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tumidis articulatis. — F lores creberrimi, suaveoïentes, albido-rosei, compositè spicati, bracteolati;
pedunculis suprà-axillaribus ex eodem puncto sæpè geminatim ortis, folio brevioribus, spicas plures
cylindraceas graciles pedicellatas gerentibus.ËlCALYx turbinatus, basi coarctatus, tomentosus, regu-
laris, 5-fidus; segmentis æstivatione valvatis.— Corolla 5-petala, regularis, calyce paulô longior;
petalis lanceolalis basi attenuatis, tubo calyci suprà basim insertis, tomentosis, marcescentibus.—
S tamina 1 0 , tubo calyci cum petalis inserta, 5 iis opposita, 5 alterna; filamentis exsertis erectis filifor-
mibusroseis; antheris subrotundis, didyxnis, dorso aflixis.— O varxum oblongum, densè lanuginosum,
stipitatum, stylo vix incurvo. et stigmate obtuso terminatum, 8-g-ovulatum. — L egumen stipitatum,
ovato-oblongum, sutura superiore seu interiore incrassatum rectum, inferiore arcuatum, compresso-
planum, bivalve, lignosum , glabrum, fuscum, 4~8-spermum. — S emina funiculo lato flexuoso ap-
pensa, ovata, pulpâ gelatinifox’mi saccharatâ albâ cooperta; tegumento exteriore seu testa, crustaceo ;
interiore seu endoplevrâ, membranaceo nigro separabili; albumine corneo copioso embryonem inclu-
denti; cotyledonibus carnosis.basi emarginatis radiculam rectam gemmulamque foventibus.
Crescit rara prope Albreda, ad ripas Gambiæ.
F loret Martio et Aprili.
OBSERVATIONS. L’espèce qui constitue ce nouveau genre est un bel arbre dont nous n’avons trouvé qu’un
seul individu sur les bords-de la Gambie, non loin du comptoir français d’Albreda. Il était alors couvert de fleurs
disposées également en un grand nombre d’épis, et exhalant une odeur si suave et si pénétrante, qu’elle y attirait
de nombreux essaims d’abeilles. Le feuillage de cet arbre est très-remarquable parmi les Mimosées ; les feuilles sont
bipinnées, mais leurs folioles alternes rappellent pour la grandeur celles de quelques Inga. Sous d’autres rapports,
notre plante se rapproche des genres Prosopis et Acacia, car il semblerait tenir le milieu entre ces deux genres.
Néanmoins il ne peut être placé avec les Prosopis, dont le calice forme une petite cupule beaucoup plus courte que
les pétales, et dont le fruit est linéaire et.toruleux. On ne pourrait également le réunir au genre déjà si nombreux
des Acacia, à cause de ses fleurs toutes hermaphrodites, du nombre de ses étamines qui est toujours limité à dix,
de son ovaire laineux, pédicellé, de la pulpe qui entoure ses graines, enfin de son port si différent de celui de
toutes les espèces d'Acacia que nous avons eu occasion d’étudier, et particulièrement de celles qui composent la
troisième section du genre Acacia dans le Prodromus de M. De Candolle, et qui par les caractères se rapprochent
de notre genre. Si nous ajoutons à ces considérations celle de la présence, dans le Filloea, d’un véritable albumen,
dépôt de sucs qui ne se trouve pas dans les Acacia, nous aurons, ce nous semble, des raisons plus que suffisantes en
faveur de son établissement.
Nous avons donné à ce genre le nom de Filloea, afin de témoigner, au nom des botanistes et voyageurs de la
marine française, la reconnaissance que nous devons à M. Filleau de Saint-Hilaire, directeur général des colonies,
pour les encouragemens et là protection éclairée qu’il n’a cessé de-nous accorder ainsi qu’aux autres naturalistes,
et dont il nous donne encore constamment des preuves (1 ).
Explication de la planche LV. —- a. Plan symétrique de la fleur. — b. Fleur très-grossie, ainsi que les détails
' suivans. — c. Pétale. — d. Étamine. — e. Ovaire^ — f. Le même cbüpé longitudinalement pour faire voir les
ovules. — g. Un ovule- extrêmement’grossi. — h. Fleur coupée longitudinalement pour montrer l’insertion de
ses diverses parties. — i. Graine.— k. La même coupée en travers. — 1. Embryon détaché. — m. Fruit. — n. Le
même ouvert.
(i) Comme il existe un ge:
seulement celui dés deu
, cU'dié à M. Auguste de Saint-Hil-
s lequel M. le directeur des colon:
e par M. Kuntb, nous av
est le moins connu.
été forcés de rappeler
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