io8 A n n i t j o n s.
quinze hommes d’équipage:; & on en eftime la valeur à 35,000 livr. Les
vaiffeaux deftinés enfin à troquer des marchandifes contre des poiffons-,
ont quinze à vingt hommes d’équipage ; & leur valeur moyenne monte
à 50,000 livr. Voici une lifte de l’état actuel :
V Î L LE S. 5 V ats s eaux. ’Ma t e l 0 t sr*’ FRAIS -DE L'ARMEMENT'!
St. Maio. . . . . . . . . i . . U H M . : . ;2'340 • • • . 2,5ÌÓjÓOO' livF.
Granvile. . . ■>"*. ;M .. „ . . » . . . . . g; B f e • 22 . . . 2,450^ 1? «
St. Brieux. . . . . . .■ . .. . . . . 39o?‘;' • . . 1 420)00,0-.'!;'
Bienie. ,. V.-v M s ------- 5 . . . 325 . . . 3'5o_,<lôb . 1
Portrieux........... ..................... ......... 9 , • • • 585 . . . 639,000
Bayonne................................. . . . . 34 ; . . . . 22 IO
H r B, i 25 I 6,608,060 Jivrl
Suppofons donc que chaque vaiffeau prenne 3 2 0 0 quintaux de poiffons,
alors les 125 vaiffeaux rapporteront feulement en France 270,000 quintaux :
ce qui fait 6,750,000 livr. en comptant 25 livr. par quintal. Le principal
débit fe fait à Marfeille, à Cette, à Bourdeaux & dans les autres villes
maritimes de la France.
Outre cela les vingt-trois vaiffeaux envoyés aux îles de St. Pierre &
de Miquelon pour troquer, en ont rapporté .30,000 quintaux de poiffons',
ou pour 500,000 livr., le quintal à 25 livr. .Par conféquent la vente des
poiffons fecs rapporte en France la fomme totale de 7,250,000 livr.
P É C H E 1) E S M () R U E S F R A tS® H E S.
• ’ V I I L E S. ! ' V a is s é a nix. ? M ATEX0 T,S.À Frais de l’armement^
St. Malo. . . . . . . . . . . . . . . . 51 -;i: . . . 1,275,000 livr.
Granville.. . . ..................
• ■ • 555 9 ^ o ê ê
Dieppe. . . . n H . . . .. g 1 • • *•. ’ zèspi — n . . . 650) © 0O;
Honfleur.’ . . B . .' . . . . . ; . . . . . - • • • 240 . . . 1 400,000
Treport. . . ■.. n ' • - \ i f5 275
St. Valery." . . . . . . . . . . ; . . . . .25 I • • • 375 * . .
Olonne.................... ... . . . . 16 • . . 240 ,v 40.0,000^
182 2730 4>55°>°ó0 livr*
C O M M E R C E D\ Ê C H/A N. G E.
V I EXES..' V a is seaux. Ma te lo t s. Frais de l’armement.
St. Malo.................................. | ■ | 1 | 16 • • • 320 . . . 48o,p6èt1Jivr.
Granville. , p 1 1 7, . . . 140: . . . 2 IQ,ÓQÓ^m
23 460 , 690,000 livr.
Le nombre total dés vaiffeaux dans l’année 1786 étoit par conféquent
de 330; celui des matelots de 11,315, & les frais de l’armement de
1 1 millions 848)000 livr.
* n
A :3? D 1 T . /’ o \ r. 10q
Il eft à remarquer que ce commerce n’occupe pas feulement 12,000
matelot, qu'il rend capables au fervlce de mer, mais encore qu’un nombre
ihcroyable d’ouvriers, d’artifans, d’artiftes, &c, fur-tout dans les villes
maritimes, en tirent le plus grand profit; de manière que les intéreffés &
les propriétaires des vaiffeaux ne tirent que huit pour cent de leur argent,
tandis que la plus grande partie eft pour la claffe la plus induftrieufe. Les
péages des poiffons introduits l’année paffée rapportent au Roi 97,920 liv.
La cinquième partie de la vente, dont on paya la folde aux matelots,
monta à 2,359,415 livr.; & en y ajoutant encore les fommes données aux
perfonnes employées à débarquer & tranfporter les poiffons, celles de
l’affurance, &c, le tout fait enfemble une fomme de 19,511,810 livr.
La pêche à Terre-Neuve a été aulfi très-abondante pour l’Angleterre
én 1785; elle a occupé 320 vaiffeaux. Mr. Pennam affure, dans fon ArSic
Zoologie, qu’on prend un fi grand nombre de cabéliaux près du Dogersbanc
& du Wellbanc, qu’ils pourraient dédommager les Anglois de la diminution
de la pêche de Neujoundland.
Suivant le rapport de Mr. Premer, la morue paraît en grand nombre
dans la mer du Chili au mois de Novembre a). L’amiral Ânfon affure que
ce poiffon eft d’une groffeuf ptodigieufe & que , félon le témoignage de
plufieurs de fes gens qui avoient été à la pêche de Terre-Neuve, on
l'y trouvoit en aulii grand nombre qu’au dernier endroit ¿). Mr. le docteur
Schoepf trouva auffi cé poiffon à Terre-Neuve.
Mr. l’abbé Molina affure que la pèche des morues, fur les côtés de
Gio Fernandes, eft fi abondante, qu'on peut obferver.ici la même chofe
qu’on voit aux bancs près de Terre-Neuve; "c'eft-à -dire,' qu'il fuifit
de jeter les hameçons pour les retirer auffitôt chargés de poiffons. La
morue, qui pal- la bonté bienfaifante de la nature, multitiplie extrêmement,
paraît auffi fur les côtes de Valparaifo, dans les mois d’Oftobre , de
Novembre & de Décembre; mais feulement lorfque la mer eft orageufe.
Les habitans qui d’abord n’en faifoient point de cas, fe font, depuis
quelques années, appliqués à cette pêche lucrative, & fèchent tous les
ans un grand nombre de ces poiffons. Un françois, appellé Luifin, a été
le premier de ce pays à tuer profit de cette branche de Commerce c).
Suivant l’obfervation de Mr. Pallas, il y a des hermaphrodites parmi les
morues d ). En Sardaigne, ce poiffon fè nomme il Cappellano e ). Les
Polonois le connoiffent fous le nom de Stokfis{ f ).
a) Voyag. Tom. t.*.p. à i i . à) Reit în-40. Tòni. IL p. 34L Vi):
Reifen. Tom. IL||ii i03i • Celti. Sard. III.: p.'ÿt>8-'4ff
c ) Naturg. von Chili, p. .19;. f j RpcwnsB.ÎWSti riat. Poloniæ. p, i6g.
Pan. V I. , ■ H l