privata e pubblica in Italia e fuori. E certo un arduo problema il decidere quali sono ora, in giusta misura,
gli obblighi del governo e della nazione verso le desolate regioni, quale l’uso speciale che deve farsi del danaro
raccolto dalla carità a soccorso dei miseri danneggiati, e quali gli obblighi delle popolazioni verso sé
stesse. Ed in questo esame a me pare che si possa, si debba anzi tener conto che una parte di questo
danaro viene dagli stranieri. Alcuni giornali inglesi, con delicato pensiero, osservarono: « Messina si può dire
che sia una città intemazionale, nella quale vi sono molte antichissime case commerciali inglesi, tedesche, francesi,
danesi, ecc. Venendo in aiuto di essa noi stranieri possiam dire di venire in aiuto anche di noi stessi'. »
Non si potrebbe, io penso, nel ricostruire la città di Messina, fondare qualche grande istituto di beneficenza
(anche più d’uno), un ospedale, un orfanotrofio, un ricovero di marinari, con carattere intemazionale, che accogliesse
cioè alla pari, senza distinzione alcuna, uomini di tutte le nazioni? Sarebbe un monumento innalzato
a quella fratellanza dei popoli, di cui le nazioni straniere ci danno ora cosi sublime esempio.
irJ p P liP ’ II nostro supremo dovere in questo momento è di far ogni opera, perché la sventura
valga ad innalzare; non ad abbassare l’animo della nazione. A ciò è soprattutto neces-
. sario la concordia degli animi.
^ ^ PRÉSENCE DU DÉSASTRE. Ôn dit que Messine ne doit pas être rebâtie fpjL
{ B p S a là °“ M m f l faul ** liét|ifier ailleurs et que cesiqui en reste ne sera qu'une grande 8 8 »
S i ^ a i S Î sare. C'est à peu de chose près ce qu'on dit de Reggio. Je ne saurais le croire. Je ne j g |
dis pas que Messine doit ressusciter,, je dis qu’elle ressuscitera de ses . ruines, de même que San Francisco en
Californie. Les raisons géographiques, commerciales, stratégiques qui l'ont fait naître, sont les mêmes qui la feront
renaître: Même si; on la rebâtissait ailleurs elle finirait peu à peu par s etendre sur son ancien emplacement. Je puis
me tromper mais ce fut la destinée de beaucoup d'autres villes. N'a-t-o n pas reconstruit à plusieurs reprises
les villages environnant le Vésuve, continuellement menacés par l'écoulement de la lavé? On ria pas reconstruit
Herculanum complètement enseveli sous la lave durcie comme la pierre. Mais juste au-dessus, sur le même emplacement
on a bâti Résina. Pompéi fut une exception étant un séjour de villégiature et de délices.
•I Ne nous faisons pas d'i!lus:or.s, l’Italie a des roues entières sujettes aux tremblements de terre, hélas, il n’y a
rien à y (aire. Ce qui arrive aujourd'hui, est arrivé hier et peut arriver demain. La nature a été si prodigue de
ses dons envers nous, qu'il faut savoir nous résigner à subir les désastres Tous les ans on enregistre un nombre
«¡fiff de naufrages, mais personne ne songe à supprimer la navigation. On cherche au contraire à la rendre
moins dangereuse e* améliorant la construction des navires iSf: l’instruction des marihs,, C'est ce que nous devons
fâuê‘ maintenant. Notre plus grand péril est celui de nous exalter; de nous abandonner à un élan de charité,
admirabléphéroique même pour: laisser ensuite tout à la merci du .hasard, pour 'commettre, mêmes erreurs
e P sO « r t* mêmes conséquences Essayons de résister à cela, tous ¡d’accord et avec toute l'énergie possible.
Il s'agit d'une calamité hors mesure, qui crée d'autres dangers non moins funestes si l'on n'y pourvoit pas,
présentant des problèmes techniques, économiques, juridiques, moraux d'une énorme difficulté, qui pourtant doivent
être inexorablement résolus.
Ç Entourés J J ruines, iïp ré sèn c e de centaines de milliers ’de> cadavres, de centaines de milliers'lê fugitifs
épars dans toute l'Italie, d'orphelins, de familles ruinées la charité devrait être organisée, .procéder:. par des