
Figure 4. Elévation de la machine à air et à eau, construite à Schemnitz, dans le puits Amélie.
A . Réservoir de la partie supérieure, dans lequel on réunit les eaux qui doivent faire mouvoir
la machine.
B. Tuyaux de fonte qui doivent toujours être pleins d'eau, depuis le réservoir extérieur A , jus-
qua la caisse du réservoir D , placée dans la galerie d’écoulement.
C . Robinet qui ouvre et ferme la communication des tuyaux de fer B , entre le réservoir supérieur
A et celui de la galerie d’écoulement D.
D . Réservoir de cuivre, dans lequel l’air se trouve comprimé par la colonne d’eau qui descend
du réservoir supérieur A : cet air est chassé dans le réservoir inférieur I , où il comprime
l ’eau pour la faire monter.
E . Robinet par lequel on laisse écouler l ’eau du réservoir D.
F . Autre robinet par lequel l ’air entre dans la chaudière ou réservoir D .
G . Robinet qui intercepte ou facilite le passage de l’air du réservoir de la galerie d'écoulement D
avec celui du fond du puits I.
H . Conduits qui introduisent l’air du réservoir D dans celui I.
I . Réservoir de cuivre, placé au fond du puits, dans lequel on fait entrer l’eau qui s’y accumule,
pour la monter dans la galerie d’écoulement, et dans lequel on reçoit l’air pur qui doit se répandre
au fond du puits.
K. Robinet par lequel on laisse entrer l’eau du fond des travaux dans le réservoir I.
L . Caisse dans laquelle on dirige les eaux du fond des travaux pour les réunir et les verser plus
commodément dans le réservoir I.
M. Robinet par lequel on fait sortir l’air accumulé et condensé dans le réservoir I , à chaque
opération.
N . Tuyau de fer par lequel l’air comprimé dans le réservoir I s’élève dans la galerie d’écoulement
O , où elle se réunit avec celle qui vient du réservoir supérieur, pour sortir ensemble
à l ’extérieur.
P . Tuyau de communication avec le réservoir.-
Cette machine ingénieuse, dont 011 ne fait plus usage à Schemnitz, paroît n’avoir été construite
dans aucune autre mine, quoiqu’il soit bien à desirer que l ’on en essaie et que l’on en renouvelle
les effets.
Figure 5. Clapet ou soupape placée dans le tuyau N : il permet à l’eau de monter dans la galerie
d’écoulement et l’empêche de descendre.
P L A N C H E X X .
MACHINES A MOLETTES, tome I V , page 663 , à la suite du mot MACHE-FER.
On appelle machines à molettes ,• machines à baril3 treibkorb des Allemands, une machine
destinée a élever et sortir, des mines, les eaux et. les minerais rassemblés au fond d’un ppits. •
Ces sortes de machines sont divisées en deux classes : les unes.sont mues par des chevaux,
des mulets, des boeufs; les autres sont mues par l’eau.
Elles sont composées d’un arbre vertical ou horizontal, sur lequel est fixé un cylindre ou
un cône. Une corde est enveloppée sur ce tambour; elle passe sur une poulie placée au-dessus du
puits. A l’extrémité de cette corde est attaché un tonneau, un sceau ou une corbeille. En faisant
tourner l’arbre, la corde attirée, enveloppe le tambour et élève au jour le corps qui lui est
suspendu, ou bien elle se développe et fait descendre , au fond du puits, les vases ou autres corps .
qui lui sont.attachés.
Quoique ces deux sortes de machines soient très-aneieiinement connues, puisqu’elles sont
représentées dans l’ouvrage d’A gricola, publié en 1 y80., sous le titre de Re metallicâ, il paroît
cependant qu’elles n’ont été imaginées que pour remplacer les .treuils et autres machines mues, à .
hras d’homme L que l’on employoic auparavant, er que l’on a continué d employer depuis . lorsque
par un concours de circonstances, on a éprouvé des difficultés a faire construire ou a placer des
" '^ " tam b ou r des anciennes machines étoir cylindrique : cette forme occasionnât un effort
variable pour élever le corps du fond du puits, parce qu’il falloir élever le corps et la corde ou la
Ihaîne qui le suspendoit ; ainsi, lorsque le-corps étoir à une très-grande profondeur, on elevoit
avec lui route la longueur de la corde ou de la chaîne ; er comme a corde ou la chaîne dimmuoit
de^oneueur à mesure que le corps montoit, il en résulto.r une diminution dans le poids a soulever,
qui érolt d’autant plus considérable, que la corde ou la chame étoir plus pesante et que le
pubs étoir plus profond et cette variation dans le poids doublon, lorsque la machine avoir
L x cordes tellement arrangées, que l’une élevolt un vase tandis que 1 autre descendoir.
Pour remédier d cet inconvénient f on imagina d’adapter i la machine une corde sans fin : par
ce moyen, le poids de la corde , montant et descendant, étoir constamment le meme er se faisoit
équilibre ; d’où il résultoit que la force motrice n’étoit employée qu d soulever le corps que
l’on vouloir sortir au jour. , , I |H . ..
Tout fait croire que l’invention de la fusée, employée dans les montres pour régulariser 1 action
variable du ressort, a paru pouvoir être appliquée avec succès pour égaliser 1 action de la force
motrice, employée d monter au jour des corps placés dune grande profondeur.
En effet pour que l’action de la force motrice fut constante , il sufhsoit que le produit du poids
d soulever multiplié par le bras de levier du tambour, fût constant : lorsque le poids est constant
le bras du levier doit l’être également, et alors le tambour est cylindrique ; mais lorsque le
poids est variable, le hras du levier doit l’être également ; d où il résulte une forme particulière
dans le tambour. , , ,
O r , comme le poids d soulever est le,plus grand possible lorsque le corps est au fond du puits,
il s’ensuit que le bras du levier du tambour, lorsqu’il correspond d cette profondeur, doit être le plus
petit possible ; et comme le poids d soulever est le plus petirpossible, lorsque le corps est parvenu
d l'ouverture du puits, le bras du levier du tambour, correspondant d cerre position, doit- erre le
plus grand possible ; d’où il suit, que le bras du levier du tambour doit augmenter successivement,
d mesure que la corde s’enveloppe dessus et que le corps monte : de là une forme analogue à celle
de la fusée des montres, mais que l’on a cru devoir transformer en cône, à cause de la facilité que
présente son exécution. , _ .
N ’ayant rien trouvé dans les anciens ouvrages, qui puisse faire soupçonner que ta terme comqde,
que l’on donne aujourd’hui aux tambours des machines d molettes, ait été connu des Anciens,
nous sommes portés d regarder cette forme, qui. est un perfectionnement dans ces sorcesde
machines, comme étant d’invention moderne.
Un tambour d’une machine à molettes doit nécessairement avoir deux mouvemens difte-
rens : l’un dans un sens, lorsque le corps monte ; l’autre dans un sens opposé, lorsque le même
corps descend : ces deux mouvemens peuvent être facilement obtenus, lorsque 1 on emploie desanimaux
pour faire mouvoir la machine, parce que Ion peut, dans chaque circonstance, faire
changer la direction de leur mouvement; mais lorsque l’eau esc la force motrice employée, la
solution du problème paroît présencer plus de difficultés : les Anciens l’ont résolu dune manière-'
très-simple et très-élégante.
On place la roue aune celle profondeur, que l’eau qui la fait mouvoir arrive par-dessus ; alors,
la roue hydraulique est une roue à auge. On divisè la roue en deux parties dans le sens de sa
largeur, et dans chacune de ses parties , on construit des auges qui ont deux inclinaisons différentes,
de manière que, lorsque l’eau tombe sur l’une des moitiés, la roue tourne dans un sens-, et q ue,
lorsqu’elle tombe sur l’autre moitié, elle tourne dans le sens opposé : il suffit, comme on
voit, de placer dans le canal supérieur deux ouvertures séparées, qui permettent a i ’eau de tomber
sur l’une ou sur l’autre moitié de la roue.
Ainsi, quelle que soitla nature de la force motrice, les animaux ou l’eau, on peut toujours donner