Crescit in regno Cay or, sed rara, apud Nonas (Nonnes-Cereres), prope Jo a l; secùs Gambiam et
Casamanciam frequens.
Nuncupatur à Nigritis Nété (e x Beaufort ){Nédé (e x Caillié), NU ta seu Nety (e x Anglis).
F loret Martio et Aprili.
OBSERVATIONS. Le genre Parkia, dédié à la mémoire du célèbre voyageur Park, a été fondé par M. R. Brown
rlans l’Appendice botanique du Voyage d’Oudney Denham et Clapperton. En effet, il méritait bien d’étre distingué
des In ga , avec lesquels Beauvois l'avait confondu; car son calice a ses segmens légèrement imbriqués pendant la
préfloraison, tandis que ceux du calice des autres Mimosées, auxquelles appartiennent les vrais Inga, sont constamment
valvaires. A ce caractère important qui rapproche le Parkia des Césalpinées, s’enjoignent d’autres qui ne
sont pas sans avoir une certaine valeur, tels que le nombre des étamines limité à dix, et l’inflorescence si remarquable
de cette plante. Quant à l’inflorescence, le Parkia est une des plantes les plus agréables à l'oeil. Ses fleurs
forment des boules d’un rouge éclatant, rétrécies à la base, et semblables aux pompons ou omemens militaires
de la coiffure de nos grenadiers. La partie cylindracée de ce pompon ne se compose que de fleurs simplement
mâles par avortement. Les fleurs sont soutenues par des pédoncules longs de deux à trois pieds et pendans, mais
jamais dressés comme ceux qui sont représentés dans la figure de la Flore d’Oware. Les fruits sont portés sur un
réceptacle en massue, c’est-à-dire ayant la même forme que les épis de fleurs ; ils renferment une pulpe jaunâtre,
sucrée, entourant les graines. Celles-ci.sont ovales, et contiennent des cotylédons farineux comme les graines de
nos Légumineuses comestibles. La pulpe est recherchée par les Nègres Mandingues, qui lui donnent les noms de
N été, selon de Beaufort, Nédé, selon Caillié, Nédê, Nitta et Netty, d’après les voyageurs anglais. Ces peuples
en préparent une boisson fort agréable et propre à étancher la soif dans ces contrées brûlantes. C’est ainsi que
cette pulpe a été utile à notre courageux et infatigable compatriote M. Caillié, qui a trouvé le Parkia africana dans
tout l’intérieur de l’Afrique, depuis Sierra-Léone jusqu’à Jenné. Clapperton dit aussi l’avoir retrouvé dans la
Nigritie centrale au pays de Kasinâ. M. Caillié nous apprend que les Nègres prennent sous forme d’infusion et
en guise de café les graines de cette plante après les avoir fait torréfier et réduire en poudre. Suivant Clapperton,
on concasse les graines après les avoir fait torréfier, et on les met à fermenter dans l’eau ; dès que la putréfaction
commence, on les lave très-soigneusement, et on en forme des gâteaux analogues à nos tablettes de chocolat.
Ceux-ci bien que conservant une odeur désagréable, fournissent une excellente sauce pour toute sorte de mets.
Nous avons donné une description complète du Parkia ajricana, quoique cette plante soit déjà connue, et qu’elle
qe soit pas exclusive à la Sénégambie; mais l’intérêt qu’elle présente, à raison de sa beauté et de ses usages, nous
a engagé à nous étendre un peu longuement sur ce sujet.
NEPTLNIA. L our.
D E SM AN TH I SP E C . W il l d . DC.
Flores polygami, globoso-spicati; inferiores’abortu steriles. Calyx 5-dentatus. Petala 5 li-
neari-lanceolata in tubum conniventia, aut in floribus sterilibus nulla. Stamina 10, imae basi
corollae inserta; filamentis florum sterilium petaloideis. Legumensubfalcatum,compressis-
simum, basi stipitatum, hinc dejectum, 8-io-spermum.
Herbae aquaticae, radicantes; foliis tactu sensibilibus; floribus pedunculatis, axillaribus.
Nob.
NEPTUNIA STOLONIFERA. N o b .
D. caule tereti repente, stolonifero; foliorum pinnis 2-4-jugis; foliolis 20-jugis oblongo-linearibiis;
stipulis ovato-acutis ; spicis globosis; pedunculo folio longiore; staxninibus sterilibus longissimis.
Desmantbus stolonifer DC. Prodr. 2 , p . 444*
Caulis longissimus, subherbaceus, teres, in aquis stagnantibus natans aut in humidis prostratus,
repens, circà nodos et in parte inferiore radiculas creberrimas capillares emittens, inter nodos inflatus,
intus spongiosus aut fistulosus, parum ramosus. — F olia abruptè bipinna ta; pinnis 2-4-jugis; foliolis.
circiter 20-jugis, oblongo-linearibus, subacutis, glabris, 3 lin. circiter longis.— S tipulæ ovato-acutæ,
scariosæ, albidæ, erectæ, persistentes. — F lores rosei, polygami, in capitulum globosum dispositi,
bracteolati; pedunculo communi axillari, erecto, folio longiore. — Calyx florum hermaphroditorum,
infundibuliformis, membranaceus, 5-dentatus ; dentibus æqualibus.— Corolla 5-petala, regularis ;
petalis in tubum conniventibus, lineari-lanceolatis, roseisMÊS tamina 10 , imæ basi corollæ inserta;
filamentis capillaribus exsertis ; antberis didymis, dorso mediante connectivo affixis, flavescentibus.
— Calyx florum masculorum dimidiatus, membranaceus. — Corolla ut in hermaphroditis. — Stamina
petaloidea longiora, antberas abortivas sæpè gerentia.— Ovarium oblongum, parcè pilosum, in
stylum longum flexuosum stigmate cyatbiformi terminatum lateraliter desinens. — L egumen subfal-
catum compressissimum, bivalve, chartaceum, stipite laterab hinc dejecto basi instructum, apice mu-
cronatum, seminibus prominulis notatum, 8-10-spermum, circiter 1 poil, longum, 4 lin* latum; valvis
extùsfuscis, glabris, intùs albidis. — Semina fimiculo gracillimo partim valvis adnato suspensa, ovalia,
basi acuta, compressa, margine prominulo cincta, fusca, nitida; hilo minimo basilari; cotyledonibus
carnosis, infernè emarginatis; radiculâ recta; endoplevrâ tumidâ.
Crescit in aquis stagnantibus et in bumidis secùs fluvios Marigots dielis, in regno W alo.
F loret à Décembre ad Junium.
OBSERVATIONS. Le genre Neptunia, établi par Loureiro dans sa Flore de Cochinchine, a été réuni au Des-
manthus par M. De Candolle, qui cependant a indiqué la possibilité de son rétablissement. Nous embrassons complètement
cette opinion, avec d’autant plus de fondement que dans les Neptunia le port détermine par leur station
aquatique, l’inflorescence et le fruit, sont extrêmement différens, non-seulement des vrais Desmanthus, mais encore
du D. trichostachys, que nous allons décrire sous le nom générique de Cailliea. Comme notre espèce est extrêmement
voisine du Neptunia oleracea de Loureiro, ou Desmanthus natans de Willdenow, il était difficile de la différencier
par une simple phrase spécifique ; c’est ce qui nous a engagé à en donner une description étendue.
CAILLIEA. Nob.
D ESMAN TH I SP E C . DC.
Flores polygami, longé spicati, bicolores ; inferiores abortu sieriles. Calyxbrevè 5-dentatus.
Petala 5 lanceolata basi coalita. Stamina 1 o, imæ basi corollæ inserta ; antheris glandulà