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Paolo, de* LapidesJuddici, ou P terre Judaïque, &e.
.Cependant on en rencontre quelquefois des amas
tr^s-confldérables. Il y a des rochers remplis de
rayons d’Echinites à quelques lieues de Neufcha-
te l, dans un lieu appelle lajiux du Plane.
Le nom .de Pierre Judaïque leur fut donne,
parce que les premiers vinrent de Judee. Les
rayons qui ont encore le même nom , ont la figure
d’un gland ou d’une olive. On en vend de
dette derniere figure, quantité a Surate , qui ont
perdu leur beauté extérieure, parce qu ils ont roulé
dans quelque rïviere du Mogol (ai).'
Les montagnes de Suiife abondent allez en
.cette force de rayons , de meme qu en ceux qui
ont la figure du Poivre long. Il eft bon de remarquer
, à cette occafion, que les heriffons appelle?
Hiflnces (b ), ont des rayons fort différens les uns
des autres , de forte qu’on ferdit tente de les croire
de divers animaux de ce genre. En effet, ces
rayons différent dans les uns par la longueur, dans
d’autres par la longueur & la groffeur, de dans de
troifiémes , par l'un & par l’autre joints à la figure.
Cela vient, fans doute, du différentufage à
quoi la SageiTe divine à deftiné ces rayons, fui-,
vant la néceffité & les diverfes circonftances ou te
- trouvent les animaux qui vivent dans ces croûtes
ou coques infiniment curieufes. Au refte, les pe-
(a) M. le Do&eur Garèin en a apporté plusieurs | dont il a gÿ'
ychi le Cabinet d’un des Auteurs de ce Recueil»
(b) Voyez Pl. LII.
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Éits aiguillons de la longueur d’une épingle, de
n’entrent pour rien ici.^ ^
1\. n’eft pas encore décidé, fi les Bélemnites font
des coquillages, des zoophites, ou des Plantes
marines. L’Auteur des Lettres Philofophiques publiées
à Amfterdam en 1729. a abandonné la pen-
fëe qu’il avoit, que les Bélemnites étoient des
dents de quelque grand Poiffon de mer. Il pan-
che à préfènt à croire que ce font des végétaux r
fans ofer néanmoins rien affiner là-deffus, quoique
les obfervations qu’il avoit faites fubfifient également
, quelque décifion qui! plaifè aux Sçavans-
de préférer for ce fujet.
Entre les étoiles de mer, il en eft qui ont plus
de quatre-vingt mille ofïelets engrené s les uns aux
autres. Ces ofïelets font ronds ou ngulaires, 8c
ces efoéces de vertèbres forment dans leur iiaifon
plufieurs branches, enforte que c’eft ce qui leur a
fait donner le nom d’étoiles arbreufes ; mais comme,
elles reffemblent aufïî par-là à de petits ferpens,
on les a appellées Tête de Adédufe -, p quoi elles
refïèmblent affez en gros. Ce font donc des parties
de cette forte d’étoiles , qu’on a repréfentées
fur la Planche LVIIL II eft pourtant bon d’ob—
fcrver, qu’y ayant des corralloïdes à petites articulations
, il n’ëft pas toujours facile de décider ft
lès1 entroquës 8c les afleries appartiennent aux étoile5
, ou aux Plantes marines.
- La petite étoile -à cinq rayons de la Planche1
L1X. méritel’attention de tous. les.Curieux. Cette*
M