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 F am.   des  N a r c i s s e s .   J u  s  s .—H e x a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n , 
 Leucoium  trichophyllum. L. spathâ diphyllâ biflorâ, petalis lanceolatis  acutis, 
 stylo filiformi.  Schousb. Maroc,  p.  140. Pers.  ench.  1.  p.  349.  non  syn.  
 Leucoium  trichophyllum.  A.  LU.  vol.  3.  n.  iôo.* 
 NI Y ÉOL E   A  GRANDES   FLEURS. 
 D E S C R I P T I O N . 
 Une  bulbe  ovoïde,  recouverte  de  tuniques  brunes,  de  la  grosseur  d’une  
 cerise,  donne  naissance  à  plusieurs  fibres  radicales  simples.  Elle  émet  de  sa  
 partie  supérieure quelques  feuilles  dont  les  extérieures  sont réduites  à  de simples  
 écailles  embrassantes,  et dont  les  intérieures  sont  droites,  grêles,  planes,  
 linéaires,  très-étroites,  presque  obtuses,  aussi  longues  que  la  tige. 
 Celle-ci  est  nue,  grêle,  longue  de  trois  décimètres,  cylindrique,  glabre,  
 ainsi  que  la totalité  de  la  plante.  Elle porte  à son  sommet deux fleurs blanches  
 portées  chacune sur un  pédicelle  propre,  penchées  au  temps  de  la  fleuraison.  
 Ces fleurs ont  à la base des  pédicelles une  spatbe à deux valves opposées, membraneuses  
 ,  oblongues,  pointues,  un  peu  concaves, plus  courtes  que  les pédicelles  
 :  ceux-ci  sont presque  toujours  inégaux  en  longueur. 
 Le  périgone  est  adhérent  par  sa  base  avec  l’ovaire,  à  six  parties  ovales-  
 oblongues,  un  peu  pointues, mais  nullement  calleuses  au  sommet,  longues  
 de  20  à  25  millimètres, marquées  de  5  à  7  veines  longitudinales,  disposées  
 à-peu-près  en  forme  de  cloches. 
 Les étamines  ont des  filaments  très-courts  :  elles  sont  placées au  fond de  la  
 cloche,  devant  chacun  des  lobes  du  périgone.  Leurs  anthères  sont  jaunes,  
 linéaires,  à  deux  loges  qui  s’ouvrent  par  deux pores  à  l’extrémité. 
 L ’ovaire  est sous  la  fleur,  globuleux,  verdâtre.  Le  style  est grêle,  simple,  
 filiforme.  Le  stigmate  est  simple. 
 Je  n’ai pas  vu  le  fruit. 
 H I S T O I R E . 
 Cette  plante  croit  dans  le  royaume  de Maroc,  où  elle  a  été  observée  par  
 MM.  Schousboë  et  Broussonet.  Elle  n’est  point  cultivée  dans  les  jardins  
 d’Europe,  et  la  figure  qu’on  en  voit  ici  est  faite  d’après  un  échantillon  très-  
 bien desséché. Nous  la donnons afin d’éclaircir  la  synonymie  de  cette  plante,  
 dont  nous  avons  déjà  fait mention  au  n.°  i 5o*  de  cet ouvrage. 
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