PLANCHE QUARANTIÈME.
RAMGANNY OU DANSEUSE.
L es danseuses dans l'Orient sont d’une origine trèÿ-recùjiéej-efr'Ge n’est
pas dans l’Inde seulement qu’on en trouve. Il en’ est fait mentièi^Jlès le
temps de David, et la description qu’on a fait de celles de cé télttps-là, peut
donner une assez bonne idée de celles.d’aujourd’hui: on Inemployé
dans les temples Indous et dans toutes les fêtes a l’honneur de leurs
nombreuses divinités. On en fait venir aussi aux fetqs que donnent les
individus de toutes les nations; quelques Mahonutans et quelques
personnes de distinction du pays en gai dent un certain'nombre a leur
service ; 4etirs mouvements sont bornés, ils sont ou extrêmement vifs, où
solemnellement lents. Leurs gestes, qui sont parfois assez gracieux, sont
presque toujours indécents, et conséquemment jdégoûfants ;. leur, objet
jesf d’exciter--les désirs, et lorsqulcllcs réussissent, on_ tiouvé.'pcu'a
■envier. Quelquefois elles chantent les louanges de leui s héros et de leurs
dieux, mais lé plus souvent, elles exercent leurs voix ÆpdéJrife’-lüS'
scenes voluptueuses de l’amour et les actions loinanesques des amants.
. Ces filles s’habillent avec assez dé g’ttàï, elles portent les étoffés les
plus riches, et de plus elles sont couvertes de bijoux. En général, elles
ont des formés superbes, et sont fort belles deleurspersonnes-. Lorsqu’elles
dansent chez les Européens ou chez quelque personnage' dü.p’ays» elles
sont' toujours accompagnées d’une Matrone, qui ellë-mêmé a fait
autrefois le même métier. 11 y a dans le Voyage de Denon en Egypte,
une très-bonne description de ces femmes.