
fait mouvoir a son tour le piston de la pompe qui est dans sa partie inférieure, et le balancier qui
se trouve un peu plus élevé.
Deux de ces machines, construites à Schemnitz, sur le puits de Léopold, élèvent, en vingt-
quatre heures, quatorze mille pieds cubes d’eau à cent dix toises de hauteur, et consomment
soixante-onze mille six cent quarante-cinq pieds cubes d’eau, tombant de quarante-cinq toises de
hauteur.
Figure i Ic. Élévation delà machine à colonne d’eau, placée sur lepuits de Léopold, à Schemnitz.
A . Tuyau d introduction par lequel l’eau tombe et arrive pour faire mouvoir la machine : ce
tuyau a quarante-six toises de hauteur.
J3. Robinet que 1 on ouvre ou ferme lorsque l’on veut faire agir ou arrêter la machine.
C . Cylindre de cuivre allié d’étain, dans lequel se meut le piston.
D . Piston du cylindre.
E . Marteau, masse qui tombe par son propre poids pour faire ouvrir ou fermer la communication
de la colonne d eau avec le cylindre C : ce marteau est soulevé par une chaîne qui est mise
en mouvement par la tringle du piston.
F. Autre marteau ou masse qui a un objet analogue : celui-ci retire la tringle, tandis que le
premier la fait avancer.
G . Tringle horizontale, branche de fer qu’on nomme coureur, qui est mise en mouvement par
les marteaux E et F ; elle ouvre et ferme le robinet au-dessous du cylindre.
H . Crochet qui arrête le marteau E lorsqu’il est relevé par la chaîne.
I . Régulateur qui fait mouvoir les marteaux.
K . Petits balanciers mus par la tringle du piston ; ils sont chargés pour leur donner plus de
poids.
L . Tringle ou tirant des pistons du cylindre; il est chargé de fer, d’un poids suffisant, pour
faire monter le tirant des pompes qui est de l’autre côté.
M . Balancier principal : le tirant ou la tringle du piston est attaché à l ’une de ses extrémités,
et celui des pompes est attaché à 1 autre : ces tringles tiennent au balancier par des chaînes;
le balancier soulevé les tringles, et celles-ci le font descendre par leur propre poids.
N . Tringle ou tirant des pompes.
O . Balancier pour soulever le tirant des pompes.
- P. Caisses remplies de pierres, placées à l ’extrémité du balancier, pour faciliter, par leur poids,
le soulèvement de la tringle.
Q . Tirant des pistons des pompes.
R . Corps de pompe.
S. Caisse de cuir qui embrasse la partie supérieure des cylindres.
T . Tuyau par lequel s’écoule l’eau qui passe au-dessus du piston du cylindre.
V . Partie inférieure du cylindre, dans lequel on voit la coupe du robinet qui est ouvert et fermé
par le coureur C , qui est lui-même mis en mouvement par les marteaux E F . Lorsque la
communication du tuyau A est ouverte, le piston D monte, et lorsque celui-ci descend, la même?
communication est fermée; mais l’eau, qui est entrée dans le cylindre, s’écoule par le tuyau qui
est derrière lui.
. X . Branche de fer sur laquelle le régulateur I presse pour faire tomber le marteau E .
. Y . Petit crochet qui sert à retirer le marteau F et le laisser tomber lorsque le régulateur,
en montantj, l’en éloigne.
Figure i . Cage ou tuyau cylindrique dans lequel on place le robinet qui établit ou intercepte la
communication entre le piston et la colonne d’eau.
a* Ouverture communiquant avec le cylindre du piston.
b. Ouverture communiquant avec le tuyau de chute , et par lequel les eaux s’introduisent
dans le cylindre.
C. Ouverture de décharge par laquelle les eaux du cylindre du piston sortent à l’extérieur.
Figure 5. Robinet. . . . . ,
a. Ouverture qui se tourne, suivant le besoin, vers le tuyau d introduction ou vers celui de
décharge. .. ,
b Ouverture par laquelle l’eau entre ou sort du cylindre.
c. Barre de fer carrée, sur laquelle est une clef qui est mise en mouvement par le coureur.
Machine à air et à eau.
Les mineurs éprcruvoient, dans le puits Amélie , à Schemnitz en Hongrie , deux difficultés .
j° il s'y accumdloit de l’eau qu’il falloir enlever; a°. l ’air se vlcioit et devoir être renouvelé :
c’est pour remplir ce double bur que M. H o e ll, premier machiniste, ima ginait fit exécuter, en
1755, la machine à air et d eau que nous allons décrire : cette machine a été employée pen-
dant tout le tems que ces besoins se sont fait ressentir, ensuite elle a été abandonnée.
La machine à air et à eau se compose :'d’un réservoir élevé de vingt-six toises au-dessus de la
galerie principale; dans cette galerie est une grande caisse ou réservoir qui communique par un
tuyau avec le réservoir supérieur. Au fond du puits, à seize toises de profondeur, est une seconde
caisse ou réservoir qui communique avec le premier par un tuyau, ec qui communique a 1 eau,
qui s’accumule dans le fond du puits, et à la galerie supérieure , par deux tuyaux. ^
Pour mettre la machine en mouvement, on emplit d’eau le réservoir du fond du puits, et 1 on
emplit d’air la caisse de la galerie principale; on fait descendre 1 eau du réservoir supérieur dans
la caisse de la galerie principale; l’eau qui entre dans ce réservoir, par le dessous, chasse 1 air sur
la partie supérieure de la couche d’eau, de la caisse du fond du puits , que ce réservoir contient ;
cette eau, comprimée, s’élève dans le tuyau qui établit une communication entre son fond et
la galerie principale, et elle s’écoule par cette galerie. . . - .
Aussitôt que la caisse du fond du puits est vide d’eau et pleine d’air comprimé , on terme les
communications avec la galerie principale et la caisse qui s y trouve; on ouvre la communication
avec l’eau du fond du puits ; on ouvre un autre robinet qui permet a 1 air comprime de
sortir, alors l’air humide sort avec force et la caisse s’emplit d eau.
Nous devons faire observer, que l ’air sort avec une telle vélocité, q ue l eau quelle transporte-
avec elle se gèle sur les corps qui la reçoivent, lorsque ces corps sont places près de 1 ouverture.
Pendant que cette opération se fait dans le fond du puits, on ferme la communication du réservoir
supérieur avec la caisse de la galerie principale ; on fait, dans le bas de cette caisse, une
ouverture pour faire sortir l’eau qu’elle a reçue, et dans la partie supérieure, une autre ouverture
pour remplacer l’eau par de’ l’air pur et frais. .
Par suite : on ferme ces deux ouvertures ; on ouvre celle qui communique au réservoir supérieur,
et dans le même tems. on ferme, dans la caisse du fond du puits, les communications, soit avec le
réservoir d’eau, soit avec l’air, et l’on ouvre les communications avec la galerie principale et avec
la caisse pleine d’air qui y est placée, et la machine recommence ses effets.,
Deux hommes étoient constamment employés pour diriger cette machine, et les dimensions
des caisses étoient telles, qu’elles élevoient douze à treize mille pieds cubes d eau, en vingt-quatre
heures, à seize toises de hauteur ; elle consommoit, pour ce résultat, dix-sept a vingt mille pieds
cubes d’eau tombant de vingt-trois toises de hauteur.
Cette machine présente peu de différence, par ses effets, lorsque 1 on compare seulement la quantité
d’eau élevée à celle qui a été dépensée ; mais elle exige 1 emploi continuel de deux hommes,
et la première les dépenses de graisse, de cuirs ec des réparations que les frottemens^exigent. Elle
a un avantage, c’est qu’elle peut être employée spontanément, et que, dans le cas ou 1 on n auroit
pas assez d’eau pour la faire mouvoir continuellement, on peut 1 arrêter pour donner le tems ar
l’eau de se rassembler dans le réservoir supérieur et la faire jouer ensuite; elle est dun petit
entretien, et très-bonne à exécuter dans tous les endroits où les eaux ne dpivent pas être élevées
à plus de quinze à vingt toises de hauteur.
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