de ce dernier comme dans toutes celles des espèces du genre Te tracera, les a au contraire très-rapprochés et réunis
en tête sans apparence sensible de connectif intermédiaire, et présente ainsi une forme à peu près ovoïde. Les deux
loges, quoique non séparées, existent de même que dans les autres espèces, sur les côtés latéraux. Quant aux autres
caractères, nous les avons également retrouvés plus ou moins complètement marqués dans toutes les espèces que
nous avons eu l’occasion d’examiner. La nouvelle espèce que nous venons de décrire a trois à cinq ovaires légèrement
soudés vers la base, dont chacun contient douze à quinze ovules disposés sur deux rangs très-serrés.
Le Te tracera senegalensis a un même nombre d’ovaires contenant chacun de dix à douze ovules. Le Tetracera
Tigarea de la Guiane n’est pourvu que de trois ovaires dont chacun parait aussi muni, à l’époque de la floraison,
de plusieurs ovules. Il en est de même des autres espèces que nous avons analysées.
Nous ajouterons que les capsules, à l’époque de la maturité, offrent un nombre de graines bien inférieur à celui
des ovules; souvent ce nombre se réduit à celui de l’unité. Cependant nous avouons que le nombre des graines du
T. rugosa nous est inconnu.
Les auteurs auxquels on doit l’établissement du genre Tetracera ont omis de mentionner les différences entre
le nombre des ovules et celui des graines. Ils ont en outre trop généralisé l’état et la forme du style et du stigmate
tlang les plantes qui devaient le composer; car de toutes celles que nous avons examinées jusqu’ici, aucune ne nous
a présenté ces deux organes tels que Linné et Gaertner les ont indiqués dans la description du genre, c’est-à-dire
filiformes et aigus. Nous avons reconnu au contraire, dans toutes, un style plus ou moins alongé et charnu; un
stigmate plus ou moins obtus ou évasé, quelquefois denté ou frangé, mais jamais en pointe aiguë.
Explication de la planche 1. — a. Bouton de fleur grossi. — b. Fleur ouverte grossie. — c. Pétale grossi. —
d. Pistil grossi. — e. Un des carpelles non mûrs coupé longitudinalement.
PERROTTET et GU1LLEMIN.
ANONACEÆ. Juss.
ANONA. L inn. Dunal. DC.
Calyx 5-partitus aut 3-lobus, corollà brevior. Petala sex duplici sérié disposita, cras-
siuscula; tria exteriora sæpiùs æstivatione valvata ; interiora rariùs nulla. Stamina numero-
sissima, subsessilia, in globum densum supra gynandrophorum, sæpiùs setosum disposita;
antheræ truncatæ apice incrassato glandulosæ aut pilosæ, loculis oblongis filamento inter-
posito discretis. Ovaria numerosa i-locularia, i-ovulata, ovulo erecto. Styli brevissimi. Car-
pella carnosa inter se coalita et fruçtum globoso-ovoideum, cortice reticulato aut squa-
moso aut lævi, intùs pulposum efformantia.
Arbores aut frutices in regionibus intra tropicos crescentes. Folia alterna, integerrima,
basi articulata et decidua. Pedunculi axillares aut extraaxillares. Fructus carnosi, in pluribus
speciebus edules.
ANONA SENEGALENSIS.
A. foliis ellipticis apice acutis aut obtusis, subtùs præsertim in nervorum ramificationibus, uti rami
juniores, fiisco-sericeis ; pedunculis, i -3, extraaxillaribus sericeis, unifloris. Nob.
Anona senegalensis. Pers. Syn.pl. a,p . g5. Dun. Monog. p . 76. DC. 1 , Syst. p. 476. Deless. Icon,
sel. 1 ,p . 23, t. 86.
Anona arenaria? Thonning in Schumach. Guin. Plant, a part. p . 3i.
A rbuscula sexpedalis; cortice ramorum griseo; rami juniores densè fusco-velutini.— F olia alterna
petiolata, elliptica aut subovalia, apice vix acuta, basi abruptè desinenlia, integerrima, coriacea,
subglauca, tenuissimè reticulata, facie superiori glabra, inferiori in nervis illorumque ramificationibus
fusco-sericea; 3-6 unciaslonga, 2-3 lata; petiolo semuncialisubtereti, vix canaliculato, sericeo,
basi articulato.— P edunculi uniflori, extraaxillares solitarii aut terni, vix unciales, subrecurvi, teretes,
rufo-velutini, ad basin articulati. — C alvx minimus, 3-sepalus velutinus; sepalis crassis subconcavis
orbiculato-acuminatis, persistentibus.— C orolla 6-petala; petalis exterioribus 3, æstivatione valvatis,
apice subtriquetris, coriaceis, subcordato-acutis glabris ; interioribus angustioribus, crassis subin-
curvatis, dorso tantisper carinatis subobtusis.— S tamina numerosissima subsessilia in globum supra
receptaculum conico-angulatum congesta, apice glabro incrassata.— P ist ill i plurimi receptaculum
truncatum terminantes, congesti, ovariis inter se subcoalitis.— Ovarium singulumuniloculare, uni-
ovulatum.— S tylus brevis.— S tigma incrassatum simplex.— F ructus globoso-ovoideus , luteus,
magnitudine ovi gallinacei.
F requens occurrit ad basin collium à provinciâ N’Boro usque ad Casamanciam.
F loret mensibus Februario et Mai’tio.
OBSERVATIONS. Cette espèce, la seule que l’on eût trouvée au Sénégal, était assez incomplètement connue
jusqu’à présent. M. De Candolle, dans le premier volume de son Système, place cette espèce parmi les incertaines.
Cependant M. Benj. Delessert en a présenté une excellente figure dans le premier volume de ses leones Selectee. La
description que nous donnons ici de cette espèce la fera mieux connaitre, et indiquera la place qu’elle doit occuper
dans le genre Anona. Elle appartient évidemment à la première section établie par M. De Candolle dans ce genre.
Nous rapportons à cette espèce Y Anona arenaria de Schumacher, loc. cit., autant du moins qu’il nous a été possible
de la reconnaître en comparant la description de MM. Thonning et Schumacher avec les échantillons que
nous possédions et nos propres observations.
ANONA GLAUCA.
A. foliis coriaceis glaberrimis ellipticis, obtusissimis viridi-glaucescentibus ; ramis junioribus vix
pubescentibus; pedunculis unifloris, extraaxillaribus solitariis. Nob.
Anona glauca. Thonning in Schumacher. I. c. 2 , p. 33.
Rami juniores pilis sparsis vix pubentes.— F olia alterna vix petiolata, elliptica, basi apiceque ob-
tusa, aut subemarginata, lætè viridia, glaucescentia, coriacea, integerrima, glaberrima, penninervia •