FLORÆ 124 SENEGAMBIÆ TENTAMES
funiculi crassi penduli, adscendente.— Fructus ex a rariùs 3 (tertiâ obliteratâ) samaris compositus,
stylis persistentibus coronatus ; singulo carpello in alam maximam horizontalem, rubro-fuscam, gla-
bram, margine superiori crassam inferiori tenuissunam, expanso.— A xis centralis (torus elevatus)
crassus, bi-trialatus, faciebus internis planis carpellorum adbærens I | | S emen sobtarium ab apice
pendulum , albumine n u llo, tegumento duplici, exteriori atro-rubello tenui, interiori crasso j coty-
ledonibus foliaceis.
Crescit in sylvis Promontorii-Rubri ad Casamanciam. (Leprieur.)
F lorebat Aprili et Maio.
OBSERVATIONS. La considération des feuilles alternes de cette plante, jointe à d’autres particularités, nous
autorise à en faire le type d’un genre distinct des Banisteria, ainsi que M. R. Brown ( Bolany o f Congo , p. 7) l’a
proposé pour deux plantes de l’Afrique dont l’une est probablement identique avec la nôtre. Voici les caractères
qui nous ont paru suffisans pour motiver sa séparation générique. Le calice et la corolle n’offrent rien de bien remarquable
, si ce n’est qu’un seul des sépales est chargé de deux glandes sur le dos. Les étamines sont en même
nombre que dans le Banisteria; leurs filets sont légèrement dilatés et à peine cohérens à la base. L’ovaire est surmonté
de ‘deux styles très-longs, courbés en crosse et en dedans avant la fécondation, mais qui ne sont pas élargis
au sommet. Nous n’avons jamais observé trois styles, quoique l’ovaire ait dans l’origine trois ailes et trois loges ;
mais une des ailes, privée de style, avorte bientôt et disparait le plus souvent dans le fruit. Chaque loge de l’ovaire
ne contient qu’un seul ovule attaché à un gros funicule pendant du sommet.
Les différences que nous venons de signaler nous semblent assez graves pour constituer un genre qui comprend
en outre le Banisteria Leona de Cavanilles, auquel on doit réunir l’Heteropteris? Smeathmanni de M. De Can-
dolle, ainsi que nous en avons acquis la certitude par un échantillon qu’il a eu la bonté de nous communiquer et
que nous avons comparé avec la plante de l’herbier de M. De Jussieu, qui a servi de type à l’espèce de Cavanilles.
Nous nous sommes assurés que le B. Leona a réellement les feuilles alternes, de même que notre espèce, en sorte
que si on distingue celle-ci, soit comme genre, soit comme section de genre, il devient nécessaire de caractériser
la plante de Cavanilles par la phrase spécifique suivante :
A cridocarpus Smeathmanni ; ramis tuberculatis ; foliis altérais, oblongis, obovatis, breviter acu-
minatis, glaberrimis ; alis fructus glabris, suberectis.
Banisteria Leona Cavan. ( in Herb. Juss. )
H eteropteris? Smeathmanni DC. Prodr. i,p - 5ga. (ex specim. Herb. DC.)
Malpighia alteraifolia Schum. et Thonn. Plant. Gain. î , p. 242 ( ex Descript. )?
Nous possédons en herbier la plante des collections du Sénégal de Sieber, publiée par Reichenbach sous le nom
A’Heteropteris macroptera. Un examen attentif de cette espèce nous a convaincus qu’elle n’appartenait pas au genre
Heteropteris ni à aucun autre de la famille des Malpighiacées. C’est une véritable espèce de Securidaca, genre dont
la place est fixée parmi les Polygalées. Ayant déjà traité les plantes de cette famille, nous renvoyons, pour la description
complète des Securidaca du Sénégal, aux Addenda qui termineront notre ouvrage.
Explication de la planche XXIX. — a. Fleur un peu grossie. — b. La même après avoir enlevé les pétales. —
c. Une étamine grossie. — d. Un pétale grossi. — e. L’ovaire grossi.— f. Le même un peu plus mûr et coupé
longitudinalement;— g. L’ovaire et les styles après la fécondation.
GUILLEMIN et PERROTTET.