
G LO B B A NUTANS.
Fam. des B a l i s i e r s . J u s s . — D i a n d r i e monogynie. L i n .
Globba nutans. G. spica terminait pendulâ. Lin. Mant. 170. Lam. Dicl. a..p. j3o.
Globba nutans. G. spica terminali pendulâ, foliis elliplico-lanceolatis. Wild.
Spec. Ü p. i 53.
Globba silvestris major. Rumph. amb. 6. p. 140. t. 62, et forsan. t. 63.
G L O B B É E P E N D A N T E .
D E S C R I P T I O N .
Sa racine, qui est tubéreuse et rampante , émet plusieurs tiges droites,
fermes, simples, q u i, dans nos serres, dépassent un peu la hauteur d’un
homme, et qui, dans leur climat, atteignent une dimension trois fois plus
grande ; ces tiges sont garnies de feuilles alternes, droites et alongées : on
y distingue une gaine un peu rougeâtre, qui embrasse exactement la tige,
et dont les bords sont garnis de cils laineux ; cette gaine porte une feuille
longue d’une coudée, large comme la main , oblongue, pointue, glabre sur
ses faces, ciliée sur les bords, munie d’une forte nervure longitudinale qui
émet de côté et d’autre des veines parallèles.
Au sommet de la tige naît une longue grappe de fleurs , pendante avant
l’épanouissement, puis se relevant graduellement ; à la base de cette grappe
est une spatbe formée par la gaine de la feuille supérieure dont le limbe a
avorté : l’axe même de la feuille est long de 2-3 décimètres, rouge et hérissé
de poils; il émet des pédicelles courts, étalés, hérissés, dont chacun porte une
fleur; celle-ci, avant son développement, se présente sous la forme d’un gros
bouton ovoïde, bigarré de rose et de blanc , et luisant comme s’il avait été
verni : cette teinte brillante appartient à une bractée qui se trouve à la base
de l’ovaire, et que Rumphe désignait sous le nom d’Hypophylum. Cette bractée
qui d’abord renflée enveloppait toute la fleur, se fend latéralement et tombe
d’elle-même.
L ’ovaire est .globuleux, placé sous la fleur, hérissé de poils serrés couchés
et enduits d’une viscosité odorante ; sur cet ovaire naît le périanthe dont les
valves sont disposées sur trois rangs; la valve extérieure, qui est la plus petite
, semble une simple continuation du tégument de l'ovaire ; elle est engainante
et velue à sa base, ciliée sur les bords, s’ouvre latéralement et se déjette
du côté supérieur; la valve plus intérieure est tubuleuse à sa base, et se divise
en deux lèvres ; la supérieure est large , ovale-arrondie, rose et ciliée à son
sommet ; l’inférieure est profondément divisée en deux lobes étalés, oblongs
et pellucides. Ces deux valves sont de la même couleur et de la même nature
que la bractée placée sous l’ovaire, et semblent jouer le rôle d’un calice double.
La valve interne du périanthe ou la corolle est soudée avec la valve intermédiaire
; elle est tubuleuse à sa base et se divise en trois lobes ; les deux
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