__Semen nuci conform e, ejusque basi affixum, cavitatem replens, rufescens, exalbuminosum ; cotyledonibus
carnosis, plano-convexis, àpice acuminatis ; radiculâ mferâ minima.
C rescit abundè in sylvis humidis etiamque in siccis secùs Gambiam et Casamanciam. Occurrit tandem
, sed rarô, ad yiam Niaral et N ’D enout in regno Cayor.
F lo r e t à Januario ad Junium.
OBSERVATIONS. Le Lophira alata est un arbre de moyenne grandeur, à rameaux redressés, garnis à leur sommet'
de feuilles élégantes et très-remarquables, non-seulement parleur singulière forme alongée et leur aspect
luisant, mais encore par la disposition parallèle de leurs nervures latérales qui rappellent les feuilles des Calophyl-
liim et des Clusia parmi les Guttifères. La structure de la fleur présente aussi beaucoup d'analogie avec celle des
plantes de cette dernière famille. Comme dans celles-ci , on y trouve un calice à sépales inégaux, des étamines
nombreuses pourvues d’anthères linéaires, un fruit en forme de noix renfermant une seule graine dépourvue
d’albumen. Ces rapprochemens avaient d’abord fait placer le Lophira parmi les Guttifères par M. Leprieur dans
ses notes manuscrites ; mais la publication des Diptérocarpées, par M. Blume, dans sa belle Flore de Java, nous
avertit bientôt que c’était à cette nouvelle famille que devait être rapportée la plante, africaine. L’estivation conyo-
lutive des pétales, la longueur de deux des sépales qui s’étendent en ailes foliacées, l’une d’elles d’une grandeur
démesurée, les feuilles alternes munies de petites stipules caduques, l’écorce sèche, subéreuse, non remplie de
sucs propres, sont autant de caractères qui, en éloignant un peu des Guttifères le genre Lophira, lui assignent
pour place définitive la famille des Dipterocarpees. ^
Le Lophira alata parait être une plante particulière à la région occidentale et intertropicale d'Afrique. Il croit
aussi sur la cête de Sierra-Léone où il a été trouvé par M. G. Don (V. Edinb. P h m . joum . octobre 1824, p. 343 ),
et dans le royaume d’Oware, ainsi que nous avons pu nous en assurer par un échantillon recueilli par Palisot-
Beauvois et conservé dans l’herbier de M. Delessert.
La beauté de cet arbre, sous le rapport de son feuillage et de ses fleurs, devrait attirer 1 attention des horticulteurs
; ce serait une acquisition précieuse pour nos serres chaudes et pour les colonies intertropicales de l’Asie
et de'l'Amérique.
Explication de la planche XXIV. —a. Plan de la fleur coupée horizontalement, pour faire voir la situation
relative des parties.—b. Bouton de fleur.—c. Fleur dont on a enlevé les pétales et les étamines pour ne montrer
que les sépales et l’ovaire. — d. Coupe longitudinale de la fleur en bouton et un peu grossie, pour faire voir les
étamines et l’intérieur du pistil. — e. Une étamine grossie.— f. Coupe transversale d’une anthère.— g. Placenta
central grossi auquel sont attachés les ovules en forme de crochets.—h.Un ovule très-grossi. — i, Le fruit
avec les ailes calicinales après leur accroissement.— k. Coupe longitudinale de la noix. 1. Les cotylédons isolés.
GUILLEMIN et PERROTTET.