
MASSONIA PUSTULATA.
F am. des A s p h o d è l e s . J u s s .— H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Massonia pustulata; acaulis foliis orbiculatis, acutis, dissite sulcatis, striatis,
tuberculis pyramidatis, sine ordine densis exasperatis ; thyrso umbellato
congesto ; collo denudato elevato. Curt. bol. mag. 642.
Massonia pustulata. Jacq. Collect. 4. 177.
Massonia scabra. Mss. Bank, (ex Curt.)
Massonia echinata. M. foliis ovatis muricatis pilosis. Lin. suppl. 193? Thunb.
' prod. 60 ? Diss. nov. pl. gen. 2. p. 41 ? JVilld. Spec. p l.2.29 ? Pers. enchir. 1.349?
M A S S O N I A P U S T UL E US E .
La plante, dont nous allons donner la description, ne présente ni l’éclat des
couleurs, ni le port élégant de la plupart des Liliacées, et l’on aurait peine à
croire, au premier aspect, qu’elle put appartenir à cette famille, si tous ses
caractères essentiels ne l’en rapprochaient pas évidemment.
Une bulbe ovoïde, blanche, de la grosseur d’une petite noix, et formée de
tuniques peu nombreuses, émet par sa base des fibriles radicales blanches et
cylindriques. De son sommet sortent deux feuilles radicales ovales-arrondies,
longues de 1 o à 15 centimètres, larges de 8 à 12, un peu aiguës à leur sommet,
rétrécies, par leur base, en un pétiole très-court et enfoui dans la terre : leur
consistance est un peu charnuë. Leur surface inférieure est lisse et d’un vert
pâle. Leur surface supérieure est d’une couleur verte foncée, luisante, marquée
de stries profondes et presque parallèles, hérissée dans toute son étendue
de tubercules nombreux, les uns obtus, les autres coniques et aigus, et parsemée
dans les pieds qui n’ont acquis que peu de développement de poils fins,
et très-peu nombreux.
Les fleurs, au nombre de 6 à 10, forment une sorte de tête ou grappe très-
courte , qui repose immédiatement sur la bulbe entre les feuilles radicales.
Des bractées foliacées, concaves, ovales et fort larges à la base, rétrécies et
aiguës à leur sommet, accompagnent et enveloppent les fleurs, dont elles
dépassent un peu la longueur : celles-ci sont supportées par des pédoncules
courts et épais.
La corolle est inférieure à l’ovaire, et en forme d’ëntonnoir; son tube est
cylindrique, blanc et long de 10 à 12 millimètres; il se prolonge au-dessus
de la naissance du limbe en une membrane verte, pellucide,qui réunit la base
des étamines. Le limbe est divisé profondément en six segmens étalés, presque
membraneux, blanchâtres, oblongs, lancéolés, aigus, et un peu concaves.
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