A rbor maxima, ramosa, 60-80 pedes alta; trunco valdè crasso, cortice rimoso, ut in Platano, fo-
liàtim deciduo ; ramis adscendentibus diffusis maxime divisis, teretibus, rigidis, basi glabris, apice
puberulis albido-rufescentibus.— F olia petiolata approximata, alterna, amplissima, circiter 1 2 - 1 5,
poil, longa, totidem lata, suborbiculata, lato-cordata, marginibusintegerrima, versùs apicem ssepiùs
obtusè triloba, coriace a, u trinque glabra, subtus sæpè albicantia, 7-n ervia ; nervis proeminentibus
divisis; petiolo ferè 6 poil, longo, crasso, tereti, ad ramos articulato, et in axillâ gemmulam fovente.
S tipulæ scariosæ erectæ, cirCiter 4 lin. longæ, 2 1/2 latte, lanceolatoe, concavte, villoso-puberulæ,
gemmas includentes, et post earum evolutionem citô deciduæ.— F lores numerosi p arvi, decidui ,
pamculati ; panicubs 6 -8 poil, longis divaricatis axillaribus, in ramis vetustis insidentibus. — C alyx
breviter 5-dentatus, campanulatus, coriaceus, puberulus, rufescens ; dentibus erectis vel apice paulô
mflexis^SCoROLLA nulla. — S tamina 1 0 - 1 2 brevissima, ovario circumposita, aut in globum verticilla-
tim congesta et in andropboro brevi crasso apice trigono ovarium non evolutum gerente insidentia;
antheris sessilibus dorso villoso affixis. — Ovarium non evolutum puberulo-rubiginosum ; stigmatibus
5 vix proeminentibus? — Carpella capsularia 3-5 stellatim disposita, patentia, crassa, reidformia,
acuminata, basi attenuata, villoso-rubiginosa, intùs rima longitudinale dehisçentia, dorso concava,
sæpiùs 8-10-sperma; parietibus interioribus fuscis glabris.— S emina oblongo-ovata , subsessüia ,
glabra, lucida, fusca, basi arillata; arillo pulposo saccharato flavescente ; cotyledonibus crassis planis.
C rescit frequens in bumidis circa Albreda ad ripas Gambiæ.
Vulgô N’dimb à Nigritis dicitur.
F loret mensibus Martio et Aprili.
OBSERVATIONS. Ce Sterculia est bien celui désigné sous le nom de cordfolia par Cavanilles (Diss. 5 , t. 144 ,
fig. 2); mais le fruit qu’il lui rapporte n’appartient point à cette espèce. Nous nous en sommes convaincus en comparant
nos échantillons à celui d’après lequel Cavanilles a fait sa description dans l’herbier de M. De Jussieu. Le
fruit figure par Cavanilles appartient certainement au Sterculia tomentosa que nous décrirons plus bas. Nous avons
jugé convenable de donner une nouvelle figure de cette plante, parce que celle de Cavanilles ne fournit qu’une
idée très-imparfaite et incomplète de la plante.
Le S. cordifolia est un des plus beaux et des plus grands arbres des bords de la Gambie ; il atteint souvent la
hauteur de quatre-vingts pieds environ. Son tronc est très-gros, revêtu d’une écorce gercée, noirâtre et qui tombe
par plaques comme celle du Platane. A la hauteur de dix-huit à vingt pieds, il se divise en un grand nombre de •
branches fort grosses, elles-mêmes subdivisées en petits rameaux rapprochés et divergens. Ses feuilles, y compris
le pétiole, ont de douze à dix-huit pouces au moins de long sur environ douze pouces de large ; elles sont dures,
coriaces et souvent d’un blanc argenté à la face inférieure. Les panicules des fleurs naissent sur les branches de
l’année précédente et à l’aisselle des anciennes feuilles, tandis que les pousses de l’année ne développent que des
feuilles. A l’aisselle de celles-ci on voit apparaître de petits bourgeons qui sont les rudimens des fleurs de l’année
suivante. Les Sterculia, quoique indigènes des contrées équatoriales, offrent donc, un mode de végétation analogue
a celui de nos contrées tempérées, et il y a effectivement une saison de repos pour ces plantes.
Les Nègres mangent avec délices l’arille jaunâtre et pulpeux qui entoure le bas de la graine. Cet arille a un goût
sucré fort agréable. Le bois de cet arbre est dur et s’emploie à la la construction de certaines embarcations.
Explication de la planche XV. — a. Le calice très-grossi vu par sa partie extérieure. —b. Le même coupé
longitudinalement pour faire voir les étamines portées sur un court androphore.