
Figure 4. Élévation du massif du fourneau vu du côté de la tuyère.
1. Fondation.
2. Massif du fourneau.
5. Voussoir ou embrasure de la tuyère, berceau formé pour placer et avancer les souflets, de manière
à pouvoir placer leur buze dans la tuyère.
4. Tuyère.
5. Ferremens placés dans le double muraillement.
Figuré 5. Élévation de la cheminée vue du côté de l’arcade, ou espèce de porte par laquelle
les ouvriers chargent le fourneau.
1. Massif de la cheminée.
1 . Ouverture ou porte pour charger.
3. Parois du gueulard.
4. Ferremens de la cheminée.
Figure 6. Plan d’un fourneau d’affinerie, dans lequel on affine la fonte qui a été levée en
plaques minces, connues sous le nom de blettes.
1. Creuset.
2. Tuyère.
3 . Souflets.
4. Bases coudées.
5. Arbre fixé sur la roue hydraulique pour tourner avec elle.
6. Cammes qui compriment les bases coudées pour écraser le souflet et faire expirer l ’air.
7. Cammes qui font mouvoir un marteau.
8. Marteau , emmanché dans un levier à bascule, pour casser les scories et en séparer les grains
de fer qu’elles peuvent retenir.
Figure 7. Coupe d’un fourneau d’affinerie, dans le sens de sa largeur.
I . Massif du fourneau.
t . Poussier de charbon 3 brasque placée au fond du creuset,
3. Tuyère.
4. Pierre de sole placée au fond du creuset.
5. Charbon dont le creuset est rempli.
6. Partie supérieure du creuser.
7. Masse de fonte placée au milieu du charbon pour être affinée.
8. Souflet.
<). Arbre que la roue hydraulique fait mouvoir.
10. Cammes, fixées dans l’arbre, qui compriment une tringle correspondante au volant du
souflet, et qui l’écrasent pour faire expirer l’air.
I I . Étrier ou tringle oscillante qui communique aux cammes et au volant.
12. Tringle de fer qui fait communiquer le volant à l’étrier, et l’oblige à se mouvoir avec lui.
13. Ressort de bois destiné à soulever le volant lorsque les cammes échappent l’étrier.
14. Tringle de fer qui fait communiquer le volant au ressort.
15. Mur de la forge.
1 6. Embrasure de la tuyère.
17. Manteau de cheminée qui recouvre la forge.
18. Cheminée.
P L A N C H E X I V .
FOURNEAU A LA CATALANE, à_la suite du mot FER, tome I V , page 5.5oy
On traite les minerais.de fer de deux manières différentes i ° . dans un. fourneau, d’affinetie „
en une seule opération \ c’est le procédé employé dans les Pyrénées , auquel on donne le nom de
travail à la catalane ; 2°. en deux opérations : dans la première, on fond le min^ai dans un haut
fourneau pour en obtenir de la fonte j dans la seconde, on fond et l’on affine la fonte dans un
fourneau d’affinerie pour en obtenir du fer. ^ _
Ces deux méthodes doivent s’appliquer à des minerais différens : la première, celle dite a la
catalane, doit être employée pour traiter des minerais riches, tels que les minerais de fer métalloïdes,
le fer spéculaire et oxidulé, spathique, les hématites, les oxides très-richesj la seconde
méthode ne s’applique avec avantage que sur les minerais moyennement riches et les minerais
pauvres, tels que des oxides terreux, des mines d’alluvion terreuses, etc. # ‘
Dans le traitement a la catalane, on divise le fourneau, figure i o , en deux parties dans e
sens de sa largeur ; on remplit la partie 8 , qui est vers la tuyère _, avec du charbon , et
l’autre partie 7 , celle du contre-vent, avec du minerai grillé. On allume le charbon brut j le
minerai s’échauffe, se désoxide, s’aglutine et se fond en partie. On approche la masse aglu-
tinée de la tuyère ; elle éprouve une température plus élevée, elle s’affaisse et tombe entièrement
dans le creuset \ alors on la chauffe, on la brasse, on fait couler les scories et 1 on affine le
rer. ne , # ,
Suivant le mode de travail que l’on a suivi, on obtient du fer, de l’acier, ou un me.ange de ces
deux sortes de fer : toutes les fois que l’opération est conduite avec vitesse, que l’on emploie beaucoup
de greillade (1 ) , que la tuyère est très-inçlinée , on obtient du fer \ toutes les fois que 1 operation
est conduite avec lenteur, que l’on ajoute peu de greillade, que la tuyère est redressée, on
obtient de l’acier. , ;
Aussitôt que le fer est affiné, ce que l’on reçonnoît en tâtant avec un ringard la masse qui se
réunit au fond du creuset, on retire le massé, on le porte sous le marteau , on le coupe en
plusieurs morceaux appelés maquetets, que l’on cingle d’abord, que Ion chauffe ensuite, et que
l’on étire en barre. x
Il paroît que ce mode de travail est plus simple et plus économique que celui a deux operations
: tout porte â croire qu’il est plus ancien ; mais il ne peut s’appliquer que sur des minerais très-
riches.
On peut consulter, sur le travail à la catalane, le Traité sur les Mines de fer et les Forges,
par M. la Peyrouse} un Mémoire lu à l’Académie des Sciences en 1783 , par M. Duhamel
père, inspecteur-général des mines j la Description des gites de minerais , par M. le baron de
Diétricht} le Traité des forges à la catalane, par M. Muthuon, ingénieur en chef des mines-, et la
Sidérotechnie 3 par M. Hassenfratz, inspecteur divisionnaire des mines.
Figure i rc. Plan d’une forge â la catalane.
1. Mur de la forge.
2. Marteau avec lequel on forge le fer et l’acier.
3. Charpente de l’ordon à bascule.
4. Forge, foyer dans lequel on rafine le fer.
5. Arbre et roue hydraulique que le courant d’eau fait tourner : des cammes sont fixées sur
l’arbre j elles tournent avec lui et soulèvent le marteau, lorsqu elles rencontrent 1 extrémité du
manche sur lequel elles pèsent.
6. Courant d’eau, qui sort de dessous la roue ^ après l’avoir fait mouvoir.
7. Réservoirs destinés à contenir l’eau qui doit tomber sur la roue pour la faire mouvoir.
8. Canal qui amène l’eau dans le réservoir.
9. Réservoir destiné â recevoir l’eau qui doit entrer dans les tuyaux des trompes, pour fournir,
au fourneau de la forge, l’air qui lui est nécessaire.
D 2
(1) Greillade. C’est la. poussière du minerai qui a été grillé.