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C H Æ T 0 J ) O N M K S ; O T. F. U C U S .
C C X V P “ F I. A i f C H E. F I
Une bande fur l’oeil, un piquant à l’opercule des ouïes, & douze au dos:
Choetodon fafcia oculari, aculeo unico ad operculum duodecimque ad
dorfum. P . x n . V .± A . ^ C .x v i. D .
L a bande noire qui paffe par-deffus l’oeil, l’opercule des ouïes qui eft
armé, & les douze piquants de la nageoire dorfale, font les caractères
diftinétifs de ce poilfon. On compte feize rayons à la nageoire pectorale,
fix à la nageoire ventrale, vingt-&-un à celle de l’anus, feize à la queue,
& vingt-neuf à celle du dos.
Cette bandoulière, qui a une figure oblongue & arrondie, eft couverte
de petite écailles. La partie antérieure du corps eft blanche tirant fur le
bleu, & la partie poftérieure noire. Les nageoires du dos & de l’anus
ont cette dernière couleur, & les autres la première. Les yeux font grands;
& devant eux fe trouvent deux ouvertures oblongues. ||L’©percule des
ouïes confitte en deux petites plaques; & fous le grand piquant, on en
remarque quelques petits. L’ouverture des ouïes eft large, & la membrane
branchiale eft en partie dégagée. L’anus fe trouve au milieu du corps, &
la ligne latérale non loin du dos.
J’ai àuifi reçu ce poilfon du Japon. Il eft de la grolfeur de là figure
que j’en donne.
Les Allemands le nomment: Moulant,, & les François, Mulat.
F i n d e l a s i x i è m e P a r t i e .
A D D I T IO N S
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A D D I T I O N S
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S IX P A R T I E S DE C E T OUVRAGE .
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A / ' I n t r o d u c t i o n . Part. I pag. ij.
L e s Barabinzes & quelques peuples de la Sybérie, domient le nom
de T a r t m a à une pêche qu’ils font avec le crochet. Pour cet effet, ils
font des trous dans la glacé, par lefquels ils pendent dans l’eau des petits
poiffons de bois ; puis, ils fe couchent fur le ventre à l’endroit de l’ouverture,
& y attendent jufqu’à ce que les poiffons viennent pour avaler ceux de
bois: alors ils les faififfent avec deux petits crochets de fer, & les jettent
fur la glace avec une vltéffe & une adreffe incroyable /).
La principale manière de’pêcher, qui eft enufage chez ces peuples,
dans tous les lacs pendant l’Été, s’appelle Gi[on ou IJ^u. Ils conftruifent
une paliffade longue & droite, dont les pieux font parallèles, & liés les
uns aux autres par des rofeaux qu’ils plantent dans le lac. Pour lui donner
plus de fermeté, quelques-uns de ces pieux font plus longs que les autres,
afin de pouvoir être plus enfoncés. Cette paliffade fe termine en une
efpèce de petite cour, avec une entrée à finuofités en forme de vis. Les
Barabinzes parcourent alors le lac, & chaffent les poiffons vers la paliffade,
qu’ils fuivent tout le long jufqu’à ce qu’ils arrivent dans la cour, dans
laquelle ils fe trouvent embarraffés dans les finuofités c).
Les Bafchkales, les Barabes, les Eungifes, les Tartares & les Teleutes
donnent aux poiffons le nom de Bahk; les Oftiaques celui de K ot, & les
Ruffes les appellent Ribi d).
Aux C a r p e s m générai Part. I. pag. 19.
J’ai dit que le caractère des poiffons du genre des carpes font les dents
dans le gozier; mais comme j’ai trouvé depuis, que les loches font aufli
armées de dents au même endroit, ils feraient donc aufli du genre des
H a) Une nation ¿«Tartans, qui habitent le défert b) Falck. Reiftn. Tom. III.
deBaraba, dont ils ont pris le nom. Voy. Georg c ) — — Au livré cité.
Befchreib. aller Nation, desRufliich. Reichs. p. 188- * 0 -------- Au lieu cité.
Pan. V I. Z