Selon le rapport de Mr. Bok, le Bourgrave Gafpar de NoJlit{ a fait
venir la carpe en Prnfle dans le feizième fîêcle «.),
Au B a r b e a u . Pan. I. pag. 91.
Dans la province de Jaïk, la pêche des barbeaux & des Jllures eft la
principale occupation des Cofaques en hiver * j,. Le barbeau fe trouve
aufli en Ruifie dans la plupart des lacs & rivières, où on en prend qui
pèfent jufqu’à trente livres. En Été, un barbeau de cette grofleur ne coûte
que cinq à huit copecs ; mais en hiver, on le vend trente & jufqu’à
quarante copecs. A Aftracan & au Terek, on marine la langue de ce
poiflon; enfuite on en remplit des barils, & on les envoie à Pétersbourg.
JLes Cofaques qui habitent aux environs du fleuve Uralsk, font de la colle
avec la veflies aérienne du barbeau; mais elle elt de beaucoup inférieure
•à celle qu’on tíre du grand- ejiurgeon. Les Arméniens , aufli bien que les
Calmouques, appellent ce poiflon Safan y
A PI d e . Part. I. p'àg. Hà/f.
Ce poilfon habité aufli le Wolga. On le prend en grand nombre près
de Sinbirsk. Voici la manière dont on le pêche : On fait une mafle avec
de l’avoine cuite, du malt & du pain de cheneVis, & on la met dans
Un fac d’une toile groflière; enfuite on place ce fac au courant rapide de
l’eau, & à une certaine dîftance, en fuivant toujours le Courant, on
pend un grand nombre d’hameçons, qu’on a déjà appâtés avec des pois
cuits. La fubftance doucereufe qui fort du fac, attireífíllement les poiflons
dans cet endroit, qu’ils y viennent par troupes, & fe jettent avec avidité fur
les hameçons. Cette pêche ne manque jamais d’être bonne. Les Rufles
appellent ce poiflon: Krajho-Perka; les Barabes, Alabuga; les Bafchkales,
Optu; les Tartares, Upta, & les Teleutes Bora-Bàlik ç).
Au R a s o i r . Part. I. pag. 209.
Le rafoir fe trouve aufli dans le Wolga & fes rivières, dans le Wolchow,
l’Ilme, & plufieurs autres grands lacs. Les Rufles le nomment : Sabüanipi
& Tfchechonia, & les Calmouques, Uldon a').
A P O r p h e . Part. IIP. pag. n~j.
Ce poiflon vit aufli dans le Don, le Wolga & fes rivières. En Ruffie,
on le nomme Golowl; & les Tartares l’appellent Bertas b~).
A P A p i i i e .,
u) Oeconom.Befchreib. vonPreuiTen. Tom.IVi {) Falcks Reifen. Tom. III. p. 430.
x ) Pallas. Auszug feiner Reifen. Tom. I. p. 213. a ) ----------------- — p. 431.
y) Falck. Tom. III. p."428. • b). '— — —— ----------- p. 430.
A P A 1> M I K. Pan. I I I . pag. lit .
Selon Falck,’ on trouve ce poiflon dans la Karma & dans les rivières
qui s’y jettent. On le nomme Maliawka en Ruffie c).
Aux S A u itf-’o n S ° en général, Part. I. pag. Ï05,
Mr. P allas trouva, dans fes voyages en Ruflie, cinq efpèces nouvelles d);
& moi j’en polfède deux qui ne font pas encore décrites.
Au Saumon. Part. I. pag\ 109.
Monfieur le docteur Schoepf vit ce poiflbn aufli dans la rivière de
-ConneBicut, en Amérique, <où il eft connu fous le nom de Salmon. On le
tranfporte à la Nouvelle - York après l’avoir mariné é), Il reflemble à
celui d’Europe par la grandeur & par le goût; mais, félon cet auteur, on
ne le trouve point dans les rivières de l’Amérique méridionale.
Ce faumon pafle déjà en automne de la mer dans le Rhin. Au mois
de Novembre, on èn pêche de très-gros & de très-gras près de Wefel.
Le célèbre profefleur Forfltr, à Halle, m’écrit que quand le faumon
entre dans les fleuves, il eft couvert de poux / ) ; mais plus il remonte,
plus il perd ces infeftes; enfin, quand il retourne, il en a plus du tout.
Plufieurs naturaliftes croient que le motif des voyages du faumon,
eft de fe débarraffer de ces infeftes ; mais comme il les perd bientôt,
il n’auroit pas befoin de remonter jufque dans les plus petites rivières;
outre cela tous les faumons n’ont pas de ces infeftes, & nous connoifîbns
un grand nombre d’autres poiflbns qui font de voyages femblables, fans
avoir ce motif.
Le faumon eft fort goulu; il ne méprife pas même l’épinoche, à laquelle
pourtant le brochet vorace ne touche. Frédéric Millier, à Coppenhague,
en trouva cent quarante-cinq dans l’eftomac d’un de ces poiflbns g l lK
ABalyna, en Irlande, la pêche du faumon eft affermée 350 liv. fterlings.
On l’y prend en fi grand nombre , que comme il ne peut pas être mangé
tout frais, on en fait faler annuellement 70 à 8P tonneaux, le tonneau à
vingt quintaux, pour les envoyer dehors. Mr. d’Archenhofy raconte que la
ville d’Aberdeen envoie tous les ans cent tonneaux de faumons à Londre,
& Yarmouth, petit endroit dé pêcheurs, foixante - & - dix tonneaux A),
En Groenlande, on en prend aufli beaucoup de tems en tems r ); mais
c) Falcks. Reif. Tom. III. p. 429. • Lëcnea Salmonéa.*
d) Reifen. in-40. Tom.III. 7o6. Salmo g ) Naturforfeh,. lotes Stück. p. a i.
Schokur. n. 42. S. Nafus-. n. 44. Si autumnalis. h) Reifen durch Ëngeland und Italien, I, p. g c,
n. 45. S. Kundfha. n. 64. S. arâicusi ri. 47. ^ i ) Anderfon, Jsl. p. 206,
e) Selôh fon manufcript.
Part. VI. ' B fr i