
Les divisions du périgone sont disposées sur deux rangs bien distincts; les
trois extérieures sont en forme de calice, ovales, aiguës , concaves et persistantes
; les trois intérieures, que l’on peut considérer comme la véritable corolle,
sont blanches ou bleuâtres, un peu plus longues que les folioles du calice,
ovales, aiguës et ondulées sur les bords.
Les étamines sont au nombre de six, égales en longueur à la corolle; les
filaments sont droits et glabres (velus dans le milieu , suivant Swartz) ; les
anthères sont doubles et uniformes.
L’ovaire est oblong, triangulaire et supère;le style qui le surmonte est égal
en longueur aux étamines, et terminé par un stigmate en forme de tête et fendu
en trois.
Le fruit est une baie oblongue, à trois côtés, à trois loges, placée obliquem
ent sur le pédicelle, et acquérant, par la m aturité, une couleur pourpre
noirâtre.
H I S T O I R E .
La Comméline de Zanoni habite dans les forêts de la Guyane et de la partie
méridionale de la Jamaïque. O n la cultive dans les serres chaudes, où elle
fleurit en hiver.
O B S E R V A T I O N S.
Cette plante, que Linné avait réunie aux Commé/ines, et que Swartz a ensuite
reportée au genre éphémèrine, se distingue de 1 un et 1 autre genre, par ses fruits
en baie, et m érite d’en former un particulier. Plumier avait fait ce genre sous
le nom de Zanonia, et dernièrement il a été rétabli par Cramer : mais, si on
l’adopte, il faudra renoncer au nom de Zanonia, que Linné a appliqué à des
plantes fort différentes.