D EÉ "i G I O B E RAY É .
i l 1.
t G rL H : E R A Y É
CXLI^me P l a n c he .
Le ventre faillant, le front élevé: Tetrodon ventre prominente, fronte
' elevato. P. x ix . A. I X . C. x n . D. xi,nh]i
Tetrodon lineatus, T. fafcii-siongitudina- glabre, Fahaka. H a fd j. Reifen naçhPa-
' libüs fufcis palidisque. Linn. S N. p. 4 1 1. . lâftiha. p. 441. n. 91.
n. 3. Muf. Adolph. Frider. II.p. 55. Der geftreifte Stachelbauch,. Millier. L. S.
Tetroddnjfÿipore teretiufculo, àbdomine Tom. III,; p. 315.
inflato, utrinque aculeato, infra anum
L ’a v a n c e m e n t confidérable du ventre, & l’élévation du front, font
les fignes earaetériftiques de ce poifTon. J’ai compté dix-neuf rayons à la
nageôirq de la pçitrine; neuf à ceüe de l'anus; douze à celle du ventre,
& autant à celle du dos.
Le ventre de ce poilfon eft orné de belles bandes courbes, qui
s étendent en longueur, & qui font brunes & blanches. La tête eft petite,
tronquée par devant; les deux mâchoires font d’égale longueur. Les
narines, qui fe trouvent tout prés des yeux, font cylindriques, & ont
une ouverture étroite. Les yeux ont lai|runelie noire; l’iris doré, &
font à moitié couverts d’une membrane clignotante. Le dos eft rond,
tronqué, & de couleur bleuâtre. La queue eft courte, & ornée comme’
fa nageoire , de belles - taches brunes. Le ventre eft d’une grolfeur
demefurée, de manière qu’il cache entièrement le poilfon quand on le
confidère par devant. C’eft ce qu’on peut voir par la fécondé figure de
la cent quarante-unième planche. Jufqu’à la queue & aux nageoires, il
eft hérilfé de petites pointes. Les nageoires font petites & jaunes. La
ligne latérale qui naît à la nuque, devant lès yeux, tourne tout autour;
forme enfuite une petite courbure vers le ventre; monte après cela vers
le dos, s étend avec lui en ligne parallèle jufqu’à fa nageoire, où elle s’en
fépare, pour aller fo perdre dans la nageoire de la queue.
Ce poilfon habite le Nil. Mr. HaJJilquiJl l’a trouvé dans les environs
de Caire. Les pêcheurs de ces contrées alïurèrent ce naturalifte, qu’on
ne l’y trouvoit que depuis peu de tems. Sans doute que ce poiffon eft
palfé par quelqu effet du hafard de la mer Méditerranée dans ce fleuve •
Part. IV . 1 i