
eu tambour les deux directions différentes qui lui sont nécessaires, soit pour monter, soit pour
descendre le corps, et cela en changeant la direction du mouvement, soit de l’axe que les chevaux
font mouvoir, soit de la roue hydraulique que l’eau fait tourner.
Mais ces changemens de mouvement doivent être faits avec précaution, si l’on ne veut pas
produire des secousses qui pourraient être préjudiciables à la machine} car dès qu’un corps a
acquis un mouvement dans uue direction, il a , par son inertie, une tendance à continuer ce
mouvement. Ainsi, avant de changer la direction du mouvement du corps, il faut d abord
détruire la force d inertie, et les Anciens y sont parvenus par le moyen d’un frein : c’est un cercle
de bois qui peut comprimer un autre cercle fixé sur l’arbre delà rouej le frottement que cette
compression produit, détruit bientôt la force d’inertie j alors on desserre le frein et l’on change
le mouvement. 6
Lorsque, par des circonstances particulières, on ne peut pas changer la direction de la force
motrice, on parvient, par divers engrainages, à changer la direction du mouvement. Ces changemens
ont été employés avec succès dans plusieurs machines} mais ils sont peu en usage dans
les travaux des mines.
Figure i . Dessin d une machine a molette, d’une nouvelle construction, qui a été exécutée aux
mines du Lionnois, d’après les dessins de M. Duhamel.
A . Arbre vertical d’un pied d’équarrissage ou environ.
B . Bras de levier, aux extrémités desquels on attèle les chevaux pour faire mouvoir la machine.
Ces bras ont seize pieds de longueur.
C . Tambours ou cônes tronqués, fixés à l ’arbre : on peut les faire, soit avec des douves,
comme un tonneau, soir avec des pièces de bois rondes , qui sont fixées dans les bases du cône!
D . Bases ou croisées qui servent â fixer les cônes de l’arbre.
E F . Roues de bois, nommées molettes, qui ont donné leur nom â la machine.
G . Sceau suspendu par un cordage.
H. Autre cordage qui suspend un autre sceau placé au fond du puits.
I. Puits.
Figure 1. Plan d’une machine à molette , mue par l’eau, exécutée à Joachimstadt en Bohême.
A . Mur servant de cage à la roue, dans sa partie inférieure.
B . Autre mur plus élevé pour le même usage.
C . Mur du bâtiment qui recouvre la machine.
D . Arbre ou axe de la roue avec ses supports, ses tourillons, etc.
E . Roue a doubles augets ou godets , qui ont deux directions différentes } les uns servent â
faire mouvoir la roue dans un sens, et les autres dans un autre.
F . Autre roue qui comprime le frein et qui sert â arrêter le mouvement et détruire la
force d’inertie 5 elle est fixée sur le même arbre.
G . Tambour formant deux cônes tronqués, fixé à l ’arbre par trois châssis et croisées qui portent
des courbes , sur lesquels sont attachées, avec des chevilles de fe r , les pièces de bois rondes
que l’on y voit.
H. Cables fixés sur chaque cône. Lorsque l’un s’enveloppe en montant vers le plus grand diamètre
, l’autre descend vers l’extrémité où est le plus petit rayon ; c’est cette différence des
rayons, et conséquemment des leviers, qui procure l’uniformité du mouvement de la roue.
I . Orifice ou embouchure du puits d’où on retire les matières avec cette machine.
K. Molettes, ou petites poulies en bois, qui portent les cables et les dirigent dans le puits.
L . Charpente qui supporte les molettes et une partie des cables.
Figure 3. Profil ou élévation de la machine dans le sens de sa largeur.
A . Murs servant de cage à la partie supérieure de la roue, et supportant une des extrémités
de l’arbre.
B . Murs, en retraite des premiers, qui forment la cage de la partie supérieure de la roue*
C . Mur du bâtiment qui recouvre la machine.
D . Arbre de la roue avec le tambour, ses supports, ses tourillons, etc.
E. " Roue hydraulique, à doubles augets, pour lui procurer deux mouvemens opposés.
F. Roue comprimée par le frein et servant de régulateur.
G. Tambour formé de deux cônes tronqués , opposés base à base.
H . Grande caisse ou réservoir, dans lequel l’eau arrive par un canal qui lui en fournit continuellement.
C e réservoir ..placé au-dessus de la roue, perpendiculairement a son ax e , a deux
ouvertures pour fournir de l’eau séparément à chaque coté de la roue. _
I. Tirans, à l’extrémité desquels est fixée une bonde ou vanne, et q u i, en les, ouvrant, fournissent
alternativement de l’eau dans l'un ou l’autre côté de la roue , pour la faire tourner en sens
contraire.
K. Leviers des vannes. . v .
L. Pièces de bois servant de supports ou de points d appui a ces leviers. .
M . Tirans par le moyen desquels on lève les vannes, et l’on règle la quantité d eau.
Figure 4. Élévation de la machine vue sur la face où l’on a placé le frein pour détruire la to*cg
d’inertie j et arrêter le mouvement de la machine.
A. Mur de la cage de la roue.
B. Arbre des roues hydrauliques et du frein.
C . 'R o u e h y d r a u l iq u e . . » , » *
D. Roue du frein fixée sur l’arbre de la roue hydraulique, et qui sert a régler et a arrêter Son
mouvement. .
E . Pièce de bois placée au-dessus de la roue de frein.
F. Autre pièce de bois placée au-dessous de la même roue.
G. Pièces de bois fixées aux premières E et F , et qui se meuvent pour les rapprocher.
H . Courbes en forme de goussets, assemblées dans les précédentes, et qui serrent et compriment
la roue de frein. _
I . Poulie portant la chaîne fixée aux pièces mobiles E , F .
K . Chaîne qui pose sur cette poulie. , , , „
L . Chappe de fer qui embrasse la pièce de bois E , et a laquelle est fixee la chaîne K..
M. Tirant fixé à la chaîne pour faire remonter la pièce de bois F ; d traverse une mortoise taire
dans la pièce de bois E . .
N . Chappe de fer qui fixe le tirant M à la pièce de bois F.
O . Tirant établissant une communication avec le levier P et la traverse E .
P. Levier i l’aide duquel on serre ou desserre le frein.
Q. Chevalet dans lequel le levier P a son centre de mouvement sur un boulon.
r ! Chappe fixée sur le levier P , afin d’y attacher la chaîne du tirant O.
P L A N C H E X X I .
F O U R N E A U D ’ A L M A D E N E N E S P A G N E , P O U R V A P O R I S E R L E M E R C U R E D E S M IN E R A I S
Q U I L E C O N T I E N N E N T , tome V , p a g e 4 5 .
Figure i ,c. Plan du fourneau pris au rez-de-chaussée.
A. Muraillement du fourneau.
B. Plan du foyer et du cendrier. ,
C . Portes du foyer et du cendrier.
D . Parois des fourneaux.
E. Murs de la terrasse.
F. Projection de l’emplacement de la terrasse.
G. Projection de l’emplacement des chambres dans lesquelles se dépose le mercure.
Figure 1. Plan du fourneau pris au-dessus de la terrasse.
A. Muraillement du fourneau.