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 d’après l’excellent  article  inséré à  ce  sujet  par M. Lamarck  dans  le  Dictionnaire  
 encyclopédique. 
 La  variété A ,  qui  est peut-être  la  souche originale  d’une  espèce  distincte,  
 se  trouve  sauvage  dans  différentes  parties  de  l’Europe,  en  Suisse,  en  Dau-  
 phiné,  en  Provence,  etc. Elle  ne  porte pas  de  bulbes sur sa tige;  ses feuilles  
 sont souvent  à  cinq  nervures  plus  prononcées que les autres;  sa  fleur  est  tachetée  
 de  points  noirs  à l’intérieur. 
 La  variété B  se  trouve cultivée dans presque tous les jardins, à  cause de la  
 beauté  de  ses  fleurs  et  de  la  facilité  que  la  présence  des  bulbes  donne  pour  
 sa multiplication. Elle  a  été trouvée sauvage en Autriche et en Styrie, d’après  
 le témoignage de l’Ecluse.  Elle porte  des bulbes sessiles  à l’aisselle des feuilles  
 et  à l’origine  des pédoncules ;  ses  feuilles  sont  un  peu  plus  étroites  et  à  trois  
 nervures  saillantes. 
 La variété C est  conservée dans  les  jardins sous les  noms  de Lis-orange-nain  
 ou  de Lis  de feu.  Elle  n’a  pas  encore  été  trouvée  sauvage,  et  diffère fort  peu  
 de la précédente :  sa tige  est de moitié  plus basse, garnie de bulbes  axillaires,  
 et ne porte  qu’une  ou deux fleurs. 
 Ces trois  races  différentes offrent encore  quelques variétés connues des  jardiniers, 
   notamment  celles à fleurs doubles ,  celles  à feuilles panachées, etc. 
 La  variété D ,  qui  n’est connue que  par  la  description que Thunberg en  a  
 donnée  dans  les Transactions  Linnéennes,  est originaire du Japon, et  paraît  
 différer beaucoup  des races ci-dessus désignées.  Elle  a  les  feuilles supérieures  
 verticillées trois ou quatre ensemble, élargies  à leur base, presque  embriquées  
 les unes sur les  autres';  elle ne paraît pas porter de bulbes :au reste, la description  
 est  trop incorrecte pour qu’on  puisse avoir  aucune  opinion fixe à  l’égard  
 de cette  plante. La phrase spécifique  dit que la tige est velue, et la description  
 qu elle  est glabre.  La  première  parle  des  fleurs  comme  si  elles  étaient  nombreuses; 
   la  seconde  comme si  elles étaient solitaires.