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 F am.   des  N a r c i s s e s .   J u s s .—H e x a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Narcissus  candidissimus.  N.  spathä  uniflorä,  nectario  campanulato  obscurè  
 crenato  eequante petala  ovata. 
 Narcissus  candidissimus.  Desf. in  vèl.  du Mus. dHist.  nalur.  x .  t.  49. 
 Narcissus  albus  oblongo  calyce.  Bauh. pin.  53.  Moris,  hist.  2.  p.  362.  Tournef.  
 ins tit.  356. 
 Narcissus  oblongo  tubo  totus  albus.  Swert. fiorii,  t.  21 . f i   7. 
 Pseudo  Narcissus  totus  albus. Hort.  Eyst.  vern.  ord.  2.  /.  2. 
 Pseudo Narcissus  albo  flore.  Clus.  hist,  append,  all.  J.  Bauh. hist.  2.  p. 597. 
 N A R C I S S E   B L A N C . 
 O  B   S   E   R  V A   T   I   O  N   S. 
 Cette  plante, dont  nous  devons la  première  connaissance  à  l’Ecluse,  a  été  
 décrite  ou mentionnée par plusieurs  des botanistes qui l’ont suivi ; mais ensuite  
 elle  a  été  tout-à-fait  oubliée,  et  il n’en  est  fait  mention  dans  aucun  ouvrage  
 postérieur  aux  institutions  de  botanique  de Tournefort.  Il  paraît qu’elle  était  
 cultivée autrefois  au jardin du Muséum  d’Histoire  naturelle,  et  il en  existe un  
 dessin  très-soigné, quoique  sans  nom de  peintre, dans  la  collection  des vélins  
 de  cet  établissement.  Nous  ne  la  connaissons nous-mêmes  que  par  ce dessin,  
 dont la planche  ci-jointe  est une  copie. Elle  se  rapproche beaucoup du Narcisse  
 faux Narcisse, par son port,  par  la  forme  de  ses  feuilles, par  sa hampe uniflore  
 et par  la  grandeur de  son  nectaire, qui  atteint celle  des segments du limbe du  
 périgone; mais elle  en diffère par ses  tiges, réunies le plus souvent deux à deux  
 sur la même bulbe,  par ses fleurs  un peu plus  petites  et entièrement blanches,  
 et  surtout  par  son nectaire,  dont  le  bord  n’est  que  légèrement  crénelé,  et  à  
 peine crispé. Ces dernières  considérations  nous  engagent à nous  ranger à l’opinion  
 de M. Desfontaines, qui  a  regardé  cette  plante  comme  une  espèce  distincte  
 ,  et  lui  a  assigné  le  nom  sous  lequel  nous  la  désignons. 
 La patrie du Narcisse blanc  est  peu  connue. L ’Ecluse  regardait cette plante  
 comme  originaire des Pyrénées. Elle mérite d’être  introduite  de nouveau dans  
 les  jardins, où  elle  pourra occuper une place aussi distinguée qu’aucune  autre 
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