OBSERVATIONS. Cette espèce a quelques rapports avec le Cocculus cordifolius de De Candolle ; mais ses feuilles
sont beaucoup plus petites, non cuspidées au sommet, et ses- fleurs mâles et femelles sont disposées en épis axillaires
, à peu près de la longueur des feuilles'.
D’après une note de M. Leprieur, la racine de cette plante, commune dans les terrains sablonneux, est diurétique
et très-amère ; elle est employée avec succès en décoction par les Nègres, dans le traitement des fièvres intermittentes
si commîmes dans le pays, ainsi que pour arrêter leSi écoulemens blennôrrhagiques.
Explication de la planche IV. — a. Bouton de fleur mâle. — b. Fleur mâle ouverte. — c. Pétale. — d. Etamine
vue de Coté.—-e. Fruit. — f. Noix vue par son côté extérieur et convexe, marqué d’une carène longitudinale.
— g. La même vue par la face interne ombiliquée. — h. La même coupée longitudinalement. — i. Graine vue
par sa face interne.—j. Graine coupée longitudinalement pour faire voir la position de l’embryon.
COCCULUS LEÆBA. Nos.
C. foliis oblongis, ellipticis, obtusis aut acutis, aut submucronatis, pilosiusculis, glaucescentibus,
integris; floribus masculis minimis subspicatis axillaribus, spicis folio brevioribus % femineis i - 3 pe-
dunculatis axillaribus ; drupis i -3 summo pedimculo insertis, subglobosis putamine reniformi.
Cocculus ellipticus. DC. Syst. 1 ,p . 626.
Menispermum ellipticum. Poiret. Suppl. 3, p . 6 5 ^.
Leæba. Forsk. Fl. Ægypt. 17 2 .
Menispermum Leæba. Del. Ægypt. t. 5‘i 2-3.
Cocculus Leæba. DC. Syst. 1 yp . 629.
Crescït frequentissimus ubiquè in sabulosis Senegambiæ.
F lore t mensibus Septembre et Octobre; iterùm menisibus Febrüarioe't Martio.
OBSERVATIONS. Nous nous sommes assurés, par la comparaison d’échantillons authentiques, que 1 & Menispermum
ellipticum de Poiret, ou Cocculus ellipticus de De Candolle, est identique avec le Menispermum Leæba de
Delile. Dès-lors nous avons cru devoir réunir ces deux espèces en une seule, à laquelle nous avons conservé le nom
de Cocculus Leæba.
Cette plante a un tronc de la grosseur de la jambe, volubile autour des gros arbres, notamment des Tama-
rindus, Parinarium, Mertensia, etc. Ce tronc se divise en rameaux grêles, très-longs, grimpans, garnis de feuilles
nombreuses- et retombans , ce qui donne dans le lointain, aux arbres sur lesquels il s'élève, l’apparence de Saules
pleureurs. Le Cocculus Leæba est couvert de fleurs et de petits fruits noirs', non-seulement pendant la saison des
pluies, mais encore aux mois de février et de mars.
A. RICHARD.