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„ os dun homme, à moins qu’on ne voulût pren-
„ dre les plus grands pour des os de géants.
„ I l a été trouvé auffi divers corps informes,
„ par exemple , des houles ou des malfes rondes
„ de marné ou de b o l , des cailloux couverts de
„ marne : dés pierres digitales, divers grands frag-
mens qui paroiiîènt d’abord informes à la vûe,
„ qui cependant ont une é c o r c e , des lames & des
„ tuyaux fpongieux, comme ceux des cofps orga-
„ nifes.
„ L ’on a trouvé encore des os pétrifiés d’une
„ couleur ob fcu re , pareille à celle des rochers
„ qu’on a fait fauter avec de la poudre à canon, my
„«avoir auffi de petites coquilles dans ces rochers
.„ formés de marne, d e fa b le , de petits cailloux,
„ 8c de mine de fe r , ainfi qu’on en avoir trouvé
dans la marne même. On y rencontra de p lu s ,
„ des grains de ftr ie , & des tablettes de marne,
„ qui ont été les femences dont fe font formés les
,, corps informes, &peut-être auffi les cornes dont
„ on a fait mention.
,, I l faut remarquer enfin, que la couche de ces
„ offemens 8c de ces cornes finit quand on eut
„ creufé vingt pieds de profondeur. Le lit qui fuit
„ eft compofé de terre fans o s , & plus bas vient
„ une autre couche d’une terre rougeâtre mêlée de
„ pierrçs & de particules martiales, telles-qu’on
„ le s trouve coagulées dans les bains àcCanflad.
„ Omfouhaite, dit M. Reifel à M. Spleiff, que les
„ Sçavans, 8c vous pn particulier, décidiez fi les
„ foffiles
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, , foffiles de Canftad font des minéraux, des jeux
, de la Nature, ou fi ce font des parties d’ani-
maux.
Cette Relation furpafferoit infiniment celle de
M. T entachas, fi elle a vo ité té faite avec plus de
foin ; cependant toute imparfaite q u e lle e ft, elle
fuffit pour prouver à tous ceux qui n’étant pas infatués
des chimériques jeux de la Nature., raifon-
nent çonféquemment furies phénomènes., :‘<& fe
fervent de leurs yeux. Je dis f i fervent deieursyeux,
parce qu’ayant eu occafion de voir plus d’une fois
dans le Cabinet de la Bibliothèque de ^Zurich, p lu sieurs
de ces foffiles prétendus de .Canftad, dont le
Duc de W irtemberg avoit fait préfent à 'c e Cabinet,
en ayant vu encore d’autres du même endroit
chez .M. Scheuch^er, 8c en ayant eu moi-même
quelqu’un que je devôîs à ce fçavant A m i , jepuis
aflùrer que ce font de vrais os & de vraies dents
ou défenfès d’éléphant.
On voit de ces os de Wirtemberg dans les Cabinets
de quelques Sçavans de B â le , & d’autres
endroits de Suiflê. J’ai moi-même encore des morceaux
d’yvoîre , qui n’ont fouffert qu’une légère
calcination. Mais il n’eft pas néceflaire de renvoyer
àlinfpe éfion des offemens de Canftad, la Relation
de M. Reifel, toute défeétueufe qu’elle eft.,
en dit aifez pour faire comprendre la véritable nature
de cette quantité prodigieufe de corps grands
8c petits, qui étoient renfermés dans une couche
de .terre de chaux-nitreufe, calcarto-niiroft, ainfi
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