niveis,
scapo latcrali vaginato. Lam. Dict. 3.p. S i 6.
L IMODOR E DE TANKE RWI L L .
D E S C R I P T I O N .
Le Limodore de Tankerwill mérite de fixer notre attention, soit par la
beauté et l’élégance de ses fleurs, soit surtout parce que la grandeur de toutes
ses parties nous donne une occasion d’examiner en détail la structure des Orchidées.
Ayant de nous occuper des organes de la reproduction, jetons, selon
notre usage, un coup-d’oe il sur ceux qui appartiennent à la nutrition.
L a racine présente un tubercule épais, déprimé, glutineux à l’intérieur, qui
émet en dessous des fibres simples, cylindriques, blanchâtres, et qui est recouvert
en dessus, soit par des écailles qui sont des feuilles avortées, soit par les
bases des feuilles elles-mêmes : de ce tubercule, qui s’alonge un peu et qui
représente véritablement la t ig e , s’élèvent cinq ou six feuilles qui paraissent
radicales; ces feuilles ressemblent à celles du Veratre; elles sont ovales-lancéolées,
pointues, entières, marquées en long de S à 7 fortes nervures, plissées
longitudinalement, rétrécies à leur base en un pétiole la rg e , concave, et qui
embrasse la souche. Le pédoncule des fleurs ou la hampe, car ce pédoncule
paraît absolument radical, naît à côté du faisceau des feuilles, et paraît quelquefois
sortir du milieu d’entre elles.
Ce pédoncule est droit, long de 5 à 6 décimètres, cylindrique, simple, garni
dans sa partie inférieure d’écailles alternes, exactement appliquées, engainantes
dans le bas de la hampe, embrassantes dans le haut; les fleurs naissent vers le
sommet, disposé es en grappe lâche; leur nombre varie de deux à treize, selon,
la vigi leur de la plante; chacune d’elles est portée sur un pédicelle étalé, muni
à sa base d’une bractée blanchâtre et caduque, analogue aux écailles qui couvrent
la hampe ; les pédicelles se courbent légèrement au sommet, en sorte
que les fleurs sont pendantes : ces fleurs sont grandes, agréablement bigarrées
de blanc, de pourpre et d’orangé, et répandent une odeur agréable.
La corolle est posée sur l’ovaire, composée de six pétales ou de six divisions
profondes; les cinq extérieures, qui sont nommées calice par Swartz
et corolle par Linné , sont étalées, oblongues-lancéolées, planes , longues de
4 centimètres, d’un blanc de lait à l’extérieur, et en dedans d’un roux-orangé
tirant sur la teinte de la cannelle ; trois d’entre elles sont extérieures, les deux
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