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 F am.   des  J o n c s .   J u s s . — T r i a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Commelina  africana.  C.  corollis  inæqualibus,  foliis  lanceolatis  glabris,  caule  
 decumbente. Lin.  Spec.  60.  Mill. Dict. n. 3. Berg.  cap. p. 9. Lam. Dict.  2. p. 67.  
 Willd.  Spec.  1.  p.  2S0.  JVillich. illustr.  n.  19.  Pers.  ench.  1.  p. 55. 
 Commelina  procumbens  flore  luteo.  Roy.  Lugd-b.  538. 
 Commelina  radice  perenni,  foliis  lanceolatis,  caule  repente  glabro,  petalis  
 du obus majoribus.  Wach.  ultraj.  323. 
 C OM M É L I N E   D’AFRIQUE. 
 D E S C R I P T I O N . 
 Cette  Comméline  a  une  tige  non  rampante,  mais  couchée  à  sa  base,  rameuse  
 ,  genouillée,  glabre,  cylindrique,  un  peu  creusée  en  gouttière  d’un  
 côté :  ses  feuilles sont  lancéolées,  pointues,  glabres,  longues  de  6-9  centimètres  
 sur  io- i 5 millimètres  de largeur,  engainantes  à  leur  base  et munies  de  
 cils  longs  et peu  nombreux, placés  sur les bords  de  la  gaîne : celle-ci  est  assez  
 large,  un  peu  membraneuse,  entière,  excepté  dans  les  feuilles  de  l’aisselle  
 desquelles  il  est  né  un  rameau,  parce  que  celui-ci  déchire  la  gaine  longitudinalement. 
 Les pédoncules  sont  opposés  aux feuilles : chacun d’eux porte  à son  sommet  
 une  feuille  qui  n’a  point  de gaîne  et  joue  le  rôle  de  spathe ;  elle  est  en  forme  
 de coeur, arrondie à la base,  pointue  au  sommet,  et  pliée  en  deux de manière  
 à renfermer les fleurs : celles-ci  sont  portées  chacune  sur un  pédicelle  et s’épanouissent  
 successivement.  Leur  périgone  est  à  six parties  disposées  sur  deux  
 rangs;  les trois  extérieures, qui  sont  analogues  à  un  vrai  calice,  sont  ovales,  
 concaves, verdâtres ;  les  trois  intérieures, qui  sont  semblables  à  une  corolle,  
 sont d’un  jaune un peu pâle  et mat,  d’une consistance  délicate ; elles sont plus  
 grandes que  les  lobes externes,  et deux  d’entre  elles sont  un peu  plus grandes  
 que la troisième,  rétrécies  en  onglet  à  leur  base,  arrondies,  concaves  et  crénelées  
 en  leur  limbe. 
 Les  étamines, le pistil et  le  fruit, n’offrent pas de différences notables d’avec  
 1 espèce  précédente. 
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