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ABAMA OSSIFRAGA.
F am. des J o n c é e s . F lo r . F r .— H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Abama ossifraga. Flor. fr . 3. p. 171. n. i 85a. syn. p. 153. Vill. cat. Slrasb. 82.
Anthericum ossifragum. A. foliis ensiformibus, filamentis lanatis. Lin. Spec. 446. excl. G/nel. syn.
Flor. Suec. 268. 287. Æd. Dan. t. 42. Mill. Dict. n. 9. Gunn. Norv. n. i36. TVeb. Spic. p. 11. FLoffin.
germ. 121. Roth. germ. I. i5o. II. 3g2. W ild. Spec. 2. p. 147. La/n. Dict. 1. p. 199. Thor. chlor.
Land. p. 128.
Anthericum ossifragum. A. scapo folioso laxè spicato, filamentis villosis. Lin. Flor. Lapp. i 36. Roy.
Lugd-b. 45.
Narthecium. Mcench. epliem. nov. cur. nat. 1742. p. 389. t. S. Wach. ultr. 3o3. Gort.gelr.69.
Narthecium ossifragum. Huds. angl. 145. Lam. Fl. fr . 3. p. 645. Smith. Fl. brit. 1. p. 368. engl bot.
t. 535. Pers. ench. 1. p. 3yo.
Narthecium anthericoides. Hoppe.pl. var. exs. cent. 2.
Pseudo-Asphodelus palustris anglicus. C. Bauh. pin. 29.
Asphodelus Lancastriæ. Germ. em. 95. ex Sm.
Asphodelus luteus palustris. Dod. pempt. 208.
Asphodelus minimus luteus acorifolius palustris. Lob.ic. t. 92 . f 1.
Phalangium anglicum palustre Iridis folio. Ray. syn. 3y5.
A B AMA DES MARAI S -
D E S C R I P T I O N .
Une souche oblique ou horizontale, garnie des débris membraneux des anciennes feuilles, pousse
eu dessous des radicules simples filiformes, et à son extrémité supérieure donne chaque année naissance
à une tige ascendante, presque droite. Cette tige s’élève à un, deux, ou quelquefois trois décimètres;
elle est roide, toujours simple, comprimée, très-glabre. Les feuilles naissent, soit du collet
à côté de la tige, soit sur la tige même. Les premières sont longues, linéaires, pointues, engainantes
latéralement par leur base à la manière des feuilles d’iris, et, par conséquent, ensiformes, dans le
sens singulier que les botanistes ont donné à ce mot. Les feuilles qui naissent sur la tige sont embrassantes,
courbées ét pliées sur elles-mêmes, courtes, membraneuses et obtuses dans le bas de la
plante, foliacées et pointues dans le haut. Les supérieures dégénèrent en bractées.
Les fleurs sont disposées en un long épi cylindrique. Chacune d’elles est portée sur un pédicelle
simple, long de 7-8 millimètres au commencement de la fieuraison, et s'alongeant après la fécondation
: ce pédicelle est entouré à sa base par une bractée demi-membraneuse, linéaire, concave,
pointue.
Le périgonc est d’un jaune verdâtre, d’une consistance demi-foliacée, ferme, persistant jusqu’à
la maturité des graines. Il est divisé jusqu’à sa base en six parties oblongues, peu aiguës, ouvertes
avant la fécondation, dressées pendant la maturatiou. Les étamines sont au nombre de six, placées
devant les parties du périgone, persistantes après la fieuraison, droites, plus courtes que le péri-
gone ; leurs filets sont hérissés de poils blanchâtres, cotonneux ; leurs anthères sont jaunes, oblongues
, vacillantes ; le pistil a un ovaire pyramidal, libre, surmonté d’un style court et d’un stigmate
simple.
Le fruit est une capsule triangulaire, alongée, à trois loges formées par deux demi-valves, à trois
valves, chargées chacune d’une cloison sur leur face interne : ces valves s’ouvrent par le haut et
restent intimement unies par le bas. Les graines sont nombreuses, attachées vers le fond de la capsule
à l’angle interne des loges, ovales-oblongues, recouvertes d’une membrane qui se prolonge à l’une
et l'autre extrémité en un appendice filiforme trois fois plus long que la graine elle-même. L’embryon
est droit, placé à la base d’un périsperme corné, dans l’axe même de la graine.
H I S T O I R E .
L’Abama croit dans les prés tourbeux des pays froids de l’Europe et des montagnes peu élevées.
On le trouve en France, dans plusieurs points fort écartés, comme à Lille, à Caen, au Mans, à
Vannes, dans les Pyrénées. 2\..
11 fleurit en été. 218