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 IRIS  SCORPIOIDES. 
 F am.   des  I r i d é e s .   J u s s . —  T r i a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Iris  soorpioides.  I. acaulis, foliis canaliculatis, corollæ lacinirx tribus  erectis mi-  
 nimis,  tubo  longissimo. Des/. F l. ail.  1.  p.  40. t.  6.  Pers. ench.  1. p.  53. 
 Iris microptera.  I.  imberbis, foliis  ensiformibus, tubo longo  filiformi,  petalis  
 interioribus minimis  patenti-reflexis. Lam.  illustr.  n.  571. 
 Iris  bulbosa  latifolia  lusitanica  prima  clusii. Merian.  ins.  surin.  I.  32./ .  2. 
 IRI S   S C O R P I O N N E . 
 D E S C R I P T I O N . 
 Cette jolie  espèce  d’iris  se distingue facilement  à son feuillage  luisant, à  ses  
 fleurs dont le tube  est fort  long,  et  dont  les lobes internes  sont  très-petits. 
 Sa bulbe  émet  de  la  base  plusieurs  radicules  inégales,  fusiformes,  divergentes, 
   de la  grosseur du  petit doigt,  terminées  en  de  longs filets llexueux. Sa  
 tige  est  très-courte,  entièrement  cachée  sous  les  feuilles ;  celles-ci  sont  nombreuses  
 ,  élargies  à leur base, embrassantes,  insensiblement rétrécies  et terminées  
 en pointe,  étalées, courbées en  gouttière,  marquées de  nervures  fines  et  
 parallèles, lisses  et d’un vert gai  en dessus,  glauques  en dessous, parce qu’elles  
 y   sont  couvertes  de  poils  blanchâtres  et  couchés,  entourées  d’une  bordure  
 blanchâtre q u i,  vue  à  la  loupe, semble  légèrement  crenelée;  leur  largeur  est  
 de  4  centimètres  à la  base,  et elles  atteignent  2  à  3  décimètres  de  longueur.  
 Du milieu des  feuilles sort une  spatbe  composée de plusieurs membranes concaves, 
  droites, pointues, inégales, légèrement pubescentes en dehors, qui  s’enveloppent  
 les  unes  les  autres,  et  qui  protègent  les  fleurs.  Celles-ci  sont  au  
 nombre  de  trois,  et  s’épanouissent successivement.  Elles sont d’un beau bleu,  
 de la  grandeur de  celles  de  l’Iris  d’A llemagne,  et exhalent  une  odeur  légère,  
 mais  agréable. 
 Le  périgone  est  adhérent  à  l’ovaire,  lequel  est  caché  vers  le  collet  de  la  
 plante ;  son tube  est  plus  long que  la  spathe,  et  s’allonge même  pendant  la  
 fleuraison; il  est blanc, cylindrique, de  la  grosseur d’une plume  à écrire ; l’entrée  
 de la  gorge  est  pubescente  en  dehors ;  le  limbe  est  divisé  en  six  parties,  
 toutes  un peu  dentelées  sur les  bords.  Les trois  intérieures sont droites  ou  étalées, 
  ovales, un  peu  crépues, rétrécies  en  pétiole, et  nont  pas  plus  de  2  centimètres  
 de  longueur. Les trois extérieures sont grandes, ovales-oblongues,  rétrécies  
 à  la  base,  ondulées  et  relevées  en  haut  vers  les  bords, pubescentes  à  
 l’intérieur, marquées  de lignes divergentes de  couleur bleue plus  intense, munies  
 sur  leur  ligne moyenne  d’une crête  jaune et calleuse. 
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