3- 5-jugis; foliolis io-i5-jug:S, linearibus, subobtusis, cinereis ; glandulâ sessili ad apicem et inter-
dùm ad basin pinnarum; spicis gracilibus cylindraceis folia superantibus; legumine lineari-oblongo,
compressissimo, cbartaceo.
Mimosa Senegalensis Larnk. Dict. encycl. 1, p. 19.
TJerek Adam. Encycl. de cTAlembert, Suppl., art. Acacia, 1 , p . 84. '
A rbor mediocris, i 5 -20 pedesalta,ramosissima; trunco inclinato, circiler 6 poil, diametro, çorüce
cinereo succum gummosum hyalïnum exsudante, ligno albo durissimo ; ramis aculeatis, tortuosis, diva-
ricatis, albidis, apice puberulis.— F oliabipinnata,pinnis 3-5-jugis;fobolis 1 0 - 1 5-jugis,linearibus, sub-
obtusis, 1 lin. longis, approximatis, glabris, cinereis; glandulâ umbilicatâ ad apicem et interdum ad
basin petioli communis sessili. — S tipulæ milite ; loco stipularum, aculei ssepè > terni, nigri, lucidi,
2 lineas longi adsunt; aculeo intermedio deorsum recurvo , lateralibus sursum versus incurvis.—
F lores crebri, albido-flavescentes, spicati ; spicis pedunculatis, cylindraceis, axillaribus, sæpè geminis
aut ternis, circiler 3 poil, longis. — Calyx campanulatus, brevè 5-dentatus, albidus.— C orolla calyce
ferè duplô longior, 5-petala, fundo calycisinserta; petalis lanceolatis usque ad medium et ultrà con-
natis. — S tamina creberrima (circiter 10 0 ) , flavescentia, exserta; filamentis flexuosis , imâ basi con-
natisibique disco interiori glanduloso lubuloso adnatis; antberis minimis. — Ovarium oblongumpube-
rulum, stylo longo filiformi flexupso et stigmate truncato terminatum. — L egumen lineari-oblongum
utrinque attenuatum, marginibus ferè rectum, compressissimum, chartaceum, extùs reticulato-
venosum, debiscens, 6-spermum, circiler 3 poil, longum, 6 -8 lin. latum. — S emina orbiculata, com-
pressissima, funiculo longo incurvo suffulta, fusca, nitida; testa extùs pulposâ, lineâ arcuatâ medio notatâ.
Crescit copiosè grega.tim in ripa dexterâ fluminis Sénégal ad limites deserti Sahara dicti. Repe-r
ritur etiam, sed rariter, in regione Walo prope la Sénégalaise, et circà fornaces ad calcem confia
ciendas propé Saint-Louis.
Verek à Nigritis dicitur.
F ioret ab Octobre ad Martium.
OBSERVATIONS. Adanson, dans la grande Encyclopédie (Supplément, t. t, p. 84), a décrit très-longuement
cette plante, mais sans lui donner de nom botanique suivant la nomenclature linnéenne. Plus tard Lamarck, dans
l’Encyclopédie méthodique, la décrivit de nouveau sous le nom de Mimosa senegalensis, et il mit en doute si le
M. Sénégal L. devait être rapporté à cette espèce. Nous avons reconnu que la plan te de Linné, ou du moins son synonyme
Y Acacia SenegalWiYLà., était identique à VA. albida Delile; mais quoique l’espèce d’Adanson et de Lamarck
méritât d’être rétablie, nous n’avons pas admis le nom proposé par ce dernier, de peur d’occasioner de la confusion
par le mot $ Acacia senegalensis, et nous avons préféré employer pour nom spécifique le mot de Verek qui, étant
celui que les Nègres donnent à notre plante, liera la nomenclature populaire à la nomenclature scientifique. Cette
espèce offre, de même qùe VA. albida, des fleurs dont l’insertion est hypogynique, et elle en est voisine sous plusieurs
autres rapports ; mais elle s’en distingue par son port et par divers caractères. L’Acacia Verek est un arbrisseau
de quinze à vingt pieds de haut, tortueux , formant des buissons, et ne croissant que dans les localités sablonneuses,
sèches, tandis que V A . albida est un arbre qui s’élève à trente ou quarante pieds, dont le tronc est presque
droit, et croissant dans les lieux qui sont inondés par les débordemens annuels du Sénégal. Dans VA. Verek,
les aiguillons sont courts et crochus, les fleurs sont plus petites, les épisplus courts et plus grêles que ceux de Y A.
albida dont les aiguillons stipulâmes sont droits et extrêmement longs. -Ces plantes diffèrent encore par leur feuillage
; les folioles de Y A . Verek étant plus petites que celles de l’autre espèce."
L’Acacia Verek croît sur l’île de Sor et dans le voisinage des fours à chaux, près Saint-Louis, dans lüntérieur
du pays de Cayor,' et dans le pays de Walo où il n’est pas aussi abondant que sur la rive droite du Sénégal. C’est
dans les contrées au nord de çe fleuve qu’existent les forêts de gommiers sauvages (si toutefois on peut appeler
forêts des groupes d’arbres épars et clair-semés ), parcourues chaque année par les Maures pour la récolte de la
gomme. La forêt la plus voisine du Sénégal se nomme la fo rê t d’Al/alalc ou d'Afalaé; elie est située à quinze
lieues environ du fleuve en face Podor, et commence au bord du lac de Caër ou Cayar, d’où elle s’étend considérablement
dans l’Est. Les Maures qui parcourent cette forêt appartiennent à la tribu des Bracknas ; ils viennent
apporter leur récolte de gomme à une Escale ( sorte de marché pour le commerce de la gomme), qui est située à
environ trois lieues au-dessous de Podor sur les bords du fleuve; Ce marché est appelé aujourd’hui Escale du Coq;
il parait être le même que celui qui a été désigné par Adanson sous celui d'Escale de Donaï ( 1 ).
Une autre forêt, la plus considérable des trois, est celle de Lébiar ou El-Ebiar, située à trente ou quarante lieues
du fleuve. Elle appartient aux Maures de la tribu des Darmankos ou Darmankours qui en apportent la gomme à
1 Escale de ce nom au-dessous de l’établissement français nommé Faff, près du Marigot des Maringouins. Cette
forêt contient beaucoup de petits gommiers rouges ( Acacia nilotica.) Enfin la forêt de Sahel, située également dans
l’intérieur des terres, à quinze lieues environ du fleuve, dans la partie la plus rapprochée de la mer, fournit aussi
une grande quantité de gomme qui est récoltée par les Maures de la tribu des Trarzas, et qui viennent aujourd’hui
l’apporter à Y Escale de Gahé dans le voisinage de Dagana. Cette forêt est presque entièrement composée de gommiers
blancs {A . V ir e l.) Lors des guerres intestines entre les habitans des bords du fleuve, la gomme de la forêt de
Sahel, au lieu de venir à l’Escale de Gahé , était apportée à Portendie, où les Anglais viennent commercer.
Du temps d’Adanson, c’est-à-dire vers le milieu du dix-huitième siècle, la quantité de gomme apportée dans
les diverses escales du Sénégal, était d’environ trente mille quintaux (ancien poids). D’après l’auteur de la
Statistique-du Sénégal (publiée dans les Annales maritimes et coloniales, 1827, deuxième partie, t. 2, p. 299), la
quantité de gomme exportée de la colonie en France s'est élevée ai613,504 kilogrammes. Nous ferons observer que
le commerce de cette marchandise est souvent plus considérable qu’elle n’a été dans l’année 1827; cela tient, pro-
bablément, aux variations annuèlles des circonstances atmosphériques, telles que l’abondance des pluies et la fréquence
des vents d’Est qui augmentent la quantité delà gomme. Par contre, la destruction partielle des forêts de
gommiers, qui arrive souvent lorsque, par exemple, les Maures y mettent accidentellement le feu en voulant
brûler les herbes sèches du voisinage, occasione une diminution notable dans le produit annuel de la gomme de
ces forêts.
La gomme de Y Acacia Verek est blanche, extérieurement terne et ridée, intérieurement vitreuse, sous forme de
boules irrégulières plus ou moins grosses. Elle est absolument identique à la vraie gomme arabique des officines
nommée ainsi.parce qulon.la tirait autrefois exclusivement de l’Arabie. La récolte de cette gomme se fait au mois
de décembre, c’est-à-dire deux mois après la cessation des pluies qui tombent depuis juillet jusqu’en octobre. C'est
pendant les mois d’octobre et de novembre que la gomme découle des écorces, et qu’elle se concrète sous forme
de larmes. Les écorces des troncs et" des branches des Acacia, après avoir été distendues par l’effet des pluies, se
dessèchent rapidement par l'action des vents brùlans d’Est; elles se fendent et laissent échapper la gomme par leurs
fissures. Aussi là récolte de cette substance est-elle d’autant plus productive que les vents d’Est ont été plus forts ét
plus continus. Une seconde récolte a lieu au mois de mars, à la suite des rosées amenées par les vents d’Ouest qui
dominent en janvier et février. Quelquefois, mais très-rarement, des pluies tombent en janvier et déterminent la
production d’une plus grande quantité de gomme. C’est ce qui à eu lieu dans l’année 1827, où il ne cessa de pleuvoir
pendant trois journées entières. Cette seconde récolte ne fournit pas autant de gomme que la première, et les
morceaux en sont plus petits et plus blancs.
( 4 ) D'après Adanson, la forêt d’Alfatak, qui est la plus enfoncée dans l’intérieur du continent, où la terre est peut-être
. plus substantielle, est entièrement composée de gommiers rouges, appelés Gonakés ou Gonatiés(Acacia Adansonii)-, mais il
est probable que Cette forêt renferme aussi beaucoup de gommiers blancs, puisque les Maures qui viennent de ce pays
rapportent à l’Escale du Coq, plus de gomme blanche que de gomme rouge. Au resté ces deux gommes sont souvent mêlées
et on en fait le triage avant de l’envoyer en Europe.