BOMBACEÆ. R oth. DC.
ADANSONIA. L.
Calyx nudus, deciduus, 5-partitus. Petala 5 ad medium ferè coalita. Staminum urceolus
supemè dilatato-expansus. Stylus longissimus. Stigmata plura. Capsula indehiscens lignosa
îo-locularis; loculis polyspermis, pulpâ farinosâ acidà circa semina repletis. Folia palmatim
composita. DC. Prodr 1 ,p . 478.
ADANSONIA DIGITATA.
A rbor 5o-6 o pedes alta, ramosissima ; trunco lævi valdè crasso ( quandoquè a5 pedes diametro),
ligno tenerrimo.— F oua petiolata palmatim composita, alterna, ad extremitates ramorum sita, annua-
tim caduca. — F lores ampli longé pedunculati penduli 5 petalis a Ibis révolu tis.
Adansonia digitata L . S p . 960. C av. D iss. 5, p . 298, t. i 5. L a m k. III. t. 588. Tussac. Fl. A n tïll.
vo l. 3, tab. 33. e t 34-
Adansonia Baobab Gaertner. v. 2 , p . 203, t. i 35.
Baobab Prosp. A lp . Æ g y p t. 66, t. 67. A d a n s. A c t. Acad.. P ar. 17 6 1 ,• tab. 6-7.
C rescit in collibus arenosis maritimis Senegambiæ.
Vulgô dicitur G houi à N igritis, Baobab ab Europæis.
F loret mensibus Julio et Augusto.
OBSERVATIONS. Cet arbre extraordinaire par sa grosseur se plaît particulièrement sur les collines sablonneuses
du voisinage de la mer, où on le rencontre depuis le fleuve Sénégal jusqu’aux Bisagos et dans les environs
de Sierra-Leone. On l’observe encore, mais beaucoup plus rarement, dans l’intérieur des terres et surtout dans
le pays de Galam. M. de Beaufort, officier de marine et naturaliste très-distingué, qui, victime de son zèle pour la
science, a péri sur le sol brûlant de l’Afrique, dit l’avoir rencontré fréquemment dans le Bambouk et sur les bords
de la Falémé où il diffère tellement, qu’il l’indique dans ses manuscrits comme devant appartenir à une espèce
particulière; mais nous avons lieu de croire que cet Adansonia n’est qu’une variété du même arbre que l’on trouve
sur la côte occidentale, probablement la même que Prosper Alpin a autrefois décrite comme provenant de la Nubie,
et qui a été retrouvée dans ce pays par M. Cailliaud ( V. Delile, Centurie de plantes d? Afrique, p. 11 et 61). M. Caillé
nous a assuré l’avoir trouvé depuis Sierra-Leone jusqu’à Jenné, où il est moins fréquent. Cependant, il a vu dans
ce dernier lieu des fruits réunis en monceaux énormes près des habitations, et qui étaient destinés à la nourriture
des habitans. Il est extrêmement commun sur la presqu’île du Cap-Vert, surtout entre Bargny et Rufisk ainsi
qu’aux environs de Joal, où ses fruits forment un objet'de commerce assez considérable. Ces fruits contiennent
une pulpe blanchâtre qui se change en une substance sèche et farineuse connue chez les Nègres sous le nom de
Bout; elle y est employée comme un des assaisonnemens les plus salubres; son goût acidulé est fort agréable.
Délayee dans de l’eau, elle forme une sauce dans laquelle ils trempent leur couscous ( farine de millet ). Les feuilles
et l’aubier de l’arbre sont encore plus recherchés et même d’un usage beaucoup plus général, à raison du mucilage
abondant que ces parties contiennent. Comme cet arbre est dépouillé de ses feuilles pendant une partie de l’année,
les Nègres ont la précaution de dessécher soigneusement toutes celles qui apparaissent à l’époque des pluies ; ils les
réduisent en poudre et les conservent à l'abri de l’humidité pour les employer au besoin. Les Européens s’en servent
aussi avec le plus grand succès, en guise d’émollient, dans les maladies inflammatoires.
Les indigènes du Sénégal ont en grande vénération le Baobab ; ils y attachent leurs grisgris, sortes d’amulettes
qui, d’après les idées superstitieuses de ces peuples, impriment un caractère sacré à cet arbre, et doivent empêcher
les profanes d'y porter une main sacrilège. L’île de Sorr, près de Saint-Louis, est parsemée de très-gros
Baobabs ornés des grisgris des Nègres. C’est en ce lieu qu’Adanson a mesuré l’énorme Baobab dont il parle dans
son ouvrage, et qui est aujourd’hui couvert d’inscriptions.
Il est surprenant que dans un pays aussi brûlant et aride que la côte, occidentale d’Afrique, le Baobab puisse
acquérir d’aussi énormes dimensions. On trouve fréquemment, surtout entre le Sénégal et la Gambie des
individus qui ont une circonférence de soixante-dix à quatre-vingt-dix pieds, sans atteindre une élévation proportionnée
à une telle grosseur. Ces dimensions diminuent à mesure qu’on s’éloigne des bords de la mer. Ce singulier
végétal nous a paru augmenter en diamètre, sans qu’on puisse attribuer uniquement cet effet à l’influence des
feuilles puisqu’il en est dépourvu pendant plus des deux tiers de l’armée. L’enveloppe herbacée, d’un vert luisant,
dont la masse informe de son tronc est revêtue, est très-mince, mais pleine de vie. A la plus légère blessure
que l’on y fait, on voit sortir un liquide fort abondant, sorte de sève nutritive provenant de l’enveloppe herbacée
qui a rempli exactement le rôle des feuilles, et qui a été, pour ainsi dire, le foyer principal de la vie du végétal.
En un mot, le Baobab a une végétation analogue à celle de certains Cactus qui pompent leur nourriture non dans
le sol, mais dans l’air par toute leur superficie. Nous nous proposons de développer plus tard, dans un Mémoire
particulier, nos observations sur le mode d’accroissement du Baobab si différent de ce qu’il est ordinairement
dans les arbres à écorce sèche et rugueuse.
BOMBAX. L.
Calyx nudus subquinquefidus truncatus. Petala 5 inter se et cum staminum columnà basi
subconnexa. Stamina plurima, nunc monadelpha, nunc apice pentadelpha. Capsula magna,
5-locularis, 5-valvis, lignosa, loculis polyspermis. Semina lanugine densâ obvoluta, albumi-
nosa. DC. Prodr. 1 , p . 478.
BOMBAX BUONOPOZENSE.
B . eau dice erecto inermi ; foliis . . . . - , floribus amplis rubris extùs tomentosis; calyce cupulæ-
formi truncato extùs glabro ; staminibus pentadelphis.
Bombax buonopozense Beauv. Flor. Ow. et Ben. 2 ,p . 42 , 1. 83.
A rbor altissima. — T runcus nudus inermis erectus; cortice glaberrimo griseo lævigato lucido. _
F o l i a ............... F lores axillares, terminales, magni, subsessiles, ru b ri, tomentosi.-— C alyx
nudus cupulæformis truncatus aut v ix 5-dentatus, extùs glaber, intùs villoso-tomentosus.__Petala 5
per æstivationem valvata, magna, oblonga, concava, crassa, libera, apice rotunda, subunguiculata
rubra, basirufo-tomentosa, ciliata.—S taminanumerosissima, pentadelpha, erecta, petalis breviora ■