
IRIS XYPHIOIDES.
Fam. des I r i d é e s . J u s s . — T r i a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Iris xyphioides. I. imberbis , foliis ensiformibus canaliculato-subulatis, scapo
bifloro, petalis stigmate multô latioribus, germine acutè angulato. Ehrh.
beilr. 7. p. 140. Wild. Spec. 1. p. 23i. F l. f . 2. p. 238. syn. n. 199S.
Iris xyphium. Jacq. coll. 2. p. 320. *
Iris bulbosa latifolia caule donata., C. Bauh. pin. 38.
Xyphium latifolium. Mi IL Dicl. n. 3.
IRI S FAÜX- XYPHIUM.
D E S C R I P T I O N .
La bulbe de cet Iris est ovoïde, couverte de tuniques foliacées, garnie à
sa base de petites radicules fibreuses. La tige s élève a 4 ou 6 décimètres,
droite, simple, chargée de feuilles et terminée par deux fleurs dont la grandeur
approche de celle de l’Iris germanique. Les feuilles, soit de la base, soit de la
tige, sont longues, assez larges, courbées en gouttière, de manière à ce que
leur extrémité paraisse en forme d’alêne, mais non pas véritablement en forme
de glaive : leur longueur égale celle de la tige ; elles sont glabres, ainsi que le
reste de la plante. Les feuilles supérieures, qui jouent le rôle de spathes sont
courtes, réduites à leur partie engainante, courbées en gouttière, pointues et
calleuses au sommet.
De ces spathes sortent ordinairement deux fleurs qui ne se développent que
l’une après l’autre : elles sont grandes, d’un bleu tirant un peu sur le violet,
mais plus claires que dans l ’Iris germanique. Dans certains pieds, on remarque
que les fleurs sont mouchetées de petites taches éparses d’un violet plus foncé.
Le périgone est semblable à celui des autres espèces d’iris ; ses trois lobes
extérieurs sont évasés à leur base en forme de croix , puis terminés par un
limbe arrondi, échancré au sommet, à-peu-près en forme de rein. Ils ne portent
pas de ligne barbue sur le milieu de leur face interne; les lobes intérieurs sont
droits, en forme de coin obtus, un peu échancrés ou fendus au sommet, assez
semblables aux lobes du stigmate.
Les étamines sont situées devant les lobes externes du périgone, cachés sous
les stigmates; leurs anthères sont longues, linéaires, bleuâtres, à deux loges
pleines d’un pollen blanchâtre.
L ’ovaire est ovoïde, à trois angles, caché sous les spathes, adhérent avec la
base du périgone, chargé de trois lobes pétaloides, divergents, fendus au
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