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Italie., en Suiffe , de forte quelles ont fait des
Recueils recommandables par l’ufage excellent
auquel ils font naturellement deftinés. Il
feroit àfonhaiter qu’on-voulût imiter un fi
bel exemple en France, où il y a un grand
nombre de perfbnnes pleines d’elprit &c de
fçavoir , dans la Capitale ÔC dans toutes les
Provinces ; puifqu’aufli ce Royaume eft autant
ÔC même plus abondant en ces fortes de
productions, qu’aucun autre endroit du Mon-
de. Il eft à p refumer, que fi les Cabinets de
Curiofitésnaturelles, en particulier de celles
dont nous parlons, y étoient fort nombreux;}
l ’on auroit plufieurs Traités fur cette matière
qui mettroient les Philofophes au fait de
PHiftoire naturelle de cette partie de l’Europe
, ainfi qu’il eft arrivé à l’égard de l’Angleterre
, de l’Allemagne, & de la Suiffe. D ’ailleurs
cela contribueroit beaucoup à perfectionner
les recherches, qui concernent la
■ théorie de la Terre , dont la connoiffance eft
infiniment plus intereffante, que la decifion
de la figure précile de notre globe.
C e Recueil pourra peut-être contribuer
quelque
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quelque chofe, en faveur de ceux qui vou-
droient s’appliquer à cette étude. On les avertit
àd’égard des figures des Planches de Cè
L iv r e , que l’on a obfervé, autant qu'il â été
poihble , de pafïer des Plantes de mer les
.moins parfaites aux plus parfaites, dans la
claffe des pierreulès > l’on a fait la même chofe
par rapport à celles des Teftacées & des
Cruftacées, §£ l’on finit la fuite par la figure
d’un poiffon entier, & par celle du fqueletcô
imparfait d’un homme, dont M. ƒ cheuchz^er
avoir donné la figure en grand. Pour ce qui
eft des noms que l’on a donné en François à
toutes ces figures, l ’on a fiîivi la dénomination
ordinaire , qui fè trouve en Latin dans
les Auteurs qui ont écrit fur ce fu/et en Cette-
L an gu e> mais l’on s’eft hâzardé, à l’égard des"
Plantes de mer pétrifiées, de leur donner des
noms nouveaux, à l’occalion de la retîêm-
blanee de quelques-unes d ’entr’eUes, avec divers
champignons de terre. Cela a para permis
, d’autant plus que la partie de PHiftoire
-naturelle qui concerne les plantes marines,
eft encore très-imparfaite chez tous les Bota-
niftes.