OBSERVATIONS. Cette plante ne peut se rapporter exactement à aucune des espèces connues de la section des
Furcarm dont elle fait partie. C’est avec VH. scaber de Michaux qu’elle offre quelques analogies; mais cette dernière
plante a les folioles de lWoluceUe farceUées, c’est-à-dire que leurs appendices ne sont pas en forme delcuillèie
large comme dans notre espèce ; d’ailleurs ses fleurs sont grandes et jaunes, tandis que celles de VH. nslelüam soit
rouges et d'une grandeur médiocre. Elle avait déjà été rapportée du Sénégal par Roussillon, et se trouvait dans 1 herbier de M. De Jussieu.
HIBISCUS DIYERSIFOLIUS.
H . caule sufiruticoso petiolisque aculeatis; aculeis brevissimis exactè conicis; foliis inferioribüs
3- 5-lobatis, dentatis, subtùs nervosis rugosis villosissimis aculeâtisque, superioribus obïongis ovato-
lanceolatis subaculis grossè serratis supemè bispidis ; involucello g-phyllo birsutissimo ; fobobs linea-
ribus acutis, junioribus integris, adultis bifbrcatis. Nob.
Hibiscus diversifobus Jacq. Ic. rar. 3; t. BBi. DC. Prodr. i ,p . 44g.
Hibiscus scaber Mich. Fl. Bor. am. a , p . 45 ?
Cassera in paludibus prope N ’Denout suburbium regionis N ’Boro in regno Cayor.
E loket mensibus Septembre et Octobre ; iterùm mensibus Martio et Aprib.
OBSERVATIONS, üne comparaison attentive de la plante du Sénégal dont R est ici question avec les échantillons
de VH. divcrsifoliw dans l’herbier de M. De Jussieu et avec la figure qu’en a donnée Jacquin, nous a convaincus
que c’était la même espèce. La description qu’on lit dans le deuxième volume des Calleetama botmied,
p. SOT, de Jacquin, est assez exacte, excepté en ce qui touche les folioles de l’involucelle qui sont bifurquéesau
sommet, mais seulement dans l’état adulte de là fleur. C’est sans doute cette omission qui aura empêché M. De
Candolle de placer cette espèce dans la section des Furcaria, à laquelle elle appartient certainement. Nous sommes
portés à croire que VH. scaber de Michaux est encore la même plante. V H . diversifoUus est cultivé aujourd’hui
dans plusieurs jardins d'Europe, et nous l’avons vu en belle végétation chez M. Soulange Bodin à Fromont. La
plante sauvage du Sénégal est moins grande, moins droite, couverte d’aiguillons plus nombreux et de soies
étoilées. •
HIBISCUS SURRATTENSIS.
H. caule sufiruticoso vix ramoso, sarmentoso, aculeato; foliis petiolatis, inferioribüs sæpiùs
integris, ovalibus, subrotuncbs, acutis, serratis, superioribus 3-5-partitis, lobis grossè dentatis; sti-
pulis latis ferè reniformibus amplexicaubbus, ciliatis ; involucello subdecaphyllo subpatente ; fo-
liolis linearibus auriculâ cochleariformi omatis. Nob.
Hibiscus Surrattensis Linn. Sp. 979. Cav. Diss. 5 , t. 33, f 1 . Bot. magàz. tab. i 356. DC. Prodr.
1 , p . 449- Thonning et Schum. PI. guin. in Act. Acad. Copenh. 2 vol. p . ’ "
Herba crinalium Rumph. Amb. 4, t. 16.
Crescit in paludibus peninsulæ Promontorii-Yiridis prope Khann et Kounoun.
F loret Septembre et Octobre.
HIBISCUS CANNABINUS.
H. caule suflrutescente aculeato; foliis palmato-5-partitis subtùs uniglandulosis; floribus subsessi-
libus, calyce glanduloso-piloso.
Hibiscus cannabinus Linn. Sp. 97g. Cavan. Diss. 3, p . 148, tab. 52, / ’. 1 . t)C. Prodr. 1 , p . 45o.
Crescit in paludosis regni Walo et in insulâ Gandiole prope Saint-Louis.
F loret mensibus Septembre et Octobre.
OBSERVATIONS. Cette plante est très-commune dans les fonds, le long du fleuve Sénégal. Elle fournit des
fibres d’une grande ténacité, dont les Européens ont cherché à tirer parti ; mais sa culture , comme celle de la plupart
des autres Végétaux utiles, a donné des résulats si peu satisfaisans, qu’on y a renoncé.
HIBISCUS VERRUCOSUS. N o b .
H. caule erecto simplici v ix aculeato ; cortice fibroso ; foliis heteromorphis, infimis ovalibus subtri-
lobis, lanceolatis, acuminatis, serratis, superioribus lanceolatis, petiolo nervisque subaculeatis; involucello
10-phyllo erecto ciliato; segmentis lanceolatis in nervo maximo marginibusque verrucis ob-
teclo; capsula calyce majore.
R adix perpendicularis, vix ramosa, gracilis, fusiformis.—Caulis simplex herbaceus, erectus, sparsè
aculeatus, aculeis brevissimis rectis; cortice fibroso, virescenle.— F olia glabra, petiolo nervisque
subaculeatis, heteromorpha : inferiora ovalia sub-3-loba, serrata, trinervia; media ovalia-oblonga
subtrifida; superiora lanceolata acuminata.— S tipulæ filiformes, brèves, ciliatæ. — F lores axillares
solitarii, subsessiles, flavi.— Ï nvolucellum 8-phyllum; foliobs erectis lanceolatis, ciliatis, minimis,
bispidis. — Calyx 6 lineas longus, 5-partitus; laciniis lanceolatis, ciliatis, verrucosis; verrucis pilos
spinescentes gerentibus, crebris, approximatis, in nervis insidentibus. — Corolla flava. . . . . —
Capsula ovoidea acuminata hispida, calyce paulô longior, 5-valvis, 5-locularis; valvis cbartaceis; lo-
cubs polyspermis. — Semina reniformia angulata basi truncata subcompressa, fusca, verrucis albidis
conspersa.
Crescit in sabulosis humidis insulæ fluminis Sénégal dictæ Sorr, prope Saint-Louis.
F loret mensibus Septembre, Octobre et Novembre.
OBSERVATIONS. Cette espèce diffère de Y H . cannabinus L., et de VH. heterophyllus Venten. (Malm. tab. 103),
par son involucelle à folioles non bifurquées ni réfléchies ; par son calice à divisions beaucoup plus courtes, munies
de nombreuses verrues surmontées de poils spinescens, et disposées très-régulièrement sur la nervure médiane
ainsi que sur les bords ; par ses capsules qui dépassent le calice ; par ses feuilles plus petites, simplement lobées ou
découpées. Les différences que nous venons de signaler nous ont semblé suffisantes pour regarder notre plante
comme une espèce .nouvelle. Cependant nous convenons que la ressemblance de son port avec celui des espèces
que nous venons de citer, déterminera peut-être les botanistes à ne la regarder que comme une variété de Y H.
cannabinus. Elle croit dans les mêmes localités que cette dernière espèce, sur un sol frais et marécageux. On extrait
de ses tiges une fibre qui sert à faire des cordes et des ligatures.