
Fig. io . Fourneau de fusion. C ’est un fourneau de réverbère sans laboratoire. Le creuset
quon veut chauffer doit être placé sur un disque d’argile cuite, appelé fromage, qui repose
immédiatement sur la grille placée en K L . (Pour l’explication des lettres, voye^ la figure 9.)
Fig. 1 1. C ’est un fourneau de fusion destiné aux opérations qui exigent une température
plus élevée que celles qu’on fait dans le fourneau de la figure 10. Le cendrier a une ouverture
E , dans laquelle s’engage le tuyau d’un soufflet, qui doit y être solidement luté. Le
dôme G A B H a une ouverture par laquelle on introduit le combustible dans le fourneau ;
on la ferme avec une porte I.
P L A N C H E I I .
Figure 12. Elle est destinée à faire concevoir la théorie du tirage de l’air qui s’établit dans
un fourneau lorsque le combustible y brûle.
« Soit supposé un fourneau A B C D E F , ouvert par le haut et rempli de charbons ardens ;
la force avec laquelle l’air sera obligé de passer à travers les charbons sera mesurée par la différence
de pesanteur spécifique de deux colonnes A C , l’une d’air froid pris en dehors du fourneau,
l ’autre d’air chaud pris en dedans : ce n’est pas qu’il n’y ait encore ' de l’air échauffé au-dessus
de l ’ouverture A B du fourneau, et il est certain que son excès de légéreté doit entrer aussi pour
quelque chose dans le calcul; mais comme cet air chaud est continuellement refroidi et emporté
par l’air extérieur, cette portion ne peut pas faire beaucoup d’effet.
» Mais si à ce même fourneau on ajoute un grand tuyau creux de même diamètre que lui
G H A B , qui défende l ’air qui a été échauffé par les charbons ardens d’être refroidi, dispersé et
emporté par l’air environnant, la différence de pesanteur spécifique, en vertu de laquelle s’opérera
la circulation de l’air, ne sera plus celle de deux colonnes A C , l’une extérieure , l’autre intérieure \
ce sera celle de deux colonnes égales à G C . O r , à chaleur égale, si la colonne G C à 5 A C ,
la circulation de l’air sê fera en raison d’une force triple. Il est vrai que je suppose ici que l’air
contenu dans la capacité G H C D est autant échauffé que l’étoit l’air contenu dans la capacité
A B C D , ce qui n’est pas rigoureusement vrai ; car la chaleur doit décroître de A B à G H j
mais comme il est évident que l’air de la capacité G H A B est beaucoup plus chaud que l’air
extérieur, il en résulte toujours que l’addition de la tour creuse G H A B augmente la rapidité
du courant d’air , qu’il en passe plus à travers les charbons, et que par conséquent il y aura plus
de combustion.
»» Conclurons-nous de ces principes qu’il faille augmenter indéfiniment la longueur du tuyau-
G H A B ? N o n , sans doute-, car puisque la chaleur de l’air diminue de A B en G H , . 11e
fût - ce que par le refroidissement causé à cet air par le contact des parois du tuyau,. il en.
résulte que la pesanteur spécifique de l’air qui le traverse, diminue graduellement, et que si le
tuyau étoit prolongé à un certain point, on arriveroit à un terme où. la pesanteur spécifique die
l ’air seroir égale en dedans et en dehors du tuyau, et il est évident qu’alors cet air froid qui ne
tendroit plus à monter, seroit une masse à déplacer qui apporteroic une résistance à l’ascension;
de l’air inférieur î bien plus, comme cet air est nécessairement mêlé de gaz; acide carbonique,!,
et que ce gaz est plus lourd que l’air atmosphérique, il a r r iv e ro its i ce tuyau étoit assez long,
pour que l’a ir, avant de parvenir à son extrémité, pût se rapprocher de la température extérieure,,
qu’il tendroit à redescendre : d’où il faut conclure que la.longueur des tuyaux qu’on ajoute sur les
fourneaux est limitée par la nature des choses.. »» ( Extrait des Êlémens de Chimie de Lavoisier. );
Fig. 1 3. Fourneau de fusion de. Lavoisier. Il a la forme d’un sphéroïde elliptique A C D B,,
dont les deux bouts sont coupés par un plan qui passeroit par chacun des foyers perpendiculairement
au grand axe j cette forme le rend propre à contenir beaucoup de charbon ;.il est entièrement
ouvert dans la partie C D . Cette partie s’applique sur un trépied muni d’une grille représentée,-
dans la figure 14. L e fourneau est surmonté d’un tuyau F A B G! en terre cuite,, de dix-huit,
pieds de hau teu re t dont le diamètre intérieur est presque de moitié de celui du fourneau».
Fig. 14. Grille du fourneau, de Lavoisier. Elle est à claire-voie et en fer méplat ; pour que' les
barreaux opposent moins d’obstacles au passage de l’air, ils sont posés sur le côté le plus
étroit.
'Fig. 15. Fourneau de coupelle. I l est composé d’un cendrier A A B B , d’un foyer B B C C ,
d’un laboratôire C C D D , d’un dôme D D E E.
Fig. 16. Moufle. C ’est un demi-cylindre creux , dont l’extrémité G est fermée et l’extrémité H
est ouverte. Elle s’engage dans la capacité du laboratoire du fourneau de coupelle. Son ouverture
correspond à celle G G de ce fourneau ; elle est soutenue sur des battes de fer transversales.
Fig. i j . Coupe du fourneau de coupelle. G H fait voir la disposition de la moufle.
Fig. 18. Appareil de Lavoisier et Meusnier pour la décomposition de l ’eau. E F est un
canon de fer luté à l’extérieur qui traverse un fourneau alongé G D : il doit être un peu
inciiné de E en F. A l’extrémité E est adaptée une cornue A contenant de l’eau ; le fond de la
cornue repose sur la grille d’un fourneau V 'V -X X . L ’extrémité F communique à un serpentin
S S , celui-ci à un flacon H ; à ce flacon on lute un tube K , qui sert à porter le gaz hydrogène
sous des cloches remplies d’eau.
Fig. 18 bis. Canon dé fe r , qui sert à la décomposition de l’eau, isolé.
Fig. xy , io , 1 1 , z i . Creusets de différentes formes. Celui de la figure 1 1 , dont l’ouverture
est très-petite, s’appelle tute.
P L A N C H E I I I .
Figure 2 3. Fourneau de réverbère.
Fig. 24. Cornue dans un bain de sable.
H 1 et 26. Fourneau de Macquer, représenté sur deux faces; il est composé de trois
pièces A , B , C.
La pièce A est percée par son fond : dans l’intérieur en D est un rebord propre à supporter
une grille E ( figure 27 ) ; à quatre pouces et demi au-dessus de la porte est une ouverture
F j cintrée en anse de panier, et garnie intérieurement d’un mentonnet qui avance de deux
pouces au dehors, ce qui est destiné à soutenir la porte qui doit fermer exactement cette
ouverture.
La pièce B est le dôme ; il est un peu incliné sur le devant, comme on le voit figure 26;
il a une ouverture B , par laquelle on introduit le combustible dans le fourneau. Cette pièce esc
carrée en dessus ; elle est percée, dans son milieu, d’une ouverture ronde de six pouces de diamètre
; près du bord de cette ouverture est un collet qui s’élève d’environ deux pouces.
La pièce C est un tuyau de terre cuite de six pouces de diamètre, et de deux pieds de hauteur ;
il emboîte extérieurement le collet de la pièce B. En H , on pratique uni repos sur lequel on place
un tuyau de tôle de doùze pieds de longueur et six pouces de diamètre.
Fig. 27. Grille du fourneau de Macquer. Elle est vue avec un triangle de fe r , qui est garni
de trois pieds, et qui est destiné à soutenir la partie inférieure du fourneau.
Fig. 28. Fourneau de Baume. I l a quinze pieds de hauteur, dix pouces de largeur, et
treize pouces de profondeur dans toute sa longueur. Il est percé à jour par le bas , et élevé environ
à dix-huit pouces au-dessus du plancher ; il n*a- point de cendrier fermé. On place dans-
J’intérieur en D une grille de fer construite comme celle du fourneau de Macquer. A six pouces
au-dessus de cette grille, on pratique une porte cintrée F , .à laquelle répond l’ouverture d’une
moufle amovible, qu’on place sur des briques posées de champ. A huit pouces- au-dessus de
cette porte , on pratique en B une seconde ouverture carrée ou cintrée par le haut, qu’on ferme
avec une porte de terre cuite : c’ëst par cette ouverture que l’on introduit le charbon.- L e dessus
de cette porte , jusqu’à son extrémité supérieure, esc la cheminée de ce fourneau.
Fig. 29. Fourneau des fondeurs. Le fourneau des fondeurs est une tour carrée, creuse,.enfermée
dans une maçonnerie de briques : ce fourneau esc animé par ua soufflet à-deux vents*