I g D W R E Q V I N B A R B V. ..
Nous trouvons ce poiffon dans la mer des Indes. Celui dont je donne
le deilïn, m’a été envoyé par Monfleur le Confeiller Frédéric Millier, de
Coppenhague, qui l’avoit reçu de Tranquebar, par les foins de Mr. le
Doéteur Koenig. Il vit de coquillages & d’écréviffes. Sa bouche grenelée
lui fert à écrafer les coquilles. J’ai trouvé des jeunes écrévilfes dans
l’eitomac, qui eft allongé.
On nomme ce poiffon :
Bandirter Hay, en Allemagne. Wannan-poliea, dans les Indes.
Requin barbu, en France.
Artédi, qui eft le premier qui ait décrit le requin barbu d’après le
cabinet de Séba b'), lui donne quatre ouvertures aux ouïes. Dans les
deux poiffons que je poffède, j’en ai remarqué cinq : cependant les deux
dernières font fi près l’une de l’autre; quelles femblent n’en faire qu’une,
quand on ne les examine pas exactement.
Mr. le Profeffeur Hermann, de Strasbourg, eft donc bien excufable de
ne lui avoir donné non plus que quatre ouvertures aux ouïes c); puifqu’il
n’a pas eu occafion d’examiner ce poiffon par lui-même.
C’eft à Séba que nous fommes redevables du premier deffin de notre
poiffon d). Quelque tems après, Mr. le Profeffeur Forjler nous en a auffi
donné un deffm e), qui eft très-exaét.
b) Seba. TIxef. III. p. 102.
c) Tabul. affinit. p. 30a.
d ) Au livre cité, Pl. 34. fig. 1.
c ) Zool. Ind. tab. 1 3 ...fig, 1 .